HOMÉLIE DE PENTECÔTE 2020 Année A 31.05.2020

Chavouot , fête des semaines,  cinquante jours  après  Pessah(la Pâque), les Hébreux célèbrent la naissance d’Israël  et le don de la Torah sur le mont Sinaï.
Pentecôte,  don de l’Esprit Saint, cinquante jours après Pâques, les chrétiens célèbrent la naissance de l’Église.
Fidèle à sa promesse, Dieu prend  soin  de son Peuple  de siècle en siècle.
On pourrait penser, puisque Dieu est avec nous, et que l’église est en marche, qu’il suffit de nous laisser porter sur la vague tranquille que nous assurerait notre statut privilégié de chrétiens.
Mais ce serait oublier que fils et filles de Dieu, nous avons été mis sur terre pour assurer une mission : bâtir le Royaume de Dieu.
Évidemment,  nous savons  que seuls nous ne pouvons  rien faire.  C’est pour cela que Dieu  nous donne son Esprit Saint, et nous fait ainsi,  coresponsables de la création qui se poursuit à travers les âges.  « Je ne vous laisserai pas seul , dit Jésus, je vous enverrai  un défenseur qui vous fera connaître mon nom »
Je rapproche cette promesse d’une phrase qui m’a toujours frappée. C’est celle de la première préface de l’ Ascension : «  il (Jésus)  ne s’évade pas de notre condition humaine, mais en entrant le premier dans le Royaume, il donne aux membres de son corps, l’espérance de le rejoindre un jour ».
(Nous devrions apporter une attention plus grande aux préfaces de la messe qui sont toutes d’une grande qualité tant sur le fond que sur la forme)
« Je ne vous laisserai pas seul »
« Je vous enverrai mon Esprit Saint »
« Je vous enverrai mon défenseur, l’Esprit de vérité. »
Mais qu’est-ce donc que cet Esprit Saint ?
La première lecture, les actes des apôtres nous en donne une définition imagée avec cette manifestation, du vent violent, des langues de feu posées sur chacun d’eux, du  parler en langues qui permet à tous ces étrangers de s’entendre dans leur langue maternelle.
Ces manifestations temporelles, souvent décrites dans la Bible, sont le signe de l’intervention divine. Certes, à  travers les siècles, les théologiens ont tenté d’expliquer avec des mots ce que pouvait être cet Esprit Saint envoyé par Jésus :
Le Paraclet, le défenseur, le consolateur, le souffle etc… Mais, nos mots sont bien fades pour dire Dieu.
( Peut-on dire Dieu ?)
Troisième personne de la Trinité, l’Esprit Saint nous fait entrer dans la connaissance de Dieu Père par son fils Jésus.
Relisons le Crédo de Nicée. «  je crois en l’ Esprit Saint qui est Seigneur et qui donne la vie. Il procède du Père et du Fils. Il reçoit même adoration et même gloire. »
Pour faire court, on peut dire que l’Esprit Saint est l’amour que Dieu a mis dans nos cœurs. C’est cet amour qui nous permet de lui parler en fils et de l’appeler  Abba-Père.
Je ne résiste pas, à la tentation de vous livrer une sorte de parabole qui n’est pas d’une grande portée théologique, mais qui permet de comprendre comment Dieu est à la fois Père, fils et Esprit, tout en étant Unique et indivisible.
Je la tiens d’une catéchiste qui s’en servait pour expliquer la Sainte Trinité aux enfants
.« Vous voyez, disait-elle, ces lignes électriques dans la campagne, les poteaux peuvent figurer Dieu le Père, les fils électriques seraient Jésus ,le fils, et l’énergie transportée, le Saint Esprit.
Ces trois éléments sont indispensables et forment un tout : l’électricité, qu’on peut mettre en parallèle avec le Dieu Unique en trois personnes qu’est Notre DIEU.
Je conçois la légèreté de ce propos qui est bien pâle à coté de la métaphore employée par Saint Paul dans la deuxième lecture où nous voyons l’apôtre comparer les membres qui forment notre corps, à l’humanité qui forme le Corps du Christ dans l’Esprit.
Je n’oublie pas  la Mission que nous recevons du Christ à la Pentecôte par le don de l’Esprit. Au  baptême nous avons été incorporés au Corps du Christ participant à sa dignité de prêtre, prophète et Roi. Au baptême nous avons été incorporés au Corps du Christ participant à sa dignité de prêtre, prophète et Roi.
« Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. Recevez l’Esprit Saint. A qui vous remettrez les péchés, ils seront remis. A qui vous les maintiendrez, ils seront maintenus »
Évidemment,  nous n’avons pas le pouvoir de pardonner les péchés sacramentellement, mais nous avons le pouvoir et le devoir de pardonner les offenses à ceux qui nous ont offensés. Notre mission : témoigner de la tendresse du Père en toutes occasions, et dire son amour, sa miséricorde , et la joie du Salut.
« C’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres qu’on reconnaitra que vous êtes mes disciples. »
Bernard  Buisson diacre





