Avent : tournés vers l’à-venir de Dieu.
Avec la solennité du Christ Roi de l’univers que nous avons fêté dimanche dernier s’achève l’année liturgique. Une année bien différente, éprouvante avec les deux épisodes de confinement et la menace permanente du virus. Une année qui aura peut être permis de se recentrer sur l’essentiel de notre foi, le Christ, de prier autrement, de retrouver par le jeûne le goût de l’eucharistie, de nous tourner vers nos frères isolés, pauvres, malades.
En célébrant la fête du Christ-Roi l’Église honore la royauté spirituelle de Jésus et proclame que tout est transformé par sa mort, sa résurrection et son ascension. Tout est récapitulé et prend fin.
Le Christ est Roi, non pas avec fastes et richesses mais c’est un Roi Serviteur, un Roi qui aime et sauve. Oui, le Christ est Roi, en Lui la vie a vaincu la mort, l’amour a vaincu l’indifférence et la haine.
Son Royaume sera pleinement réalisé lorsque l’amour sera roi en chacun de nous.
« Il est la tête du corps, la tête de l’Église :
c’est lui le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin qu’il ait en tout la primauté.
Car Dieu a jugé bon qu’habite en lui toute plénitude
et que tout, par le Christ, lui soit enfin réconcilié,
faisant la paix par le sang de sa Croix,
la paix pour tous les êtres sur la terre et dans le ciel. » (Col 1, 18-20)
Ce dimanche 29 novembre, 1er dimanche de l’Avent, nous entrons dans une année nouvelle, l’année liturgique B, qui commence par un chemin de 26 jours ponctués par quatre dimanches, le temps de l’Avent, qui nous mène à la fête de la Nativité du Seigneur. L’Avent est un temps d’attente, de préparation à Noël, premier avènement du Christ, Dieu fait homme qui vient visiter son peuple, qui se fait l’un d’entre nous, pour rencontrer
chacun de nous et nous sauver de la mort.
Pendant l’Avent chacun est appelé à la vigilance et au changement de vie. La parole qui retentit en chaque liturgie dominicale de l’Avent, à travers les Prophètes et l’Évangile, redit la nécessité de la conversion et de la préparation du cœur.
« Veillez et priez afin de ne pas entrer au pouvoir de la tentation »
Veiller veut dire prier, afin d’être remplis de l’Esprit-Saint qui nous fera entrer dans le projet de Dieu, dans la perspective de l’A-Venir qu’Il nous promet, dans l’attente du dernier avènement du Christ, lorsque les temps seront accomplis et qu’il viendra dans sa gloire pour nous ouvrir définitivement les portes du Royaume d’Amour de son Père.
Veille et espérance sont liées, sachons en découvrir les signes quotidiens.
Au travers de la crise sanitaire que nous vivons cette année quelques lueurs d’espoir se font jour dans la perspective d’un avenir moins tragique. Cela est du au personnel soignant, aux chercheurs et à l’effort de chacun pour se préserver et protéger les autres, effort qu’il ne faut pas relâcher.
C’est aussi et surtout le fruit de toutes les prières adressées à Dieu, confiées à l’intercession de Marie, prières qu’il nous faut continuer.
En ce premier dimanche le confinement s’assouplit, les célébration peuvent à nouveau être célébrées dans les églises, certes en nombre restreint pour l’instant, mais en attendant un élargissement vraisemblablement dès le début de la semaine prochaine. Cela permettra à chacun de vivre pleinement ce temps de l’Avent dans la prière, la méditation de la Parole et le service du frère.
Sur ce chemin nous fêterons Marie Immaculée Conception le 8 décembre prochain, nous pouvons nous y préparer par le chapelet quotidien et en prenant part à « la neuvaine de prière par l’intercession de Marie Immaculée pour demander la fin de la pandémie » proposée par notre évêque du lundi 30 novembre au mardi 8 décembre, dont le texte se
trouve ci-dessous.
Entrons donc avec joie et avec foi dans cette perspective, en nous préparant à accueillir le Seigneur dans l’enfant de la crèche, en redécouvrant ce chemin de prière, d’intimité avec le Seigneur qui nous ouvre à l’amour et au service de nos frères.
Bonne entrée en Avent à toutes et à tous, unis par la prière.
Père Jean-Hugues Malraison
Ô Marie,
Mère Immaculée,
Toi dont la pureté est le fruit de la grâce
et de ta confiance inébranlable en Dieu,
Toi qui t’es établie dans sa sainte volonté,
Toi qui as triomphé du péché, du mal et de la mort
Par ta foi, intercède auprès de ton Fils
pour qu’Il écarte
La pandémie répandue dans le monde,
Et nous délivre de ses conséquences néfastes.
Apprends-nous à mettre notre confiance en Dieu
Et à collaborer de manière féconde à son œuvre,
pour sa gloire et le salut du monde. Amen ! »
« O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ! »