VIe DIMANCHE DE PÂQUES / ANNÉE A

Lecture 1 : Actes 8,5-8.14-17 Pierre et Jean imposent les mains aux Samaritains, qui reçoivent l’Esprit Saint. A chaque imposition des mains, nous recevons la lumière de Dieu en nos vies.
Lecture 2 : 1 Pierre 3,15-18 Nous qui sommes disciples du Christ, nous devons, avec douceur et respect, « rendre raison de l’espérance qui est en nous », en comptant sur l’aide de l’Esprit Saint que Dieu nous envoie.
Évangile : 14,15-21 Le Christ promet à ses disciples, nous promet de prier pour nous le Père. Celui-ci nous donnera l’Esprit qui continuera en nous l’œuvre de son Fils de nous faire connaître Dieu. Cet Esprit nous assistera dans notre témoignage.

Frères et sœurs, nous sommes à deux semaines de la Pentecôte. Et déjà, les textes liturgiques de ce sixième dimanche de Pâques orientent en quelque sorte notre esprit vers cette fête de la commémoration de l’évènement fondateur de l’Église. Ils nous parlent de la troisième personne de la Sainte Trinité : l’Esprit Saint, amour donné du Père et du Fils, amour sans cesse échangé entre eux.

Luc, dans la première lecture, nous montre l’audace de l’assurance que donnent la croix et la résurrection du Christ, quand Philippe, malgré les persécutions, prêche en Samarie, avant d’y être rejoint par certains des Apôtres, par qui les Samaritains convertis et baptisés reçoivent l’Esprit Saint. En nous émerveillant devant les hauts faits de Dieu, en l’occurrence devant cette Pentecôte des Samaritains, il nous faut le redécouvrir comme notre Père à tous, miséricordieux envers tous, même ceux qui sont méprisés des hommes ; nous sommes invités à nous sentir appelés, comme Philippe, « envoyés pour accomplir des gestes qui guérissent, qui libèrent, qui relèvent et redonnent vie et espérance ». C’est de cette manière que nous rendrons compte de l’espérance qui nous habite – suivant l’exhortation de saint Pierre apôtre dans la deuxième lecture –, en imitant la douceur et la fidélité du Christ. Ainsi que saint Paul l’enseigne à son fils spirituel Timothée et à nous, « Si nous supportons l’épreuve, avec lui nous régnerons. Si nous le rejetons, lui aussi nous rejettera » (2 Tm 2,12).  

Dans l’Évangile, Jean montre que Jésus ne se voile pas la face : celui-ci sait très bien que la mission des disciples n’est pas facile. Pour affronter les difficultés qui les attendent, les Apôtres auront besoin de la Puissance du Saint-Esprit. C’est pourquoi le Seigneur leur donne cette recommandation : « Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements. Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous : l’Esprit de vérité » (Jn 14,15-17a). Quel testament d’amour pour tous les êtres chers ! Par ce testament, Jésus prépare ses Apôtres à continuer son œuvre sur terre sans sa présence physique. En tant que Défenseur, l’Esprit Saint continuera l’œuvre du Christ dans sa fonction de consolateur, défenseur, révélateur au cours de sa vie terrestre ; et comme Esprit de vérité, Il éclairera les disciples et les soutiendra, toujours dans la continuité avec la mission de Jésus qui s’est révélé comme Vérité (cf. Jn 14,6).

Frères et sœurs, les disciples concernés par la promesse du Christ de recevoir un autre Défenseur, c’est nous aujourd’hui. Malheureusement, il arrive des fois que nos multiples problèmes nous fassent oublier que Jésus nous a promis que l’Esprit Saint sera pour toujours avec nous. Je vous propose, pour finir, cette belle exhortation d’un homme de foi : « Face aux turbulences de la vie, notre foi est mise à rude épreuve par le doute ou le découragement. Cependant, savons-nous qu’au fond de nous-mêmes se cache une force inestimable, souvent dormante mais toujours prête à se réveiller ? Encore faut-il la découvrir… Par moment le courant spirituel semble interrompu, mais l’Esprit-Saint est toujours là, dans notre for intérieur, prêt à nous guider […]. Mettons-nous sans tarder en contact avec lui ! Sa Puissance cassera le cercle néfaste qui nous enferme. Sa Paix désamorcera bien des situations difficiles. Contre vent et marée, puisons notre force en Dieu pour remonter la pente. Laissons l’Esprit-Saint agir en nous. Son œuvre est comparable à la sève qui monte sereinement mais tout en puissance dans l’arbre. Dans notre être intime ! Et quelquefois, la vieille écorce craquera sous la poussée de la Vie qui fait du neuf. Le Saint-Esprit changera le cours de notre existence ». 
Père Basile