Quêtes

Durant la période de confinement beaucoup d’activités et de célébrations n’ont pu avoir lieu en Église comme dans la société. 
De ce fait la suppression de ces  cérémonies a entraîné la disparition presque totale des ressources, d’où un problème sérieux de trésorerie pour les paroisses.
En effet, Les ressources des paroisses sont constituées à peu prés uniquement par les dons et offrandes des paroissiens à l’occasion des messes ou autres cérémonies (Baptêmes, Mariages, funérailles….)
Or pendant cette période, des dépenses incompressibles ont eu lieu : chauffage, électricité, entretien, assurances ….
La paroisse doit donc pouvoir reconstituer ses ressources et pour cela faire appel à votre générosité.
Il est nécessaire que les paroissiens augmentent au moins provisoirement leurs dons.
Si l’on admet que chacun donne à chaque fois au moins 2 € pour la quête, le ‘’manque à gagner’’ de l’Église a été rien que pour  les quêtes du dimanche de 2 € x 8 semaines soit de l’ordre de 16 € par paroissien.*
Il est nécessaire d’essayer de rattraper ce retard soit à l’occasion de la prochaine  quête  soit en envoyant un chèque à l’ordre de la Paroisse Notre Dame des Sources, à la Maison Paroissiale, 17 route du Dauphiné – 38150 ANJOU
Merci pour votre générosité.
Vous avez besoin de l’Église, l’Église a besoin de vous »

INTENTIONS de MESSES

Pour confier une intention à la prière de l’Église
Demander une messe, c’est dire merci et rendre grâce à Dieu pour un évènement particulier dans votre vie ou celle des autres : un anniversaire, une réconciliation, une guérison, une conversion, une naissance…Demander une messe, c’est aussi confier à Dieu, les intentions qui vous sont chères : un décès, un proche qui est souffrant, des défunts, un moment difficile, les vocations, les prêtres …
Comment offrir une messe ?
Chaque messe a une valeur universelle et est célébrée pour l’Église et pour le monde entier. Vous pouvez demander au prêtre et à toute la communauté chrétienne de porter votre intention lors d’une messe.
A cette occasion, vous êtes invités à faire une offrande.

Combien donner et à quoi sert l’argent versé ?
C’est une manière simple et concrète de vous associer à la célébration de l’Eucharistie et d’aider les prêtres de votre diocèse. Il s’agit d’un acte de partage de la part des fidèles.
A titre indicatif, l’offrande conseillée est à partir de 18 € pour une messe. Le règlement à remettre au moment de la demande ou au plus tard à l’issue de la messe, peut se faire en espèces ou par chèque (à l’ordre du Père Jean-Hugues MALRAISON qui transmet l’intégralité des offrandes au diocèse).
Les sommes ainsi transmises au diocèse sont ensuite réparties entre tous les prêtres et leur assurent un complément de salaire.
Vous voudrez bien transmettre vos intentions une dizaine de jours à l’avance ou au  plus tard le mercredi précédent avant la date demandée

