Partage biblique 9 mai 2017

Pour notre dernière rencontre avant notre relecture prévue le 12 juin nous étudions le texte de Jean au chapitre 4 , des versets 3 à 30 «  la rencontre avec la Samaritaine ».

Ce texte est en plein dans notre thème annuel « la rencontre avec autrui ». Jésus rencontre une personne dont tout devrait l’éloigner : une femme (dont un juif se méfie toujours car elle pourrait être impure) une samaritaine (peuple que les juifs détestent depuis des siècles les accusant de trahison) une épouse peu recommandable puisqu’elle en est à son sixième mari. Et pourtant c’est à cette personne que Dieu va se révéler.

En observant le texte nous voyons bien que l’initiateur de la rencontre c’est Jésus qui « demande ». Être humble jusqu’à consentir à demander voilà ce que  Jésus n’hésite pas à faire. Cette position humble ne devrions nous pas plus souvent l’adopter dans nos relations plutôt que de nous situer toujours comme « sachant » ou « aidant » ? Écouter est également un préalable indispensable à la rencontre.

Nous observons aussi que la relation en esprit et en vérité dont il est question ici avec Dieu est aussi celle que nous pourrions tenter d’avoir entre nous. Mais pour cela ne faut-il pas d’abord faire en nous la place pour Dieu ?

Nous notons aussi la difficulté de cette relation dans nos vies : soit que nous noyions l’échange sous un flot de paroles pour tenter de donner de l’espérance à quelqu’un, soit que nous ayons du mal à accepter d’aller jusqu’au bout avec Dieu : jusqu’où cela va-t-il nous mener ? Et l’autre ne va-t-il pas profiter de ma vulnérabilité offerte pour me blesser ? Notre peur est parfois bien là.

Découvrir nos faiblesses , ce que pourtant implique la rencontre en vérité, comme le fait la samaritaine (« je n’ai pas de mari », autre manière de dire « je suis dans le manque »), est également inquiétant. Nous ne sommes pas toujours capables de voir que le corps du Christ c’est aussi chaque personne qui est là, bien présente.

Pour certains le silence et la solitude permette mieux la rencontre en vérité avec le Seigneur.

Pour d’autres le simple partage d’un moment de bonheur peut aussi constituer une belle rencontre en vérité.

Nous découvrons ainsi que le don de Dieu c’est tout simplement la personne de Jésus « qui nous parle », nous écoute et nous accueille dès lors que nous consentons à lui confier notre humble  vérité, notre « je n’ai pas de mari ».

Au fond c’est la rencontre de ces deux soifs celle de Dieu pour nous et la nôtre pour un Autre « qui nous parle », qui permet de faire jaillir la vie éternelle.

 

 

Partage biblique du 6 mars 2017

Nous étudions aujourd’hui au chapitre 10 de Saint Luc les versets 38 à 42.

Il s’agit d’un passage très connu dans lequel Jésus rend visite à Marthe et à Marie. Deux attitudes très différentes pour chacune des deux sœurs : Marthe l’aînée se met presque en colère contre la passivité de sa sœur (dont il est dit qu’elle est assise et qu’elle écoute la Parole ) ; elle demande à Jésus d’intervenir pour que Marie lui vienne en aide.

Après une longue observation de ce passage nous notons que Jésus ne critique pas le fait que Marthe travaille mais plus précisément qu’elle s’inquiète et s’agite pour beaucoup de choses. De plus nous ne la voyons pas dans une position de compréhension vis à vis de sa sœur mais plutôt de jugement voire d’accusation. Marthe n’accueille pas Jésus elle s’agite et s’inquiète.

Chacun accueille comme il peut comme il le sent. C’est ce que fait Marie en s’asseyant et en se rendant disponible. Marthe n’est disponible qu’à la tâche qu’elle s’est fixée elle -même et qui lui semble évidente. Le Seigneur vient ébranler cette certitude et révéler à Marthe qu’elle n’accomplit pas sa tâche dans l’amour mais plutôt sur le registre de l’efficacité à tout prix qui engendre tension et énervement, l’éloignant par conséquent de l’amour.

La discussion entre nous n’est pas close à la fin de la séance. Certains insistent sur les mérites de Marthe dont nous devrions tout de même prendre un peu de graine tout en notant que l’attitude de Marie est celle d’un disciple.

D’autres y voient plutôt une condamnation d’une attitude intérieure qui consisterait à vouloir honorer Dieu par une réception impeccable ; il semblerait que Dieu nous demande plutôt de nous mettre humblement à son écoute, c’est surtout de cela dont Il a besoin.

On peut y voir aussi une condition préalable à l’action : d’abord se mettre en lien avec Dieu pour recevoir de Lui l’action à accomplir, plutôt que de décider nous mêmes de quoi Dieu a besoin et se lancer tout seul.

Nous n’avons pas épuisé la richesse de ce passage et bien des pistes étaient encore ouvertes à la fin de la session.

