HOMÉLIE DU 13e DIMANCHE DU T.O. / ANNÉE A (Père Basile)

Depuis le 11e dimanche du temps de l’Église, nous lisons la partie de l’Évangile de Matthieu, où il est question de l’envoi des douze apôtres en mission. Le 12e dimanche, Jésus leur disait – et nous disait : « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme ». C’était pour nous rendre forts au milieu des persécutions et des difficultés, qui ne manquent pas dans la vie d’un chrétien sous quelque forme que ce soit.
En ce 13e dimanche, à la fin du Discours de mission, Jésus promet une récompense à ceux qui lui resteront fidèles jusqu’au bout, dans leur pratique religieuse. Mais il nous donne d’abord d’autres exigences de la mission évangélique, lesquelles se résument en deux choses : Il faut préférer le Christ à toute chose … ; L’accueil est un signe de l’amour vrai.


1° Préférer le Christ à toute chose, à toute personne, et même à sa propre vie. Jésus le dit en une formule lapidaire dictant une exigence qui semble excessive et inhumaine : « Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi … ». Disons tout de suite que Jésus ne cherche pas par là à négliger l’amour que nous devons à nos proches. D’ailleurs dans un autre passage des Écritures (Mc 7, 11-13), il dénonce l’hypocrisie de certains pharisiens qui, sous prétexte de servir Dieu, privent leurs familles de leur héritage légitime. Ce que Jésus nous demande aujourd’hui, ce n’est donc pas de haïr, mais d’aimer nos proches, non point selon les critères des hommes qui ont toujours tendance à soupeser, à évaluer, à comparer, mais à la manière de Dieu qui aime sans condition. « Etre digne de Jésus, c’est aimer selon son amour puisqu’en lui, Dieu se révèle comme don d’amour parfait ». Aimer sans calcul, sans compter comme Jésus nous l’a enseigné pour ressembler à Dieu, c’est-à-dire du fond de nos cœurs si bien que même le plus « petit » geste charitable comme donner de l’eau à boire, devient un signe merveilleux de don de soi comme l’obole de la veuve. Voilà ce que signifie « préférer Jésus », lui donner la 1ère place dans notre vie. Une fois que Dieu est ainsi aimé par-dessus tout, tous nos autres amours obtiennent un socle solide. Unis à Jésus déjà par le baptême, par lequel nous mourons au mal pour ressusciter à une vie nouvelle (2e lecture), nous pouvons alors dire avec saint Paul : « Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi » (Ga 2, 19).


2° Être accueillant comme signe de l’amour vrai. L’amour vrai n’est pas théorique, il se vit. C’est pourquoi Jésus, lui, ramène toujours au concret et à la simplicité : « accueillir », « donner un simple verre d’eau fraîche ». Dans la 1ère lecture, nous avons un bel exemple d’accueil : la femme de Sunam qui hébergeait le prophète de Dieu. Sa vertu d’hospitalité, désintéressée, est finalement récompensée par Dieu (comme l’avait été celle d’Abraham et Sara, à Mamré) : alors qu’elle est stérile, le prophète lui annonce la naissance prochaine d’un fils.
Dans notre monde d’anonymat, d’individualisme, de tels gestes d’hospitalité, d’ouverture à autrui ne sont pas faciles. Nombreux dans nos sociétés de peur, de soupçon, d’égoïsme sont ceux qui s’enferment sur eux-mêmes. Pas de partage, pas d’attention aux autres, ni même parfois une simple salutation. Méfiance totale ! Rappelons-nous que cela est contraire à l’Évangile où Jésus nous demande aujourd’hui de lui donner la priorité dans notre vie, de prendre exemple sur lui qui est amour, un amour qui se donne et qui accueille. Les gestes par lesquels il nous demande de nous manifester comme chrétiens sont petits aux yeux des hommes, mais lorsqu’ils sont remplis d’amour, ils ont valeur d’éternité. Alors ne négligeons aucun d’eux.