  • Soit par téléphone à la maison paroissiale d’Anjou aux heures de permanence (04 74 84 06 54) ou directement à Anne-Marie Bonnard au 04 74 84 11 12
  • Soit par courrier à la Maison paroissiale d’Anjou, 17 Route du Dauphiné 38150 ANJOU

 

Message Père Jean-Hugues

Chers paroissiens,

Comme les apôtres nous aussi nous recevons cet Esprit de Dieu, par le baptême, la confirmation et tous les sacrements, et dans le quotidien de notre vie.
C’est cette venue de l’Esprit-Saint sur les apôtres le jour de la Pentecôte, que nous fêterons dimanche prochain.
Comme les apôtres nous aussi nous recevons cet Esprit de Dieu, par le baptême, la confirmation et tous les sacrements, et dans le quotidien de notre vie.
En ce temps de déconfinement progressif nous pouvons à nouveau célébrer l’eucharistie dans les églises, dans le respect strict des consignes sanitaires pour éviter la propagation du virus.
Il est important, sans céder à la panique, de rester vigilants pour se protéger soi même et ceux que nous rencontrons. A chacun de voir le moment opportun pour sortir de son confinement.
C’est une joie et une grâce pour tous de pouvoir se réunir en Église, de prier et célébrer ensemble autrement que par écran interposé, de communier au corps du Christ.
Pour le bon déroulement des messes il faut nous organiser en respectant les mesures gouvernementales.
Respecter un espace circulaire d’au moins 1 mètre de rayon entre les personnes, ce qui limite le nombre de places dans les églises, les places disponibles seront donc balisées. Les enfants de moins de 11 ans pouvant être à côté des parents.
Chacun est invité à venir avec un masque à porter pendant la célébration(et à relever le temps de la communion). Nous avons prévu quelques masques pour ceux qui auraient oublié le leur.
Se laver les mains avec le gel en entrant et sortant de l’église.
Respecter un espace d’un mètre pour les différentes processions et éviter tout contact de proximité.
Limiter les regroupements sur le parvis à la sortie de la messe.

Pour la fête de la Pentecôte les messes auront lieu
Samedi 30 mai à 18h30 à l’église Notre Dame des Cités (environ 80 places)
Dimanche 31 mai à 9h00 à St Clair du Rhône (170 places), à 10h30 au Péage de Roussillon ( 80 places), à 10h30 à St Maurice l’Exil ( au moins 100 places) et à 10h30 à Anjou (environ 80 places).
Il y aura également la messe au Carmel de Surieu à 18h00 (20 places).
Cela permettra à tous ceux qui le souhaitent de venir à l’une des célébrations.
Les messes de semaine ont repris dans les églises selon le planning habituel.
La feuille d’annonces du mois de juin sortira dans les prochains jours avec tous les plannings.
Bonne fête de Pentecôte à tous, unis par la prière.
P Jean-Hugues Malraison

MÉDITATION DU SEPTIÈME DIMANCHE DE PÂQUES « A »

Actes des Apôtres (1, 12-14) ; Psaume 26 (27) ; 1 Pierre (4, 13-16) ; Jean 17, 1b-11a)
THÈME :
La Prière : hier, aujourd’hui et demain