Tout de même une phrase peut nous servir de finale provisoire : la meilleur part c’est d’aimer sans jugement.

Partage biblique lundi 6 février

Partage biblique

Nous sommes toujours sur le thème de la relation à autrui et nous abordons au chapitre 10 de Luc du verset 25 au verset 37 le passage dit « du bon samaritain »

Ce passage se place dans une controverse entre un docteur de la loi religieuse et Jésus sur la question de la vie éternelle : comment y parvenir ?  Cette controverse amène la discussion sur la question du prochain, dont il est dit qu’il faut l’aimer comme soi-même. « Oui mais, demande le savant docteur avec une certaine ruse, qui est mon prochain ? »

Nous nous sommes sentis concernés par ces questions et les avons reprises à notre compte et voici entre autres points, ce que nous avons évoqué :

Il s’agit pour nous d’être proches de ceux que nous  côtoyons, d’avoir pour eux le regard de Dieu ou du moins de mêler notre regard au Sien . Cela implique que nous nous rendions disponibles pour VOIR le prochain et voir aussi ce que nous  pouvons partager avec lui. Le mot miséricorde est une traduction du « frémissement d’entrailles » que Dieu ressent envers nous. Comment nous aussi nous laisser saisir par cette compassion, comment « écouter avec nos tripes »?

En effet cela est exigeant et difficile dans la réalité. Le prochain va peut-être me faire dévier de mon programme ordinaire. Pourtant , l’insistance de Luc nous indique qu’il y a là un commandement essentiel et peut-être même une manière de description de la vie éternelle. La vie éternelle, nous pourrions en avoir un aperçu lorsque nous expérimentons le  rapprochement vers l’autre, lorsque je me fais le prochain d’autrui en écoutant non pas le strict règlement mais « le frémissement matriciel » qui m’indique le comportement à suivre.

Ce texte bien connu nous a réservé quelques surprises, encore une fois nous avons été heureux de pouvoir l’approfondir un peu plus, d’autant qu’il nous est apparu très actuel à l’heure  des migrants et des  réfugiés qui sont les  « blessés au bord de la route » d’aujourd’hui.

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partage biblique janvier 2017

Partage biblique du 6 décembre 2016 à Anjou

Partage biblique du 6 décembre 2016 à Anjou

Partage biblique

 

 

partage biblique janvier 2017

Le texte de ce mois de janvier est Matthieu 10-34,42

 

Ce texte est dur en ce qu’il parle de  « glaive » et non de paix  ainsi que  de séparation intra familiale ;  au lendemain de Noël et de sa paix partout proclamée voilà qui semble incompréhensible. Il est question aussi de porter sa croix….quel rapport avec la relation à autrui notre thème annuel ?

Au fur et à mesure de notre lecture nous comprenons qu’il s’agit de donner la priorité à Dieu, à Jésus au sein même de nos relations et que sans Lui celles-ci ne sont pas appelées au même devenir. Passer par Dieu pour aller vers les autres nous permet de les retrouver sans confusion, en paix et en vérité.

Porter notre croix ce n’est pas du tout rechercher la souffrance pour elle-même mais ce serait plutôt assumer les difficultés réelles de notre condition non pas de façon solitaire,  mais en suivant le Christ. Il nous faut le laisser passer en premier  face au mal et dans nos vies.

Mais comment Le suivre ? : en accueillant ses disciples les apôtres, en écoutant sa parole mais aussi en étant  proche des petits , des humbles et de leurs besoins. Savoir alors que ce que nous pouvons donner nous ne pouvons le donner que parce que nous l’avons d’abord reçu de Lui. Ne pas oublier que nous avons aussi à recevoir de l’autre car le « petit » cela peut être nous, parfois.

Suivant ainsi le Christ rendu présent à tous nos liens, il nous sera peut-être donné  de trouver l’action juste au moment juste : un petit acte plutôt qu’un long discours, une présence physique même muette, un simple geste de réconfort.

Ainsi , croyons-nous nous pourrons faire  retour vers la véritable paix du Christ.

 

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Partage biblique du 6 décembre 2016 à Anjou

Partage biblique

Rentrée des groupes bibliques

Partage d’Évangile

 

 

Partage biblique du 6 décembre 2016 à Anjou

Nous sommes toujours sur le thème de la relation à autrui. Nous étudions le chapitre 22 de la Genèse qu’on pourrait titrer « Abraham sacrifiant »

La découverte de ce texte est vécue par certains comme une véritable révélation. Au départ ce texte s’avérait pour certains d’entre nous plutôt âpre : un Dieu qui demande à Abraham quelque chose d’horrible puis qui à la dernière minute se ravise après avoir constaté la soumission d’Abraham. Voilà qui ne nous va pas très bien parce que ne correspondant pas au Dieu de bonté dont Jésus est l’image.

Nous reprécisons tout d’abord le contexte culturel de l’époque où les sacrifices humains étaient courants -rappelons nous d’Iphigénie-.