12 mai : Message du Père Jean-Hugues

Chers paroissiens,

Cette semaine nous voici entrés dans le début du commencement de la première phase des prolégomènes du déconfinement. Si des portes s’entrouvrent il nous faut cependant rester encore très vigilants pour éviter la propagation du virus et la contamination de nouvelles personnes et ne sortir qu’avec prudence et selon les nécessités. C’est pourquoi tout ne peut pas se faire, la circulation et les réunions sont encore encadrées.
Les supermarchés, les commerces et autres temples de la consommations pourront recevoir du public qui se croisera dans les allées, il n’en n’est pas de même pour nos églises, qui sont bien entendu pour les autorités des lieux à haut risque ! « La prière se fait dans son rapport entre celui que l’on célèbre et soi-même, et n’a pas forcément besoin de lieux de rassemblements où l’on ferait courir un risque à l’ensemble de la communauté religieuse, » nous dit le ministre de l’intérieur ministre des cultes, Christophe Castaner.
Il est donc toujours interdit de se rassembler et célébrer dans les églises hormis pour les funérailles dans la limite de 20 personnes maximum.
Ceci doit durer jusqu’au 3 juin où nous entrerons dans une deuxième phase du déconfinement, s’il n’y a pas de retour en arrière d’ici là et avec peut-être l’espoir de pouvoir célébrer la Pentecôte le 31 mai dans nos églises avec une assemblée plus nombreuse. ( récompense pour bon comportement ? )
D’ici là, les déplacements n’étant plus encadrés et à justifier, les rassemblements dans des lieux privés sont autorisés à concurrence de 10 personnes maximum. Dans ce contexte notre évêque, Mgr de Kerimel invite les prêtres à sortir et aller à la rencontre des gens, dans la limite des rassemblements autorisés en respectant les recommandations sanitaires, il invite également à visiter les personnes âgées ou malades.
« L’eucharistie pourrait être célébrée si l’espace et les circonstances s’y prêtent, pour des petits groupes de dix personnes en tout (prêtre compris), à condition que la dimension ecclésiale soit bien respectée. / On pourra célébrer la messe dans des oratoires privés mais pas dans les églises, puisqu’il y a interdiction officielle de célébrer le culte public. »,
dit notre évêque.
Concrètement sur nos deux paroisses pendant le mois de mai :
il y aura 4 pôles de messes dominicales, avec 9 personnes et le célébrant, dans des salles paroissiales adaptées, à savoir la maison paroissiale d’Anjou, la salle des Cités à Roussillon, la maison paroissiale du Péage, la cure des Roches de Condrieu.
Dans chaque lieu une messe à 9h00 et une messe à 10h30 les dimanches 17 et 24 mai ainsi que pour l’Ascension le jeudi 21 mai.
Il y aura également des messes en semaine dans les même conditions, le mardi à 9h00 à la salle attenante de l’église de St Clair, le mercredi à 9h00 à la maison paroissiale d’Anjou
et à 18h00 à la cure des Roches, le jeudi à 9h00 à la maison paroissiale du Péage, le vendredi à 9h00 à la salle des Cités à Roussillon.
Pour venir il est indispensable de s’inscrire en appelant à l’avance les responsables des lieux, selon les modalités envoyées par mail et mises sur le site des paroisses.
Pour que le plus grand nombre puisse participer à la messe soit en semaine soit le dimanche, il est demandé à chaque personne de ne s’inscrire pour l’instant qu’une seule fois dans cette période.
Voilà comment aborder ce temps en Église et dans la foi au Christ ressuscité.
Soyons unis dans la prière, la confiance et l’espérance.

Père Jean-Hugues Malraison


Dimanche 10 mai 2020 5è dimanche de Pâques

« Que votre cœur ne soit pas bouleversé : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi.

Cette phrase du Christ s’adresse à ses disciples qui ressentent une grande angoisse face à l’actualité. ils se savent cernés par l’hostilité générale, Jésus leur annonce sa mort prochaine. Ils comprennent que les jours à venir seront redoutables et craignent pour le Christ et leur propre sécurité. Ils n’ont pas encore compris que derrière la croix se profile Pâques et la résurrection, pourtant annoncés par Jésus, que la mort et le péché seront
ainsi définitivement vaincus.

Parce que leur foi n’est pas encore assez forte, ils peinent à reconnaître l’identité de Jésus, Dieu fait homme, Verbe incarné, vrai Dieu et vrai Homme. Pourtant Jésus ne cesse de se révéler par sa Parole et par ses actes, en décalage par rapport aux attentes des disciples et de tout le peuple. Non, il n’est pas ce souverain glorieux, ce chef de guerre qui vient avec son armée triompher de l’envahisseur et délivrer Israël.

Comment peuvent-ils comprendre que le salut est tout autre ? Il faudra la Pentecôte et la venue de l’Esprit-Saint pour que tout s’éclaire enfin en eux.
Angoisse de mort liée à la pandémie, fortement distillée par les médias, incertitude sur l’avenir, dans un monde sécularisé qui oublie et abandonne son Dieu et met à mal la création, notre situation actuelle trouve quelques similitudes avec celle des apôtres, toutes proportions gardées.