C’est le Septième Dimanche de Pâques. Dimanche de la Grande Prière de l’Église. A la charnière de la solennité de L’Ascension (espérance de la promesse) et celle de la Pentecôte (accomplissement de la promesse), ce dimanche nous introduit dans une attente de la venue de l’Esprit Saint, qui renouvelle la face de la terre et embrase de son feu les cœurs humains. Une attente qui se vit dans la Prière, avec la Prière et par la Prière.
La Prière : hier, aujourd’hui et demain nous ACCOMPAGNE. Elle fait grandir en nous l’amour en la vie, la foi en Dieu et l’espérance en son éternité. Elle alimente et nourrit notre humanité des bienfaits du ciel.
Comme Jésus qui, « en ce temps-là, leva les yeux au ciel et dit », levons, tous, les yeux au ciel et prions ! Disons avec foi : Dieu, Père des miséricordes, de votre Sainte et Divine Majesté, daignez accorder à notre monde effrayé par la pandémie, la grâce de votre proximité ; à notre quotidien obscurci par l’agitation de vues, la gloire de votre lumière ; à notre cœur effrayé par la peur, le secours de votre salut.
« Père, l’heure est venue ». L’heure de sortir de notre sommeil et de nous redresser grâce à la prière. L’heure de mobiliser nos ressources intérieures pour nous réinventer et nous renouveler. L’heure de nous ajuster à la mesure de ta Parole. L’heure de nous mettre au diapason et au rythme de ta très sainte volonté. L’heure d’élargir les dimensions de notre cœur à ton cœur. L’heure d’ouvrir les portes parfois fermées de notre esprit pour te contempler, toi le Vrai Dieu. L’heure d’être, être simplement et humblement.
La Prière : hier, aujourd’hui et demain nous INVITE. Elle nous engage et nous incite à avancer vers la juste et pleine réalisation de la vie, avec toute la complexité de son contenu. Elle nous appelle à bien articuler les combats de nos existences avec tout le poids de ses contours et la charge de ses exigences. Elle nous aide à mieux conjuguer le présent de notre histoire, éclairé par le passé, dans l’horizon d’un futur possible.
Jésus prie. Et nous alors ? Laissons les deux premières lectures nous enseigner.
La Première Lecture nous transporte au premier étage d’une maison de Jérusalem, connu sous le vocable de Cénacle, pour prier. Et si chacun faisait de son espace de vie, un lieu de prière ; un foyer ardent de silence et de recueillement pour rejoindre le Seigneur. N’est-ce-pas là une incitation à faire de nos habitations des Cénacles de prières ? Un appel à habiter la situation de nos vies comme le Cénacle de nos jours ?
La Deuxième Lecture nous entraîne dans les chemins de la grâce de l’Esprit Saint qui repose sur nous. Grâce qui nous rend participants de la béatitude : « Si l’on vous insulte pour le nom du Christ, heureux êtes-vous ». De quelle manière ma vie peut-elle dire cette béatitude ? Comment, par la prière, témoigner sinon rendre compte du travail de l’Esprit sur nous ? Que notre présence au monde soit signe de Dieu et signature indélébile de sa grâce.
La Prière : hier, aujourd’hui et demain nous CONDUIT. Elle nous porte à « admirer le Seigneur dans sa beauté et nous attacher à son temple » et à écouter le Seigneur nous murmurer dans le cœur : « chercher ma face » (Ps 26).
Dans le sillage du Christ, encore prions ! Bénissons Dieu en manifestant son Nom ! Glorifions le en accomplissant son amour et sa vérité !
Toi mon frère, toi ma sœur,
Avec Marie et les Apôtres réunis au Cénacle que la Prière : hier, aujourd’hui et demain nous mette dans l’éternelle ferveur de dire : Maranata ! Viens Esprit Saint, Viens !
                                                                                                                                   Père Davy 

Jeudi 21 mai 2020, solennité de l’Ascension du Seigneur.

Le jeudi de l’Ascension pour beaucoup c’est un jour férié, un long pont de 4 jours, prémices des vacances d’été.
Une ascension c’est aussi grimper vers un sommet en haute montagne, ce qui nécessite effort, courage, endurance et prudence, et qui procure un grand bonheur une fois arrivé au sommet.
L’ascension c’est aussi s’élever dans la vie, monter dans l’échelle sociale, synonyme de réussite.