Dimanche 21 juin 2020 ; 12e en Dimanche du temps ordinaire

Mt 10, 26-33 «  Ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme…)
Dans ce passage de l’Évangile, il s’agit du discours d’envoi en mission des 12 apôtres. Comme nous le savons, Jésus a choisi les douze, puis il les a envoyés pour annoncer la bonne nouvelle à toutes les nations.  Il leur a donné beaucoup d’instructions, pour l’accomplissement de leur mission. Il ne manque pas aussi de les prévenir  d’éventuels dangers : rejets, voire même persécution,  qu’ils   vont rencontrer dans leur ministère. Ils seront dénoncés, diffamés et même tués par les hommes. Devant tout cela, Jésus les invite à la confiance, et à ne pas avoir peur. Trois fois de suite, Jésus leur dit «  ne craignez pas …»
 Jésus donne trois raisons de ne pas  avoir peur en mission. D’abord, leur mission consiste à  révéler en pleine lumière, en plein jour la Parole de Dieu ; ils seront témoins de la vérité. Ensuite, les apôtres doivent s’assurer de la sollicitude bienveillante de Dieu qui voit jusqu’au plus petit détail. Rien n’échappe à son regard bienveillant : « Même les cheveux de votre tête sont tous comptés ».
Et, la troisième raison de n’avoir  peur ni des hommes, ni de ceux qui tuent l’âme, c’est la récompense d’être reconnu par Jésus devant son Père qui est aux cieux.  « Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, moi aussi, je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux ». Le témoignage de vie, de foi et tous les efforts que nous menons pour vivre notre foi, pour vivre en enfants de lumière, ne restera pas sans récompense. Nous aurons en héritage la vie en Dieu par laquelle notre âme vivra éternellement
« Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent pas tuer l’âme ».  Cette parole de Jésus qui cherche à fortifier ses disciples,  est aussi un grand réconfort pour nous, lorsque la souffrance, le doute ou le désespoir touchent notre âme. Notre âme n’est pas sujette à la mort. C’est la raison pour laquelle Jésus parle de la vie éternelle. Elle vaut plus que celle d’ici-bas.  
Cet appel de Jésus de ne pas avoir peur est une bouffée d’oxygène pour nous, disciples de Jésus d’aujourd’hui, en pleine tempête de crise sanitaire. Ne craignez  pas, mais faites attention quand même : être vigilant pour ne pas  rejeter sur Dieu toutes les responsabilités. En ce temps de pandémie, nous sommes invités à nous protéger autant que possible de ce virus qui tue tant du monde.  Et en même temps, nous sommes appelés à nous installer dans la confiance où  le Seigneur nous invite aujourd’hui. Nous n’avons rien à craindre, Dieu est  à nos côtés, il s’occupe de nous. Si Dieu se préoccupe des petits moineaux ; s’il est capable de s’intéresser au nombre de cheveux que nous avons sur la tête ; combien plus, est-il capable d’être à côté de nous à chaque seconde de notre vie.
Dans la vie de tous les jours, beaucoup des choses peuvent nous faire peur : telles la guerre,  la violence, la maladie, la peur de l’avenir et notamment la mort physique. Face à tout cela, nous pouvons compter sur le Seigneur,  surtout sur sa grâce en abondance qu’il nous donne par Jésus qui nous sauve de la mort éternelle, c’est-à-dire la mort de l’âme.
Frères et sœurs, accueillons avec foi cette confiance, cette assurance que le Seigneur nous donne aujourd’hui. « Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus qu’une multitude de moineaux ». N’ayons pas peur de témoigner notre foi ; n’ayons pas peur d’être témoins du Christ. «  Celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux ». Le Christ est-il capable de nous renier ? Non, il est capable de dire la vérité. En fait, il ne nous abandonne pas, peut-être, c’est nous qui l’abandonnons, « Si nous manquons de foi, lui reste fidèle à sa parole, car il ne peut se rejeter lui-même » (2 Timothée 2,13).  Aide-nous Seigneur à rester ferme dans notre foi en Toi. Amen.

Joachin

Dimanche 14 juin 2020, solennité du Saint-Sacrement, corps et sang du Christ.

« Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie. »
Cette chair que le Christ livre sur la croix ce n’est pas simplement son corps physique mais c’est sa vie, toute sa vie .
Ainsi cette Parole du Christ signifie « c’est ma vie donnée pour que le monde ait la vie ». 
Or, ne l’oublions pas, la volonté de Dieu c’est que le monde ait la Vie, une vie qu’Il nous donne par amour, une vie éternelle en pleine communion d’amour avec Lui, Dieu Père, Fils et Saint-Esprit, plénitude de l’Amour.
Cette vie, Jésus la donne dans le plus grand sacrifice, celui de sa mort sur la croix.
Par sa résurrection, victoire de la Vie sur la mort, Jésus nous ouvre les portes de la Vie éternelle, il nous donne sa vie pour que nous aussi soyons porteurs de cette vie, pour que nous soyons en pleine communion avec lui dans l’amour infini de Dieu.
« Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. »
En cette simple Parole, Jésus nous dit tout. Lui qui est la Parole de Dieu, vivant auprès de lui de toute éternité, s’est incarné, est venu dans notre monde pour nous donner cette Vie et nous ouvrir les portes du Royaume éternel par son sacrifice, mort et résurrection.
Jésus vient nourrir notre vie en se donnant à nous comme une nourriture véritable, source de la vie éternelle.
Certes, il existe pour notre corps d’autres nourritures plus temporelles.
Mais elles sont illusion toutes les nourritures terrestres, aliments et biens matériels, toutes les richesses dont nous croyons pouvoir nous rassasier, souvent en excès.
Si elles sont parfois utiles pour donner des forces elles ne remplacent pas le corps et le sang du Christ, véritable nourriture pour notre être, pour notre âme.
Cette nourriture c’est le pain eucharistié, corps du Christ réellement présent dans les espèces ; cette nourriture c’est sa Parole, essence même de son être divin, le Verbe de Dieu.
« Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui. »
Mystère de l’eucharistie, paradoxe de la foi : ces paroles sont incompréhensibles humainement et pourtant elles nous font vivre. Il nous faut suivre le chemin que le Christ nous montre, vivre de sa Parole, la laisser nous nourrir et nous pénétrer, sans prétendre tout expliquer, vivre de son corps et de son sang, véritables présence de Jésus-Christ en nous.
Il y a là déjà une grande leçon : ce n’est pas dans les livres qu’il faut chercher l’explication de l’Eucharistie ; mieux vaut y participer, laisser le Christ nous entraîner dans son mystère de vie. Il vient en nous comme de toute éternité il est dans le Père et le Père est en Lui.
L’Eucharistie est un sacrifice de louange et d’action de grâces comme l’étaient les sacrifices de l’Ancienne Alliance, parce qu’elle est un sacrifice de réconciliation dans le sang de l’Agneau offert et immolé, un sacrifice de l’Alliance entre Dieu et son Peuple.
Communier au corps du Christ n’est pas un geste banal, pouvant paraître routinier, c’est une grâce qui nous est offerte et qu’il nous faut savoir accueillir, l’offrande de celui qui se donne totalement à nous pour notre salut et nous racheter de toutes nos fautes.
En ce temps de confinement où beaucoup ont participé à l’eucharistie à travers les ondes, vivant une période de « jeûne eucharistique », la communion de désir a ravivé et renouvelé le désir de communion, permettant ainsi de retrouver le sens profond de cette union intime avec le Christ Vivant.
Puissions nous désirer recevoir ce sacrement et vivre du Christ présent en nous, qui nous envoie porter son amour à tous nos frères.
En cette fête du Saint Sacrement prions avec cette oraison de St Thomas d’Aquin.
« Seigneur Jésus Christ, dans cet admirable sacrement, tu nous as laissé le mémorial de ta passion ; donne-nous de vénérer d’un si grand amour le mystère de ton corps et de ton sang, que nous puissions recueillir sans cesse le fruit de ta rédemption.  » St Thomas d’Aquin