En réponse à l’angoisse des disciples, Jésus s’emploie à déplacer leur espérance inassouvie. L’espérance ne peut s’appuyer que sur la foi, c’est pourquoi Jésus revient plusieurs fois sur le mot « croire ».
« vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi » Ce Dieu qui se révèle à nous par Jésus est un Dieu trinitaire où le Père, le Fils, Verbe incarné et l’Esprit-Saint ne cessent de nous aimer de cet Amour infini et miséricordieux qui nous dépasse infiniment.

« Le Père et Moi nous sommes Un. »
C’est dans la foi que nous le reconnaissons, dans toutes les grâces que Dieu nous envoie à chaque instant de notre vie, en toutes circonstances, heureuses ou plus difficiles. Jésus est en union totale avec le Père, dans l’Esprit, il s’est incarné dans notre monde pour nous montrer par sa Parole et ses actes le chemin pour aller vers le Père .
« Approchez-vous du Seigneur Jésus : il est la pierre vivante rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu » nous dit St Pierre dans sa 1ère lettre
Jésus est le bon chemin marchons avec lui même lentement et avec difficultés plutôt que de courir sur un mauvais chemin qui ne conduit pas à la Vie.
« Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par
moi. »
Pour cela nous devons rester fidèles à trois exigences de la vie apostolique : la prière, le service de la parole et le service des frères, comme le faisaient déjà les premières communautés.
La prière pour être toujours en relation avec le Père et le Fils dans l’Esprit, pour écouter quelle est la volonté du Père et lui demander la force de l’accomplir.
La Parole lue, méditée et mise en pratique dans le quotidien de notre vie, sachons prendre le temps, surtout en cette période de confinement, d’ouvrir notre bible pour nous laisser pénétrer, porter par cette Parole de Vie.

Le service des frères, que le Christ est venu nous montrer en l’accomplissant jusqu’au don total ; être toujours au service des autres, en particulier le plus démuni, pauvre, précaire, isolé, celui vers qui nous tourner et en qui découvrir Jésus qui nous fait signe.

Que notre cœur ne soit pas bouleversé. Dans ce monde durement atteint par l’épidémie du covid 19 les signes d’espérance sont grands, oui Dieu agit au cœur de notre humanité, il est présent et nous soutient dans nos épreuves. Sachons témoigner de son amour à tous ceux que nous rencontrons et rendre grâce.

« Croyez-moi : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne me croyez pas, croyez du moins à cause des œuvres elles-mêmes.
Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi fera les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes. »
« Croyez-moi : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne me croyez pas, croyez du moins à cause des œuvres elles-mêmes.
Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi fera les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes. »

Jean-Hugues Malraison




PRIÈRE

Une prière pour les vocations que nous donne le Père Joachim pour ce Dimanche du Bon Pasteur

Dieu notre Père, nous te rendons grâce !
Dieu notre Père, nous te rendons grâce par ton Fils Jésus Christ. Aujourd’hui, il nous invite à devenir serviteurs à sa suite.
Dieu notre Père, nous te rendons grâce pour ton Esprit.
Qu’il donne à chaque baptisé de découvrir et de vivre sa vocation dans l’Esprit.
Qu’il donne sa force à ceux qui choisissent de suivre le Christ dans la vie consacrée, les ministères ordonnés et le mariage.
Dieu notre Père, que ton Esprit donne à nos communautés de proposer de
devenir prêtre ou diacre, d’inviter à la vie consacrée, et d’accompagner les époux chrétiens.
Que ton Esprit d’amour fasse de nous des serviteurs joyeux de l’Évangile, à la suite de ton Fils.
Amen


4ème dimanche de Pâques A

« Je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent… »
« Je connais mes brebis, et je les appelle par leur nom… » Que c’est magnifique frères et sœurs, que de se savoir reconnus, tels que nous sommes, sans jugement à priori, par celui qui est plus grand que nous. Lui, le berger, notre berger, celui de tous les hommes, nous demande de le suivre dans ce chemin qui nous mène au cœur de l’humanité souffrante, pécheresse, mais humanité quand même et avant tout.

Le psaume 22, très souvent choisi pour les funérailles -et ce n’est certainement pas un hasard-, nous invite à croire aujourd’hui au Dieu berger de toute humanité. Il y a là une expérience personnelle à espérer, puis à tenter.

« Le Seigneur me conduit par le juste chemin », non pas que je ne puisse pas choisir, car la liberté de choix est constitutive de l’homme. « Je ne manque de rien », non pas que je sois préservé de toute faim, de toute souffrance ou de tout échec, car vous le savez et vous le voyez, les chrétiens souffrent et peinent autant que les autres. Non, ce psaume 22 va bien au delà ; il est le cri de la foi, qui doit monter vers Dieu quand l’épreuve est traversée, et plus encore et surtout, quand nous sommes au creux de la nuit. Oui, il faut savoir dire que malgré tout, Dieu pourvoit. Toujours.