Nous évoquons l’idée qu’il ne s’agit peut-être pas de soumission mais de confiance : « Dieu va faire quelque chose d’inattendu même si je ne sais pas quoi, il ne va pas laisser filer les choses ainsi » serait alors la conviction d’Abraham.

Allant plus loin dans la réflexion nous constatons que l’interprétation d’Abraham : « Dieu me demande de sacrifier mon fils » est une interprétation possible mais il y en a une autre : « fais un sacrifice accompagné de ton fils, non pas pour le tuer lui, mais en tuant avec lui un animal pour Dieu » Hors cette idée ne vient pas à l’esprit d’Abraham et pas non plus à l’idée du lecteur biblique que nous sommes, du moins en première approche. Cette réaction à la demande de Dieu, la nôtre comme celle d’Abraham, pourrait alors être pour nous le miroir du Dieu que nous avons en tête. Quelle est notre image de Dieu pourrait-on se demander alors.

En poursuivant nous constatons dans le texte les mouvements intérieurs d’Abraham, quelque chose dans son for intérieur, sa conscience , « bouge ».

Dieu en fait va se révéler à lui et à nous, comme profondément différent des dieux assoiffés et implacables qu’avait jusque là imaginés l’humanité. Le Dieu d’Abraham ne demande pas la mort mais veut la vie.

En fait il s’agirait plutôt pour Abraham de se libérer de ses « broussailles intérieures » comme le bélier qui le symbolise et par là de se sacrifier lui comme père possessif, afin de libérer Isaac pour le laisser aller librement vers son Père du ciel. C’est entre Abraham père possessif et Isaac fils possédé que le couteau du sacrifice doit passer, non pour qu’Isaac meure mais pour qu’il vive au contraire et permette la réalisation de la promesse « Abraham, père d’une multitude ».

Nous évoquons donc, au fil de cette étude, l’importance de notre conscience personnelle, lieu ultime de Dieu et de ses mouvements profonds qui nous renseignent sur « ce que Dieu veut »,(difficultés pour être à l’écoute de cela) et bien sûr nos difficultés personnelles en tant que parent notamment pour « laisser aller » nos enfants devenus adolescents vers leur vie propre.

Partage biblique

7 novembre 2016 : le point sur les sessions bibliques en cours :

Nous en sommes à la troisième séance de l’année, pour le groupe de l’après midi,   sur le thème « la relation avec autrui ».

Au cours de la première séance sur  le décalogue, nous avons déjà découvert, entre autres, que la relation ne bénéficie jamais des représentations préalables que nous pouvons nous fabriquer sur autrui . Ne pas représenter le vivant nous l’avons interprété comme : ne pas nous le représenter par avance, mais l’accueillir tel qu’il se présente réellement. Accueillir le réel et non l’image que nous en avons.

Ensuite dans le lévitique au chapitre 19, nous avons vu l’importance du « reproche ». Il s’agit de ne pas taire ce qui pose problème pour ne pas entrer dans la haine de l’autre. La clarification est une nécessité impérieuse.

Enfin aujourd’hui , avec la tour de Babel, Dieu s’est révélé comme n’ayant pas goût à »l’angélisme ». Mieux vaut une saine confrontation que la pensée unique. Cependant vivre la différence dans la réalité de nos existences c’est difficile : cela nous oblige à des déplacements, à abandonner notre confort. Il faut du dynamisme pour ce « nomadisme » cette « intranquillité » et pour accueillir l’inattendu de Dieu. 

Rentrée des groupes bibliques

Le groupe du lundi avait choisi en juin le thème de la rencontre avec l’autre. Dès le 5 septembre nous nous sommes retrouvés pour aborder cette question avec un premier texte : le Décalogue en Exode 20. Ce texte bien connu nous a ouvert, au-delà du respect ordinaire dû à chacun, à un accueil du réel d’autrui sans préjugés ; il nous a semblé humainement assez ardu aussi avons-nous pensé que pour parvenir à suivre cette piste il fallait aussi et peut-être d’abord laisser en nous « la place du Ciel »

La suite est prévue le 3 octobre avec le chapitre 19 du Lévitique surtout les versets 9 à 17 , où il sera entre autres question de « reproche »

Le 7 novembre c’est au chapitre 11 de la Genèse avec la tour de Babel que nous entrerons dans la question de l’unanimité et de la différence. Enfin, le 5 décembre en Genèse 22 nous retrouverons Abraham et Isaac pour un sacrifice …interdit

Toutes ces séances ont lieu àla maison paroissiale d’Anjou à 14h

Le deuxième groupe biblique qui a choisi comme thème « le Bien et le Mal » se réunira le 17 octobre au même lieu à 20h30. Le texte sera le premier chapitre de la Genèse. Pour ce groupe les dates ultérieures seront établies au fur et à mesure

Pour tout renseignement contacter Nicole Pedeux au 0474296417 ou Martine Rousset au 0952323154