Père Jean-Hugues Malraison

Ste Trinité 2020

Qu’est-ce qui fait le poids d’une vie ? Qu’est-ce qui fait qu’une personne nous marque plutôt qu’une autre ? Entrons dans nos souvenirs d’êtres chers qui nous ont quittés : que retenons-nous des personnes parties pour l’au delà ? Leur intelligence ? Leur argent ? Leur apparence physique ? Ou bien leur faculté à nous avoir écouté, nous avoir rassuré, nous avoir montré ce qui est fondamental ; leur souci de se tourner vers les autres aussi ; en un mot… le poids de leur humanité…
Cela nous pose la définition de l’homme et nous ramène à ce court passage d’évangile où le Christ nous dit de croire pour éviter le jugement. Toute la question que nous avons tendance à esquiver de nos jours c’est d’ailleurs : est-ce que l’on peut être sauvés sans croire ; est-ce que l’on peut être sauvés sans être baptisés… Il y a 50 ans, la réponse était clairement non. Aujourd’hui, face à la masse de ceux qui sont en dehors, on peine à répondre, ou alors on se fabrique nous même une réponse humaniste ; mais notre pensée et nos avis n’ont jamais créé la vérité. La seule Vérité vient des écritures donc de Dieu. Et c’est là que les lectures de Saint Paul sont très éclairantes : « Frères, cherchez la perfection (ce qui veut dire que l’on peut tendre vers, mais jamais y parvenir), soyez d’accord entre vous (voilà un beau programme au travail, dans les associations et même dans les familles…) et soyez dans la joie. Alors Dieu sera avec vous. »
Alors me direz-vous, il y en a tant qui rentrent dans ce profil sans avoir la foi ; et c’est vrai. Mais pour autant, ceux qui ont la foi doivent coller davantage à ce profil. Un peu comme les jeunes à l’école ou au lycée : même si il y en a toujours quelques uns dans les coins de classe qui ne font rien, globalement l’école obligatoire à élevé le niveau d’instruction. De même nous qui sommes là dans cette église, nous devrions être en tête pour la paix entre les hommes, pour la justice, la bonté, la charité…
Oui, mais malgré les exhortations de Paul, nous restons pécheurs, et nous pouvons être prisonniers de ce péché. Croire en Dieu et croire en son humanité pécheresse ne fait qu’un. Il nous faut comprendre le mal et le malheur, et je dirais même que pour le comprendre, il faut croire en Dieu. Sinon, ce mal ronge nos sociétés, et les amènent à se retourner sur elles mêmes sans réponse et sans consolation. On le voit dans la masse informe de ceux pour qui Dieu ne dit rien, et qui passent des plaisirs artificiels les plus fous, aux malheurs les plus impossibles à vivre…
Oui, l’humanité est pécheresse, mais ce péché ne s’entend que par le pardon infini du Père, racheté par ce Fils, venu pour nous sauver. Et la compréhension ne peut se faire que par l’Esprit Saint. Voilà cette Sainte Trinité que nous fêtons aujourd’hui, et qu’il n’est pas utile de vouloir enfermer dans des études sans fin pour savoir comment un Dieu peut être dans trois personnes à la fois. Un Dieu Père et créateur de toutes choses, envoie son Fils unique pour nous visiter et nous racheter, et son Esprit pour vivre de sa Parole et de son pardon depuis le jour de la Pentecôte. Cet Esprit immatériel, qui nous fait entrer en communion déjà avec ce Dieu immatériel, et tous ceux qui nous ont précédés, et qui sont dans le monde immatériel de Dieu.
Que la grâce de Jésus Christ, l’amour de Dieu le Père, et la communion de l’Esprit Saint soit toujours avec nous tous !