L’Ascension du Christ est toute autre.
Le Christ Jésus, est monté dans la gloire de sa résurrection retrouver auprès de son Père la place qu’il avait de toute éternité.
L’Ascension c’est monter aux cieux c’est à dire rejoindre Dieu et vivre en son amour.

L’Ascension marque la fin des apparitions du Ressuscité : Jésus « est monté au ciel »,
Désormais, les disciples devront croire sans voir le Christ physiquement, ou plutôt « croire parce qu’ils ont vu ».
Ils ont vu le tombeau vide au matin de Pâques, ils ont vu Jésus ressuscité leur apparaître bien vivant pendant 40 jours.
C’est d’ailleurs sur leur témoignage crédible que nous fondons notre propre foi.

L’Ascension c’est croire en cette promesse faite par le Christ juste avant de s’élever dans les cieux : « Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » Mt 28, 20b
Jésus présent dans sa Parole, Jésus présent dans l’Eucharistie, Jésus présent dans les sacrements, signes de sa présence et de son action.
L’Ascension est un envoi en mission adressé aux Apôtres et à nous tous à travers les siècles. « Allez ! De toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils, et du Saint Esprit ; apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé.» Mt 28, 19-20
L’Ascension signifie que le temps des témoins commence, le temps de l’Église. Sans l’Ascension, pas d’Église. Jésus va rendre ses disciples et apôtres définitivement capables de porter témoignage.
L’Ascension est source de liberté : loin de s’imposer aux hommes, Jésus les laisse libres de croire, et donc d’aimer véritablement. Jésus ne cesse d’inviter les hommes à le suivre : dans la foi.
L’Ascension du Christ précède notre propre ascension, lorsque les temps seront accomplis et que Jésus reviendra dans sa gloire, de la même manière qu’il est monté aux cieux pour nous emmener vers le Père. Ce dernier avènement du Christ nous l’attendons et l’exprimons dans la prière de l’anamnèse après la consécration.
L’Ascension c’est Jésus qui ne nous laisse pas seuls et envoi l’Esprit-Saint pour nous donner la force d’accomplir cette mission. « vous allez recevoir une force, celle du Saint Esprit qui viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre ». Ac 1, 8

Bonne fête de l’Ascension à tous.
Père Jean-Hugues Malraison

VIe DIMANCHE DE PÂQUES / ANNÉE A

Lecture 1 : Actes 8,5-8.14-17 Pierre et Jean imposent les mains aux Samaritains, qui reçoivent l’Esprit Saint. A chaque imposition des mains, nous recevons la lumière de Dieu en nos vies.
Lecture 2 : 1 Pierre 3,15-18 Nous qui sommes disciples du Christ, nous devons, avec douceur et respect, « rendre raison de l’espérance qui est en nous », en comptant sur l’aide de l’Esprit Saint que Dieu nous envoie.
Évangile : 14,15-21 Le Christ promet à ses disciples, nous promet de prier pour nous le Père. Celui-ci nous donnera l’Esprit qui continuera en nous l’œuvre de son Fils de nous faire connaître Dieu. Cet Esprit nous assistera dans notre témoignage.

Frères et sœurs, nous sommes à deux semaines de la Pentecôte. Et déjà, les textes liturgiques de ce sixième dimanche de Pâques orientent en quelque sorte notre esprit vers cette fête de la commémoration de l’évènement fondateur de l’Église. Ils nous parlent de la troisième personne de la Sainte Trinité : l’Esprit Saint, amour donné du Père et du Fils, amour sans cesse échangé entre eux.