Présence, consolation, force reçue, sens qui s’éclaire, c’est ainsi que le Seigneur nous conduit. Il « prépare la table pour moi », c’est bien le sens de nos eucharisties qui nous manquent tant aujourd’hui… Dieu nous invite, nous devance… Et si, en ces temps si contraignants, notre vraie difficulté était celle de se laisser accueillir par Dieu, pauvrement, simplement, sans avoir rien d’autre à lui offrir que notre cœur, et en mettant toute notre présence en lui ? Croire au Dieu Berger, c’est croire que, malgré les événements, nous ne sommes pas solitaires, mais en relation de cœur et d’esprit, en cordée, parfois porteurs, parfois portés… Faire partie du troupeau c’est consentir humblement d’être en marche avec tous.

C’est ainsi que l’image de la Porte permet de donner sens au « pasteur » / « passeur ». La Porte est, là encore, une image très biblique : porte étroite ; porte sainte ; porte verrouillée… et Jésus qui sera pourtant là. Oui, il nous faut passer par Jésus, c’est-à-dire le rencontrer dans la Parole de Dieu, dans les sacrements, dans nos frères, chez les pauvres, chez les petits, aujourd’hui chez tous les angoissés, et emprunter son chemin. Où que tu ailles, il me faut aller ; où que, tu passes, il me faut passer ; où que tu sois, il me faudra m’y rendre…
La brebis écoute la voix de son berger. Il s’agit là aussi d’une expérience spirituelle : reconnaître la voix du Seigneur, même au milieu de tant de voix parasites qui rendent la voix de l’évangile si peu audible dans notre société massivement plus désorientée que jamais. Le Christ n’a rien écrit, mais il a tout dit, avec la force incroyable des mots : « Marie !» dira-t-il,  « Rabouni !» répondra-t–elle en se retournant, car sa voix appelle une réponse qui ne peut être qu’adhésion. Voilà l’expérience fondatrice du christianisme qui doit se renouveler par chacun de nous :

« Toi, paroissien de Notre Dame ou de Saint Pierre !» nous dit-il ;  « Maître ! » devrions nous lui répondre…

HOMÉLIE DU 3ème dimanche de Pâques A 26.04.2020 Luc 24,13-35 Emmaüs

Chers amis, chers paroissiens confinés,
Par ces temps troublés de pandémie, où nous sommes ébranlés dans nos certitudes, dans notre confiance en la vie, peut être même dans notre foi, alors que nous vivons dans l’angoisse, la peur même,  plutôt que faire un long  commentaire de cet évangile des disciples d’Emmaüs que nous connaissons tous, je souhaite que nous allions à l’essentiel.
Ce texte s’y prête merveilleusement.  Il résume toute l’histoire du Salut :
Dieu présent dans l’homme, même quand l’homme se trompe, pèche, tombe, se relève.  Dieu présent même quand l’homme ne le sait pas, sur ses chemins de douleurs et de peine. Dieu patient, Dieu tendresse,  Dieu miséricorde, et finalement Dieu qui sauve par le don de le la chair et du sang de son fils  Jésus-Christ sur la croix.
Je terminais l’homélie de le veillée pascale par ces mots de Jésus : «  Je suis avec vous  tous les jours jusqu’à la fin des temps ». En voici la confirmation :

Qui sommes – nous ?
Nous sommes des pèlerins chargés de témoigner de la tendresse de Dieu aux Hommes de cette terre, des pèlerins  en marche vers un but qui échappe à notre raison, un but en espérance que seule porte la foi.
Des pèlerins avec le poids de nos limites. Des pèlerins tristes, déçus parce que la vie ne leur a pas donnés tout ce qu’ils attendaient. Des pèlerins saisis par le doute.

C’est alors que jésus  nous rejoint
Car c’est toujours Dieu qui vient au-devant des hommes, qu’Il les rejoint sur leur route.
C’est toujours Dieu qui, le premier,  propose son amour.
Et, comme les disciples d’ Emmaüs, nous ne le reconnaissons pas. Parce que nos yeux sont empêchés de le voir. Parce que nous sommes préoccupés  par nos soucis, notre travail, notre santé, nos loisirs. Parce que nous ne savons pas voir les signes que Dieu nous envoie, anesthésiés que nous sommes par la routine,  aveuglés par notre prétention à  pouvoir  nous sauver tout-seul. Mais, si comme les disciples,  nous acceptons que Jésus fasse route avec nous. Si nous lui faisons une place dans notre vie. Si nous accueillons sa parole, si nous le rencontrons à la table de l’Eucharistie, alors nous percevrons, dans les autres, les signes de sa présence.