Thierry Merle Diacre

HOMÉLIE DE PENTECÔTE 2020 Année A 31.05.2020

Chavouot , fête des semaines,  cinquante jours  après  Pessah(la Pâque), les Hébreux célèbrent la naissance d’Israël  et le don de la Torah sur le mont Sinaï.
Pentecôte,  don de l’Esprit Saint, cinquante jours après Pâques, les chrétiens célèbrent la naissance de l’Église.
Fidèle à sa promesse, Dieu prend  soin  de son Peuple  de siècle en siècle.
On pourrait penser, puisque Dieu est avec nous, et que l’église est en marche, qu’il suffit de nous laisser porter sur la vague tranquille que nous assurerait notre statut privilégié de chrétiens.
Mais ce serait oublier que fils et filles de Dieu, nous avons été mis sur terre pour assurer une mission : bâtir le Royaume de Dieu.
Évidemment,  nous savons  que seuls nous ne pouvons  rien faire.  C’est pour cela que Dieu  nous donne son Esprit Saint, et nous fait ainsi,  coresponsables de la création qui se poursuit à travers les âges.  « Je ne vous laisserai pas seul , dit Jésus, je vous enverrai  un défenseur qui vous fera connaître mon nom »
Je rapproche cette promesse d’une phrase qui m’a toujours frappée. C’est celle de la première préface de l’ Ascension : «  il (Jésus)  ne s’évade pas de notre condition humaine, mais en entrant le premier dans le Royaume, il donne aux membres de son corps, l’espérance de le rejoindre un jour ».
(Nous devrions apporter une attention plus grande aux préfaces de la messe qui sont toutes d’une grande qualité tant sur le fond que sur la forme)
« Je ne vous laisserai pas seul »
« Je vous enverrai mon Esprit Saint »
« Je vous enverrai mon défenseur, l’Esprit de vérité. »
Mais qu’est-ce donc que cet Esprit Saint ?
La première lecture, les actes des apôtres nous en donne une définition imagée avec cette manifestation, du vent violent, des langues de feu posées sur chacun d’eux, du  parler en langues qui permet à tous ces étrangers de s’entendre dans leur langue maternelle.
Ces manifestations temporelles, souvent décrites dans la Bible, sont le signe de l’intervention divine. Certes, à  travers les siècles, les théologiens ont tenté d’expliquer avec des mots ce que pouvait être cet Esprit Saint envoyé par Jésus :
Le Paraclet, le défenseur, le consolateur, le souffle etc… Mais, nos mots sont bien fades pour dire Dieu.
( Peut-on dire Dieu ?)
Troisième personne de la Trinité, l’Esprit Saint nous fait entrer dans la connaissance de Dieu Père par son fils Jésus.
Relisons le Crédo de Nicée. «  je crois en l’ Esprit Saint qui est Seigneur et qui donne la vie. Il procède du Père et du Fils. Il reçoit même adoration et même gloire. »
Pour faire court, on peut dire que l’Esprit Saint est l’amour que Dieu a mis dans nos cœurs. C’est cet amour qui nous permet de lui parler en fils et de l’appeler  Abba-Père.
Je ne résiste pas, à la tentation de vous livrer une sorte de parabole qui n’est pas d’une grande portée théologique, mais qui permet de comprendre comment Dieu est à la fois Père, fils et Esprit, tout en étant Unique et indivisible.
Je la tiens d’une catéchiste qui s’en servait pour expliquer la Sainte Trinité aux enfants
.« Vous voyez, disait-elle, ces lignes électriques dans la campagne, les poteaux peuvent figurer Dieu le Père, les fils électriques seraient Jésus ,le fils, et l’énergie transportée, le Saint Esprit.
Ces trois éléments sont indispensables et forment un tout : l’électricité, qu’on peut mettre en parallèle avec le Dieu Unique en trois personnes qu’est Notre DIEU.
Je conçois la légèreté de ce propos qui est bien pâle à coté de la métaphore employée par Saint Paul dans la deuxième lecture où nous voyons l’apôtre comparer les membres qui forment notre corps, à l’humanité qui forme le Corps du Christ dans l’Esprit.
Je n’oublie pas  la Mission que nous recevons du Christ à la Pentecôte par le don de l’Esprit. Au  baptême nous avons été incorporés au Corps du Christ participant à sa dignité de prêtre, prophète et Roi. Au baptême nous avons été incorporés au Corps du Christ participant à sa dignité de prêtre, prophète et Roi.
« Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. Recevez l’Esprit Saint. A qui vous remettrez les péchés, ils seront remis. A qui vous les maintiendrez, ils seront maintenus »
Évidemment,  nous n’avons pas le pouvoir de pardonner les péchés sacramentellement, mais nous avons le pouvoir et le devoir de pardonner les offenses à ceux qui nous ont offensés. Notre mission : témoigner de la tendresse du Père en toutes occasions, et dire son amour, sa miséricorde , et la joie du Salut.
« C’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres qu’on reconnaitra que vous êtes mes disciples. »
Bernard  Buisson diacre