Luc, dans la première lecture, nous montre l’audace de l’assurance que donnent la croix et la résurrection du Christ, quand Philippe, malgré les persécutions, prêche en Samarie, avant d’y être rejoint par certains des Apôtres, par qui les Samaritains convertis et baptisés reçoivent l’Esprit Saint. En nous émerveillant devant les hauts faits de Dieu, en l’occurrence devant cette Pentecôte des Samaritains, il nous faut le redécouvrir comme notre Père à tous, miséricordieux envers tous, même ceux qui sont méprisés des hommes ; nous sommes invités à nous sentir appelés, comme Philippe, « envoyés pour accomplir des gestes qui guérissent, qui libèrent, qui relèvent et redonnent vie et espérance ». C’est de cette manière que nous rendrons compte de l’espérance qui nous habite – suivant l’exhortation de saint Pierre apôtre dans la deuxième lecture –, en imitant la douceur et la fidélité du Christ. Ainsi que saint Paul l’enseigne à son fils spirituel Timothée et à nous, « Si nous supportons l’épreuve, avec lui nous régnerons. Si nous le rejetons, lui aussi nous rejettera » (2 Tm 2,12).  

Dans l’Évangile, Jean montre que Jésus ne se voile pas la face : celui-ci sait très bien que la mission des disciples n’est pas facile. Pour affronter les difficultés qui les attendent, les Apôtres auront besoin de la Puissance du Saint-Esprit. C’est pourquoi le Seigneur leur donne cette recommandation : « Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements. Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous : l’Esprit de vérité » (Jn 14,15-17a). Quel testament d’amour pour tous les êtres chers ! Par ce testament, Jésus prépare ses Apôtres à continuer son œuvre sur terre sans sa présence physique. En tant que Défenseur, l’Esprit Saint continuera l’œuvre du Christ dans sa fonction de consolateur, défenseur, révélateur au cours de sa vie terrestre ; et comme Esprit de vérité, Il éclairera les disciples et les soutiendra, toujours dans la continuité avec la mission de Jésus qui s’est révélé comme Vérité (cf. Jn 14,6).

Frères et sœurs, les disciples concernés par la promesse du Christ de recevoir un autre Défenseur, c’est nous aujourd’hui. Malheureusement, il arrive des fois que nos multiples problèmes nous fassent oublier que Jésus nous a promis que l’Esprit Saint sera pour toujours avec nous. Je vous propose, pour finir, cette belle exhortation d’un homme de foi : « Face aux turbulences de la vie, notre foi est mise à rude épreuve par le doute ou le découragement. Cependant, savons-nous qu’au fond de nous-mêmes se cache une force inestimable, souvent dormante mais toujours prête à se réveiller ? Encore faut-il la découvrir… Par moment le courant spirituel semble interrompu, mais l’Esprit-Saint est toujours là, dans notre for intérieur, prêt à nous guider […]. Mettons-nous sans tarder en contact avec lui ! Sa Puissance cassera le cercle néfaste qui nous enferme. Sa Paix désamorcera bien des situations difficiles. Contre vent et marée, puisons notre force en Dieu pour remonter la pente. Laissons l’Esprit-Saint agir en nous. Son œuvre est comparable à la sève qui monte sereinement mais tout en puissance dans l’arbre. Dans notre être intime ! Et quelquefois, la vieille écorce craquera sous la poussée de la Vie qui fait du neuf. Le Saint-Esprit changera le cours de notre existence ». 
Père Basile