Même confinés, sans sortir de chez nous, nous voyons Dieu à l’œuvre dans le dévouement des médecins, des infirmières,  de tous ceux qui se dévouent pour  guérir, panser, apaiser, accompagner, nourrir les malades. Dieu est à l’œuvre  aussi avec tous ceux qu’on n’attendait pas là , et qui ne s’en réclament pas  d’ailleurs,  tous ceux et celles qui donnent  du temps de l’argent de leurs talents pour venir en aide à ceux qui sont affectés par la pandémie dans leur famille, dans leur travail, ou dans leur activité quotidienne.
Lorsque les cœurs des disciples deviennent brûlants sous le feu de la Parole, alors que le jour baisse,  et après que le pain ait été partagé, Jésus est dévoilé. « Reste avec nous Seigneur »
Les disciples ayant reconnu Jésus voudraient bien le retenir.
Sauvés, nous aussi par le pain de  son corps, nous voudrions bien le retenir  pour nous-seuls, alors qu’il nous envoie en mission. Dieu a besoin des Hommes.
Mais Jésus se dérobe,  il se fait discret  il disparait.
Dieu ne nous impose pas sa présence, il nous veut libres, il nous laisse le choix entre le bien et le mal  il nous laisse le choix d’accueillir ou de refuser son amour.
Dans l’épilogue même de cette  scène, nous sommes concernés.
Car, malgré la fatigue de la  journée les disciples se sont empressés de revenir à Jérusalem  pour annoncer aux onze apôtres, « C’est vrai le seigneur est ressuscité »
Voila notre mission confirmée : Nous devons, nous aussi, porter au monde cette nouvelle qui selon
Bergson « est l’axe autour duquel a basculé le sort du monde »

Bernard Buisson, diacre  24.04.2020


Espérance persévérance et patience

« Mais aujourd’hui, Alléluia, notre Espérance a jailli du tombeau, Alléluia, alléluia, Jésus est vivant».
Cette espérance que l’on chante dans l’une des hymnes du temps de Pâques est celle de tous les chrétiens. C’est bien le cœur de notre foi en Dieu, Christ est vivant, il est ressuscité.
Par sa mort et sa résurrection il nous sauve du péché et nous ouvre les portes du Royaume de Dieu, notre espérance. Pour autant il faut un véritable acte de foi pour le comprendre et croire.
Ce n’est pas facile pour nous, cela n’a pas été aisé non plus pour ceux qui ont côtoyé et écouté le Christ pendant de longs mois et l’ont vu mort sur la croix.
C’est pourquoi Jésus ressuscité est apparu à de nombreuses reprises entre Pâques et l’Ascension, continuant avec persévérance et patience d’éclairer les hommes afin qu’ils aient foi en lui.
Pendant toute l’octave de Pâques, la semaine qui suit la résurrection, nous avons entendu, à travers les textes d’Évangile de la messe, comment le Christ vivant s’est manifesté à ses proches, apôtres et disciples, en commençant d’ailleurs par les femmes au tombeau
A chaque fois il a fallu un peu de temps, une parole, un geste, le partage d’un repas, pour que ces premiers témoins soient convaincus.
Nous l’entendrons encore dimanche prochain dans le récit écrit par St Luc sur la rencontre de Jésus avec les disciples d’Emmaüs, où Jésus se fait reconnaître dans la Parole à travers les écritures et le pain partagé de l’Eucharistie.
C’est grâce au témoignage de ces apôtres et disciples, d’abord oral puis par écrit, que cette bonne  nouvelle nous est parvenue à travers les siècles, relayé par la foi de tous ceux qui nous ont précédés.
C’est grâce à notre propre témoignage qu’il continuera à traverser les générations.

C’est grâce au témoignage de ces apôtres et disciples, d’abord oral puis par écrit, que cette bonne  nouvelle nous est parvenue à travers les siècles, relayé par la foi de tous ceux qui nous ont précédés.
C’est grâce à notre propre témoignage qu’il continuera à traverser les générations.

Espérance, persévérance et patience sont aussi au cœur de l’épreuve que toute l’humanité est en train de vivre. Nous sommes entrés dans la 6ème semaine de confinement.
L’espérance c’est d’arriver à la fin de cette pandémie et d’entrevoir la sortie du confinement, c’est qu’il n’y ait plus de malades et de morts à cause du virus. L’espérance c’est croire que Dieu ne nous abandonne pas et viens nous sauver, l’espérance c’est le changement que ce temps peut nous apporter, dans le respect de la nature et de notre corps dans sa fragilité, avec des rapports sociaux différents, plus de solidarité et d’attention à l’autre, le malade le fragile, la personne âgée, isolée.
L’espérance est ce changement qui s’opère dans le cœur de chacun vers plus d’humanité, de solidarité et de paix dans ce monde, un pas en avant dans la construction du Royaume d’Amour de Dieu.