Quêtes

Durant la période de confinement beaucoup d’activités et de célébrations n’ont pu avoir lieu en Église comme dans la société. 
De ce fait la suppression de ces  cérémonies a entraîné la disparition presque totale des ressources, d’où un problème sérieux de trésorerie pour les paroisses.
En effet, Les ressources des paroisses sont constituées à peu prés uniquement par les dons et offrandes des paroissiens à l’occasion des messes ou autres cérémonies (Baptêmes, Mariages, funérailles….)
Or pendant cette période, des dépenses incompressibles ont eu lieu : chauffage, électricité, entretien, assurances ….
La paroisse doit donc pouvoir reconstituer ses ressources et pour cela faire appel à votre générosité.
Il est nécessaire que les paroissiens augmentent au moins provisoirement leurs dons.
Si l’on admet que chacun donne à chaque fois au moins 2 € pour la quête, le ‘’manque à gagner’’ de l’Église a été rien que pour  les quêtes du dimanche de 2 € x 8 semaines soit de l’ordre de 16 € par paroissien.*
Il est nécessaire d’essayer de rattraper ce retard soit à l’occasion de la prochaine  quête  soit en envoyant un chèque à l’ordre de la Paroisse Notre Dame des Sources, à la Maison Paroissiale, 17 route du Dauphiné – 38150 ANJOU
Merci pour votre générosité.
Vous avez besoin de l’Église, l’Église a besoin de vous »

INTENTIONS de MESSES

Pour confier une intention à la prière de l’Église
Demander une messe, c’est dire merci et rendre grâce à Dieu pour un évènement particulier dans votre vie ou celle des autres : un anniversaire, une réconciliation, une guérison, une conversion, une naissance…Demander une messe, c’est aussi confier à Dieu, les intentions qui vous sont chères : un décès, un proche qui est souffrant, des défunts, un moment difficile, les vocations, les prêtres …
Comment offrir une messe ?
Chaque messe a une valeur universelle et est célébrée pour l’Église et pour le monde entier. Vous pouvez demander au prêtre et à toute la communauté chrétienne de porter votre intention lors d’une messe.
A cette occasion, vous êtes invités à faire une offrande.

Combien donner et à quoi sert l’argent versé ?
C’est une manière simple et concrète de vous associer à la célébration de l’Eucharistie et d’aider les prêtres de votre diocèse. Il s’agit d’un acte de partage de la part des fidèles.
A titre indicatif, l’offrande conseillée est à partir de 18 € pour une messe. Le règlement à remettre au moment de la demande ou au plus tard à l’issue de la messe, peut se faire en espèces ou par chèque (à l’ordre du Père Jean-Hugues MALRAISON qui transmet l’intégralité des offrandes au diocèse).
Les sommes ainsi transmises au diocèse sont ensuite réparties entre tous les prêtres et leur assurent un complément de salaire.
Vous voudrez bien transmettre vos intentions une dizaine de jours à l’avance ou au  plus tard le mercredi précédent avant la date demandée

  • Soit par téléphone à la maison paroissiale d’Anjou aux heures de permanence (04 74 84 06 54) ou directement à Anne-Marie Bonnard au 04 74 84 11 12
  • Soit par courrier à la Maison paroissiale d’Anjou, 17 Route du Dauphiné 38150 ANJOU

 

Message Père Jean-Hugues

Chers paroissiens,

Comme les apôtres nous aussi nous recevons cet Esprit de Dieu, par le baptême, la confirmation et tous les sacrements, et dans le quotidien de notre vie.
C’est cette venue de l’Esprit-Saint sur les apôtres le jour de la Pentecôte, que nous fêterons dimanche prochain.
Comme les apôtres nous aussi nous recevons cet Esprit de Dieu, par le baptême, la confirmation et tous les sacrements, et dans le quotidien de notre vie.
En ce temps de déconfinement progressif nous pouvons à nouveau célébrer l’eucharistie dans les églises, dans le respect strict des consignes sanitaires pour éviter la propagation du virus.
Il est important, sans céder à la panique, de rester vigilants pour se protéger soi même et ceux que nous rencontrons. A chacun de voir le moment opportun pour sortir de son confinement.
C’est une joie et une grâce pour tous de pouvoir se réunir en Église, de prier et célébrer ensemble autrement que par écran interposé, de communier au corps du Christ.
Pour le bon déroulement des messes il faut nous organiser en respectant les mesures gouvernementales.
Respecter un espace circulaire d’au moins 1 mètre de rayon entre les personnes, ce qui limite le nombre de places dans les églises, les places disponibles seront donc balisées. Les enfants de moins de 11 ans pouvant être à côté des parents.
Chacun est invité à venir avec un masque à porter pendant la célébration(et à relever le temps de la communion). Nous avons prévu quelques masques pour ceux qui auraient oublié le leur.
Se laver les mains avec le gel en entrant et sortant de l’église.
Respecter un espace d’un mètre pour les différentes processions et éviter tout contact de proximité.
Limiter les regroupements sur le parvis à la sortie de la messe.