12 mai : Message du Père Jean-Hugues

Chers paroissiens,

Cette semaine nous voici entrés dans le début du commencement de la première phase des prolégomènes du déconfinement. Si des portes s’entrouvrent il nous faut cependant rester encore très vigilants pour éviter la propagation du virus et la contamination de nouvelles personnes et ne sortir qu’avec prudence et selon les nécessités. C’est pourquoi tout ne peut pas se faire, la circulation et les réunions sont encore encadrées.
Les supermarchés, les commerces et autres temples de la consommations pourront recevoir du public qui se croisera dans les allées, il n’en n’est pas de même pour nos églises, qui sont bien entendu pour les autorités des lieux à haut risque ! « La prière se fait dans son rapport entre celui que l’on célèbre et soi-même, et n’a pas forcément besoin de lieux de rassemblements où l’on ferait courir un risque à l’ensemble de la communauté religieuse, » nous dit le ministre de l’intérieur ministre des cultes, Christophe Castaner.
Il est donc toujours interdit de se rassembler et célébrer dans les églises hormis pour les funérailles dans la limite de 20 personnes maximum.
Ceci doit durer jusqu’au 3 juin où nous entrerons dans une deuxième phase du déconfinement, s’il n’y a pas de retour en arrière d’ici là et avec peut-être l’espoir de pouvoir célébrer la Pentecôte le 31 mai dans nos églises avec une assemblée plus nombreuse. ( récompense pour bon comportement ? )
D’ici là, les déplacements n’étant plus encadrés et à justifier, les rassemblements dans des lieux privés sont autorisés à concurrence de 10 personnes maximum. Dans ce contexte notre évêque, Mgr de Kerimel invite les prêtres à sortir et aller à la rencontre des gens, dans la limite des rassemblements autorisés en respectant les recommandations sanitaires, il invite également à visiter les personnes âgées ou malades.
« L’eucharistie pourrait être célébrée si l’espace et les circonstances s’y prêtent, pour des petits groupes de dix personnes en tout (prêtre compris), à condition que la dimension ecclésiale soit bien respectée. / On pourra célébrer la messe dans des oratoires privés mais pas dans les églises, puisqu’il y a interdiction officielle de célébrer le culte public. »,
dit notre évêque.
Concrètement sur nos deux paroisses pendant le mois de mai :
il y aura 4 pôles de messes dominicales, avec 9 personnes et le célébrant, dans des salles paroissiales adaptées, à savoir la maison paroissiale d’Anjou, la salle des Cités à Roussillon, la maison paroissiale du Péage, la cure des Roches de Condrieu.
Dans chaque lieu une messe à 9h00 et une messe à 10h30 les dimanches 17 et 24 mai ainsi que pour l’Ascension le jeudi 21 mai.
Il y aura également des messes en semaine dans les même conditions, le mardi à 9h00 à la salle attenante de l’église de St Clair, le mercredi à 9h00 à la maison paroissiale d’Anjou
et à 18h00 à la cure des Roches, le jeudi à 9h00 à la maison paroissiale du Péage, le vendredi à 9h00 à la salle des Cités à Roussillon.
Pour venir il est indispensable de s’inscrire en appelant à l’avance les responsables des lieux, selon les modalités envoyées par mail et mises sur le site des paroisses.
Pour que le plus grand nombre puisse participer à la messe soit en semaine soit le dimanche, il est demandé à chaque personne de ne s’inscrire pour l’instant qu’une seule fois dans cette période.
Voilà comment aborder ce temps en Église et dans la foi au Christ ressuscité.
Soyons unis dans la prière, la confiance et l’espérance.

Père Jean-Hugues Malraison


Dimanche 10 mai 2020 5è dimanche de Pâques

« Que votre cœur ne soit pas bouleversé : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi.

Cette phrase du Christ s’adresse à ses disciples qui ressentent une grande angoisse face à l’actualité. ils se savent cernés par l’hostilité générale, Jésus leur annonce sa mort prochaine. Ils comprennent que les jours à venir seront redoutables et craignent pour le Christ et leur propre sécurité. Ils n’ont pas encore compris que derrière la croix se profile Pâques et la résurrection, pourtant annoncés par Jésus, que la mort et le péché seront
ainsi définitivement vaincus.

Parce que leur foi n’est pas encore assez forte, ils peinent à reconnaître l’identité de Jésus, Dieu fait homme, Verbe incarné, vrai Dieu et vrai Homme. Pourtant Jésus ne cesse de se révéler par sa Parole et par ses actes, en décalage par rapport aux attentes des disciples et de tout le peuple. Non, il n’est pas ce souverain glorieux, ce chef de guerre qui vient avec son armée triompher de l’envahisseur et délivrer Israël.