Mais tout reste encore bien flou. Si un début est envisagé, mais pas encore formel, pour le 11 mai, ce ne sera pas pour tous et au même rythme, afin de ne pas relancer l’épidémie.
Il faudra encore beaucoup de persévérance dans nos efforts, beaucoup de patience pour tenir bon sans désespérer, sans relâcher nos efforts.
Depuis hier nous savons que les églises ne rouvriront pas tout de suite, sans doute pas avant la mi-juin sans savoir encore quelle sera la taille des assemblées autorisées. Il faudra beaucoup de force et de courage à chacun pour vivre ce temps de confinement.
Patience et persévérance dans tout ce que ce temps si particulier a permis à chacun de découvrir, de mettre en œuvre avec de nouvelles façons de vivre et pratiquer sa foi, de prier en union avec les autres, lire et méditer régulièrement la Parole, vivre les célébrations à travers la télévision ou internet, de communiquer avec les plus isolés. 


Espérance, persévérance et patience…
Toute épreuve fait grandir l’homme, soyons donc des géants après cette pandémie.
Des géants dans la foi, des géants en humanité, des géants en fraternité.
Que le Seigneur nous bénisse et nous donne la force de son Esprit pour avancer ensemble avec le Christ ressuscité.
Père Jean-Hugues Malraison

DIMANCHE DE LA DIVINE MISERICORDE (Jn 20, 19-31 )

Comme chaque année, nous fêtons, en ce dimanche, la miséricorde divine. Cette fête a été instituée par  le Pape Jean Paul II à l’occasion de la béatification de Sœur Faustine le 30 avril 2000. Depuis ce jour, on célèbre la miséricorde divine, le deuxième  dimanche de Pâques.  » Notre Seigneur, écrit sœur Faustine, ne veut pas châtier l’humanité, il désire la guérir en la serrant contre son cœur miséricordieux. »

Dieu est miséricordieux. Telle est une vérité primordiale que l’Eglise nous invite à méditer en ce dimanche de la miséricorde.  Ainsi, j’aimerais vous partager comment, à quel point, Jésus ressuscité exprime cette miséricorde de Dieu.  Comme point de repère, je vous invite à revenir sur les évènements avant et après Pâques, entre Jésus et ses disciples.  Souvenons-nous, quand Jésus annonçait sa passion et sa mort, ses disciples ne le croyaient pas.  Certains d’entre eux osaient faire serment que, bon gré, mal gré, ils seraient toujours avec Lui.  Or, quand le moment difficile est arrivé, l’arrestation de Jésus et  sa mise en croix, ils l’ont abandonné sauf quelques-unes. Pierre, qui lui a promis de rester avec lui, même au prix de sa vie, l’a renié trois fois.  Judas l’a trahi.   Ses disciples n’ont même pas pris soin de son corps, de son ensevelissement. Heureusement, Nicodème et Josèphe d’Arimathie étaient là. Ce comportement des apôtres est vraiment répréhensible.  Face à cela, normalement, Jésus ressuscité aurait pu leur faire de  vifs reproches. Pourtant, il ne l’a pas fait. Au contraire, quand les disciples s’étaient enfermés par peur des Juifs, Jésus lui -même vint au milieu d’eux. Il les saluait en leur donnant la paix, l’Esprit Saint et le pouvoir de pardonner les péchés.  Voilà le grand cadeau qui n’a pas de prix, le premier don que Jésus a fait aux apôtres après Pâques.  Par le cœur pauvre, « miséricordieux »   de Jésus, nous découvrons ce qu’est la miséricorde de Dieu, qui outrepasse notre intelligence, et ne correspond pas à la logique humaine.   C’est difficile à comprendre.  Elle requiert la foi.   C’est difficile,  mais c’est à cela que Jésus nous appelle à faire l’expérience avec nos enfants, nos parents,  nos frères et avec nos sœurs en Christ et en humanité.  Il nous dit  « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. »

Vraiment, cette miséricorde de Dieu nous échappe, car même à  la dernière minute avant la mort, celui et celle qui demande pardon à Dieu, obtiendra sa miséricorde.  Souvenons-nous : l’un des bandits crucifié avec Jésus, le bon larron,  disait : » Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume. » Jésus lui déclara: « Amen, je te le dis: aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. » (Luc 23, 42-43). C’est lui le premier Sauvé, le premier Saint au paradis.  

Nous voyons aussi,  dans cette page d’Évangile de Saint Jean,  l’attitude de l’apôtre Thomas. Peut-être ça nous étonne, et nous choque, qu’en étant apôtre, il croit difficilement la résurrection du Christ. La parole de  ses amis ne lui suffit pas, il lui faut une preuve, perceptible et tangible : « si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l’endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, je n’y croirai pas ».  Et voilà, il trouve ce qu’il veut. Jésus lui est apparu en chair et en os.

Chers amis, l’apôtre Thomas représente ici  celui qui doute et qui a du mal à croire en Dieu. Il n’a pas tort. Ce n’est pas évident de croire au témoignage des autres. Surtout de nos jours, la parole n’est pas suffisante, il faut des preuves, et des actes. Mais quelle preuve pourrions-nous donner s’il s’agit de la foi en la résurrection du Christ? Notre foi repose sur le témoignage et la foi des apôtres.  » Heureux ceux qui croient sans avoir vu ». Heureux sommes-nous, même si c’est difficile de le dire en ce temps de trouble et de la pandémie, car nous croyons sans avoir vu. La joie du Ressuscité ne nous laisse pas mourir, à petit feu, de  peur, d’isolement et du souci de l’avenir. Elle nous invite à l’Espérance.