Pour la fête de la Pentecôte les messes auront lieu
Samedi 30 mai à 18h30 à l’église Notre Dame des Cités (environ 80 places)
Dimanche 31 mai à 9h00 à St Clair du Rhône (170 places), à 10h30 au Péage de Roussillon ( 80 places), à 10h30 à St Maurice l’Exil ( au moins 100 places) et à 10h30 à Anjou (environ 80 places).
Il y aura également la messe au Carmel de Surieu à 18h00 (20 places).
Cela permettra à tous ceux qui le souhaitent de venir à l’une des célébrations.
Les messes de semaine ont repris dans les églises selon le planning habituel.
La feuille d’annonces du mois de juin sortira dans les prochains jours avec tous les plannings.
Bonne fête de Pentecôte à tous, unis par la prière.
P Jean-Hugues Malraison

MÉDITATION DU SEPTIÈME DIMANCHE DE PÂQUES « A »

Actes des Apôtres (1, 12-14) ; Psaume 26 (27) ; 1 Pierre (4, 13-16) ; Jean 17, 1b-11a)
THÈME :
La Prière : hier, aujourd’hui et demain

C’est le Septième Dimanche de Pâques. Dimanche de la Grande Prière de l’Église. A la charnière de la solennité de L’Ascension (espérance de la promesse) et celle de la Pentecôte (accomplissement de la promesse), ce dimanche nous introduit dans une attente de la venue de l’Esprit Saint, qui renouvelle la face de la terre et embrase de son feu les cœurs humains. Une attente qui se vit dans la Prière, avec la Prière et par la Prière.
La Prière : hier, aujourd’hui et demain nous ACCOMPAGNE. Elle fait grandir en nous l’amour en la vie, la foi en Dieu et l’espérance en son éternité. Elle alimente et nourrit notre humanité des bienfaits du ciel.
Comme Jésus qui, « en ce temps-là, leva les yeux au ciel et dit », levons, tous, les yeux au ciel et prions ! Disons avec foi : Dieu, Père des miséricordes, de votre Sainte et Divine Majesté, daignez accorder à notre monde effrayé par la pandémie, la grâce de votre proximité ; à notre quotidien obscurci par l’agitation de vues, la gloire de votre lumière ; à notre cœur effrayé par la peur, le secours de votre salut.
« Père, l’heure est venue ». L’heure de sortir de notre sommeil et de nous redresser grâce à la prière. L’heure de mobiliser nos ressources intérieures pour nous réinventer et nous renouveler. L’heure de nous ajuster à la mesure de ta Parole. L’heure de nous mettre au diapason et au rythme de ta très sainte volonté. L’heure d’élargir les dimensions de notre cœur à ton cœur. L’heure d’ouvrir les portes parfois fermées de notre esprit pour te contempler, toi le Vrai Dieu. L’heure d’être, être simplement et humblement.
La Prière : hier, aujourd’hui et demain nous INVITE. Elle nous engage et nous incite à avancer vers la juste et pleine réalisation de la vie, avec toute la complexité de son contenu. Elle nous appelle à bien articuler les combats de nos existences avec tout le poids de ses contours et la charge de ses exigences. Elle nous aide à mieux conjuguer le présent de notre histoire, éclairé par le passé, dans l’horizon d’un futur possible.
Jésus prie. Et nous alors ? Laissons les deux premières lectures nous enseigner.
La Première Lecture nous transporte au premier étage d’une maison de Jérusalem, connu sous le vocable de Cénacle, pour prier. Et si chacun faisait de son espace de vie, un lieu de prière ; un foyer ardent de silence et de recueillement pour rejoindre le Seigneur. N’est-ce-pas là une incitation à faire de nos habitations des Cénacles de prières ? Un appel à habiter la situation de nos vies comme le Cénacle de nos jours ?
La Deuxième Lecture nous entraîne dans les chemins de la grâce de l’Esprit Saint qui repose sur nous. Grâce qui nous rend participants de la béatitude : « Si l’on vous insulte pour le nom du Christ, heureux êtes-vous ». De quelle manière ma vie peut-elle dire cette béatitude ? Comment, par la prière, témoigner sinon rendre compte du travail de l’Esprit sur nous ? Que notre présence au monde soit signe de Dieu et signature indélébile de sa grâce.
La Prière : hier, aujourd’hui et demain nous CONDUIT. Elle nous porte à « admirer le Seigneur dans sa beauté et nous attacher à son temple » et à écouter le Seigneur nous murmurer dans le cœur : « chercher ma face » (Ps 26).
Dans le sillage du Christ, encore prions ! Bénissons Dieu en manifestant son Nom ! Glorifions le en accomplissant son amour et sa vérité !
Toi mon frère, toi ma sœur,
Avec Marie et les Apôtres réunis au Cénacle que la Prière : hier, aujourd’hui et demain nous mette dans l’éternelle ferveur de dire : Maranata ! Viens Esprit Saint, Viens !
                                                                                                                                   Père Davy 