Comment peuvent-ils comprendre que le salut est tout autre ? Il faudra la Pentecôte et la venue de l’Esprit-Saint pour que tout s’éclaire enfin en eux.
Angoisse de mort liée à la pandémie, fortement distillée par les médias, incertitude sur l’avenir, dans un monde sécularisé qui oublie et abandonne son Dieu et met à mal la création, notre situation actuelle trouve quelques similitudes avec celle des apôtres, toutes proportions gardées.

En réponse à l’angoisse des disciples, Jésus s’emploie à déplacer leur espérance inassouvie. L’espérance ne peut s’appuyer que sur la foi, c’est pourquoi Jésus revient plusieurs fois sur le mot « croire ».
« vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi » Ce Dieu qui se révèle à nous par Jésus est un Dieu trinitaire où le Père, le Fils, Verbe incarné et l’Esprit-Saint ne cessent de nous aimer de cet Amour infini et miséricordieux qui nous dépasse infiniment.

« Le Père et Moi nous sommes Un. »
C’est dans la foi que nous le reconnaissons, dans toutes les grâces que Dieu nous envoie à chaque instant de notre vie, en toutes circonstances, heureuses ou plus difficiles. Jésus est en union totale avec le Père, dans l’Esprit, il s’est incarné dans notre monde pour nous montrer par sa Parole et ses actes le chemin pour aller vers le Père .
« Approchez-vous du Seigneur Jésus : il est la pierre vivante rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu » nous dit St Pierre dans sa 1ère lettre
Jésus est le bon chemin marchons avec lui même lentement et avec difficultés plutôt que de courir sur un mauvais chemin qui ne conduit pas à la Vie.
« Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par
moi. »
Pour cela nous devons rester fidèles à trois exigences de la vie apostolique : la prière, le service de la parole et le service des frères, comme le faisaient déjà les premières communautés.
La prière pour être toujours en relation avec le Père et le Fils dans l’Esprit, pour écouter quelle est la volonté du Père et lui demander la force de l’accomplir.
La Parole lue, méditée et mise en pratique dans le quotidien de notre vie, sachons prendre le temps, surtout en cette période de confinement, d’ouvrir notre bible pour nous laisser pénétrer, porter par cette Parole de Vie.

Le service des frères, que le Christ est venu nous montrer en l’accomplissant jusqu’au don total ; être toujours au service des autres, en particulier le plus démuni, pauvre, précaire, isolé, celui vers qui nous tourner et en qui découvrir Jésus qui nous fait signe.

Que notre cœur ne soit pas bouleversé. Dans ce monde durement atteint par l’épidémie du covid 19 les signes d’espérance sont grands, oui Dieu agit au cœur de notre humanité, il est présent et nous soutient dans nos épreuves. Sachons témoigner de son amour à tous ceux que nous rencontrons et rendre grâce.

« Croyez-moi : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne me croyez pas, croyez du moins à cause des œuvres elles-mêmes.
Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi fera les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes. »
« Croyez-moi : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne me croyez pas, croyez du moins à cause des œuvres elles-mêmes.
Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi fera les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes. »

Jean-Hugues Malraison




PRIÈRE

Une prière pour les vocations que nous donne le Père Joachim pour ce Dimanche du Bon Pasteur

Dieu notre Père, nous te rendons grâce !
Dieu notre Père, nous te rendons grâce par ton Fils Jésus Christ. Aujourd’hui, il nous invite à devenir serviteurs à sa suite.
Dieu notre Père, nous te rendons grâce pour ton Esprit.
Qu’il donne à chaque baptisé de découvrir et de vivre sa vocation dans l’Esprit.
Qu’il donne sa force à ceux qui choisissent de suivre le Christ dans la vie consacrée, les ministères ordonnés et le mariage.
Dieu notre Père, que ton Esprit donne à nos communautés de proposer de
devenir prêtre ou diacre, d’inviter à la vie consacrée, et d’accompagner les époux chrétiens.
Que ton Esprit d’amour fasse de nous des serviteurs joyeux de l’Évangile, à la suite de ton Fils.
Amen