            En ce dimanche, nous contemplons la miséricorde, l’amour infini que Jésus  porte à chacun et à chacune. Il a signé cette preuve d’amour par sa mort, par son sang versé pour notre salut

Avant sa résurrection, Jésus  est descendu aux enfers, et aussi au fond de notre cœur pour  nous extirper de la mort éternelle (la mort de l’âme), du doute et  de la tiédeur dans la foi. «  Cesse d’être incrédule, sois croyant » dit-il  à Thomas. Oui,  croyons tout simplement, et disons « Jésus, j’ai confiance en Toi » (sœur Faustine) et   Jésus s’occupe du reste. 

Dans cet Évangile,  le souci de l’apôtre Jean ne consiste pas à fournir une preuve sur la résurrection du Christ. Il veut simplement transmettre la foi,  et mettre par écrit tout ce qu’il a vu de Jésus, pour que nous aussi, nous croyions que Jésus est le Fils de Dieu et que par notre foi, nous ayons la vie en son nom.  Frères et sœurs, Dieu nous manifeste toujours sa miséricorde même si souvent nous doutons, même si nous croyons difficilement à ce qu’il nous a fait. En ce dimanche de la miséricorde, tournons-nous vers le Ressuscité. En ce moment de confinement,  notre porte ne  semble-t-elle pas aussi  verrouillée, cette fois ce n’est pas par crainte des personnes, mais du virus ? Mais si effrayant qu’il soit, il n’empêche pas Jésus ressuscité de nous rejoindre là où nous sommes, si bien qu’en confinement, il nous dit  » La paix soit avec vous. »  La paix qu’Il nous donne n’a pas de prix.  Puisse cette Paix du Christ Ressuscité  augmenter  en nous la foi, l’espérance et la charité.   Ainsi soit-il.  

Joachin  Ms                                             

   

MESSAGE AUX JEUNES DE L’AUMÔNERIE ÉLARGI A TOUS LES JEUNES DE NOS DEUX PAROISSES, SAINT PIERRE EN PAYS ROUSSILLONNAIS ET NOTRE DAME DES SOURCES EN SANNE DOLON

Chers Jeunes de l’aumônerie et de nos deux paroisses,
Voilà bientôt un mois que nous vivons une situation inédite. Aucun d’entre nous ne pouvait imaginer l’acuité de son actualité ni savoir le réel de sa chronique. Oui, nul ne pouvait anticiper ni conjuguer. Anticiper l’inconnu et conjuguer l’imprévisible.
Cette situation, la première pour nous (loin de l’être pour l’expérience vécue ailleurs dans le monde ainsi que pour l’histoire de l’humanité qui nous éclaire puisque leçon et maîtresse de vie), nous appelle à l’humilité et au devoir de se poser et de s’asseoir. Pour se débarrasser de ce qui nous encombre en vue d’entendre et d’habiter le silence qui peut bien nous éduquer et nous apprendre la vraie mesure de nos jours ici-bas sur terre.
Nous sommes aujourd’hui, par la force des choses, tenus au confinement, aux mesures de précautions indiquées et aux restrictions à respecter. Tout, en réalité, nous place dans un espace limité et dans un temps désoccupé. Combien même nous essayons de vivre autrement avec intelligence et selon les circonstances. Rien n’est comme avant. Tout change. Tout passe. Dieu ne change pas. Il demeure le même hier, aujourd’hui et demain.

Chers Jeunes de l’aumônerie et de nos deux paroisses,
Vous savez quoi ? Le petit Jésus que nous avons accueilli à Noël, lors de sa naissance à Bethléem, aujourd’hui est mort et ressuscité à Jérusalem. C’est Pâques.
En effet, comme tout enfant, le doux Jésus, grandissant en taille, en sagesse, en âge et en intelligence au sein de sa famille de Marie et Joseph à Nazareth, est resté fidèle et obéissant à son Père, Notre Père. C’est-à-dire il a travaillé sur cette terre pour que son Père, Notre Père, soit CONNU, AIME et SERVI. Mais comme son message, bonne nouvelle (Évangile) était cause de dérangement pour le monde enfermé dans son orgueil de se construire sans Dieu, contre Dieu et loin de Dieu, il fut mis à mort. Arrêté, condamné, dépouillé, humilié, il est suspendu sur une croix. Et Dieu l’a ressuscité le troisième jour.