Jeudi 21 mai 2020, solennité de l’Ascension du Seigneur.

Le jeudi de l’Ascension pour beaucoup c’est un jour férié, un long pont de 4 jours, prémices des vacances d’été.
Une ascension c’est aussi grimper vers un sommet en haute montagne, ce qui nécessite effort, courage, endurance et prudence, et qui procure un grand bonheur une fois arrivé au sommet.
L’ascension c’est aussi s’élever dans la vie, monter dans l’échelle sociale, synonyme de réussite.

L’Ascension du Christ est toute autre.
Le Christ Jésus, est monté dans la gloire de sa résurrection retrouver auprès de son Père la place qu’il avait de toute éternité.
L’Ascension c’est monter aux cieux c’est à dire rejoindre Dieu et vivre en son amour.

L’Ascension marque la fin des apparitions du Ressuscité : Jésus « est monté au ciel »,
Désormais, les disciples devront croire sans voir le Christ physiquement, ou plutôt « croire parce qu’ils ont vu ».
Ils ont vu le tombeau vide au matin de Pâques, ils ont vu Jésus ressuscité leur apparaître bien vivant pendant 40 jours.
C’est d’ailleurs sur leur témoignage crédible que nous fondons notre propre foi.

L’Ascension c’est croire en cette promesse faite par le Christ juste avant de s’élever dans les cieux : « Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » Mt 28, 20b
Jésus présent dans sa Parole, Jésus présent dans l’Eucharistie, Jésus présent dans les sacrements, signes de sa présence et de son action.
L’Ascension est un envoi en mission adressé aux Apôtres et à nous tous à travers les siècles. « Allez ! De toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils, et du Saint Esprit ; apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé.» Mt 28, 19-20
L’Ascension signifie que le temps des témoins commence, le temps de l’Église. Sans l’Ascension, pas d’Église. Jésus va rendre ses disciples et apôtres définitivement capables de porter témoignage.
L’Ascension est source de liberté : loin de s’imposer aux hommes, Jésus les laisse libres de croire, et donc d’aimer véritablement. Jésus ne cesse d’inviter les hommes à le suivre : dans la foi.
L’Ascension du Christ précède notre propre ascension, lorsque les temps seront accomplis et que Jésus reviendra dans sa gloire, de la même manière qu’il est monté aux cieux pour nous emmener vers le Père. Ce dernier avènement du Christ nous l’attendons et l’exprimons dans la prière de l’anamnèse après la consécration.
L’Ascension c’est Jésus qui ne nous laisse pas seuls et envoi l’Esprit-Saint pour nous donner la force d’accomplir cette mission. « vous allez recevoir une force, celle du Saint Esprit qui viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre ». Ac 1, 8

Bonne fête de l’Ascension à tous.
Père Jean-Hugues Malraison