Chers Jeunes de l’aumônerie et de nos deux paroisses,
Toi mon frère, toi ma sœur, dans le respect de ce que tu vis et de comment tu le vis, ose communier à la vie qui jaillit du tombeau et partager la joie de la Résurrection dans la louange de Dieu qui est Père, Fils et Esprit Saint.
Dans le confinement, laisse jaillir de ton cœur, heureusement libre, le cri de la victoire, le cri du triomphe, ce cri du salut qui unit ciel et terre : « Il est Vivant ! Il est Ressuscité ! Qui ? Jésus ! »
Que ce cri soutienne, aujourd’hui, notre foi.
Que ce cri illumine, aujourd’hui, notre espérance.
Oui, Jésus est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité.
C’est Lui notre paix, c’est-à-dire notre santé, notre Alléluia !
C’est Lui notre espérance, c’est-à-dire notre joie, notre certitude !
C’est Lui notre salut, c’est-à-dire notre bonheur, notre avenir !


Chers Jeunes de l’aumônerie et de nos deux paroisses,
Bonne, Heureuse et Sainte fête de Pâques à vous, à vos parents, à vos amis et à tous ceux qui vous sont chers.
Solidarité de prières et communion de l’esprit dans le Christ, le chemin, la vérité et la vie.
Dans l’espérance de la résurrection, à chaque jour qui passe, disons et redisons : Oui Seigneur, je veux te CONNAITRE sur cette terre des vivants, t’AIMER au-dessus de tout, en aimant mon prochain et te SERVIR à jamais, au cœur des événements qui surviennent, pleins de surprises, d’incertitudes et d’inconnus.
Unissons notre vie à la gloire et la louange du Christ, le Ressuscité, le Vivant à jamais.

Père Davy BASSILA BENAZO

Christ est ressuscité, Alléluia, Il est vraiment ressuscité Alléluia !

C’est par cette acclamation que les chrétiens se saluent le matin de Pâques et annoncent au monde la résurrection du Christ.
Cet évènement unique dans l’histoire de l’humanité, aussi incroyable qu’il pourrait paraître est le cœur de notre foi, oui, Jésus mort sur le bois de la croix est bien sorti vivant de la mort.
Nous le savons et le croyons grâce au témoignage des apôtres et des témoins de cette résurrection, transmis dans les Écritures.
Dans le récit de l’Évangile de St Jean, lu le matin de Pâques, nous voyons d’abord que « Marie-Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. » Elle venait s’occuper du corps de Jésus mort et l’embaumer, elle ne peut encore croire en la résurrection, c’est toujours les ténèbres, la lumière du Christ vainqueur de la mort et du péché ne l’a pas encore éclairée. C’est pourquoi elle reste extérieure à l’évènement, elle constate de loin l’ouverture du tombeau et retourne à Jérusalem pour prévenir les apôtres.
Ainsi elle est toute bouleversée, croyant que quelqu’un est venu dans la nuit enlever le corps du tombeau, malgré la grosse pierre roulée devant.
Apprenant cela de Marie-Madeleine, Pierre et le disciple que Jésus aimait, Jean, se précipitent pour voir ce qu’il en est. Eux aussi n’ont pas encore compris.
Pierre arrivé devant le tombeau n’entre pas non plus et regarde par l’ouverture :
« En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n’entre pas. » Pierre constate que le tombeau est vide ne contenant plus que les linges pliés et le suaire roulé. Nul doute qu’il s’est alors posé mille questions, mais il n’a pas encore la réponse, il ne fait pas le lien avec les annonces que Jésus avait faites de sa résurrection.
Sa foi en Jésus, pourtant grande, « mon Seigneur et mon Dieu » ne va pas encore jusque là.
Jean lui, va plus loin. Il entre dans le tombeau. Il ose . « Il vit, et il crut ».
A l’instant où il pénètre Jean comprend la réalité. Il voit la même chose que Pierre, mais il ne doute pas de ce que le Christ avait annoncé, oui pour lui Jésus est vivant, bien vivant. Nul doute que Jean est alors rempli de l’Esprit Saint, pas besoin d’autres preuves matérielles pour étayer sa foi, le tombeau vide l’éclaire.
C’est parce que Jean a cru que l’Écriture s’est éclairée pour lui : parce que, tout d’un coup, il donne sa foi, sans hésiter, alors tout devient clair : il relit l’Écriture autrement et elle lui devient lumineuse
En ce matin de Pâques cet évènement pourrait nous paraître tout aussi incroyable, mais l’Esprit Saint vient nous éclairer nous aussi à l’intelligence des Écriture, et nous donner la foi. Le christ qui a porté sur lui tout le poids du péché de l’humanité, mort sur le bois de la croix, est ressuscité d’entre les morts, il est sorti vainqueur du tombeau.

En ce matin de Pâques ne restons pas extérieurs à la résurrection, comme Marie-Madeleine, ou seulement les yeux entre-ouverts comme Pierre, mais entrons avec foi et avec joie dans la réalité de Pâques. Laissons nous éclairer par l’Esprit-Saint pour affirmer :

Christ est ressuscité, Alléluia, Il est vraiment ressuscité Alléluia

Père Jean-Hugues Malraison