Homélie 2ème Avent A

Frères et sœurs, les lectures de ce deuxième dimanche de l’Avent nous mènent
droit à l’annonce du Christ. Saint Paul nous l’a rappelé avec force en disant « Je
vous le déclare : le Christ s’est fait le serviteur des Juifs, en raison de la fidélité
de Dieu pour réaliser les promesses faites à nos pères. « Les » promesses faites
à nos pères » car le Messie est en effet annoncé tout au long de l’Ancien
Testament… et annoncer notre foi aujourd’hui, c’est aussi affirmer dans notre
monde en désarroi et en perte d’Espérance que Dieu est sauveur.
L’attente du Christ est tout d’abord unique au monde. Il faut le dire. Il n’y a
aucune autre religion, aucun courant de pensée philosophique ou politique qui
a annoncé, ou qui attend, 1500 ans avant, l’arrivée de quelqu’un. Çà n’existe
pas ; ça ne peut pas exister…et pourtant pour le Fils de Dieu…
-Cette attente est ensuite historiquement incontestable. Je vais prendre
seulement 4 exemples -pour ne pas être fastidieux- parmi tous ceux qui
abondent dans la Bible :
-Abraham : Dieu lui dit « Ta descendance sera comblée de bénédictions » Jésus
dira « Abraham a été dans la joie quand il a vu mon jour ».
-Isaac, fils unique d’Abraham, est chargé du bois du sacrifice, et part avec un
âne au pied de la montagne du futur temple de Jérusalem, comme Jésus qui y
demandera sur le même lieu, un âne jamais monté…
-Moïse : où Dieu lui dit « Le Seigneur ton Dieu suscitera un prophète que vous
écouterez ». Et toute sa vie sera un parallèle avec le Christ : Il vécu 40 ans dans
le désert, le Christ y passera 40 jours ; il sauve les Israélites des eaux de la mer,
le Christ nous sauve par l’eau du baptême ; il donne la manne du Ciel, le Christ
nous donne l’eucharistie ; Il conclu la première alliance avec son peuple, le
Christ nous scelle la nouvelle alliance ; il conduit son peuple vers la terre
promise, le Christ nous conduit vers le paradis…
-David : Dieu lui dit « Je maintiendrai après toi le lignage de tes entrailles et
j’affirmerai pour toujours son trône royal ; Je serai pour lui un père, il sera
pour moi un fils » L’ange Gabriel dira à Joseph qui est de la maison de David,
« Joseph, fils de David, ne craint pas de prendre Marie chez toi » et après la
mort de Joseph, l’aveugle Bartimée interpellera Jésus en lui disant « Fils de
David, aie pitié de moi »
Oui, cette attente est unique et historiquement incontestable, et tel est bien ce
qui nous est proposé de vivre sur ce chemin de l’Avent. Alors, comme Jean le
Baptiste cité par l’évangile de ce jour et qui proclame que le Royaume de Dieu
est proche, comme Isaïe qui était la voix de celui qui criait dans le désert, il
nous faut aplanir nos montagnes des soucis de la vie, combler les fossés de nos
peurs, et rendre droit les chemins du Seigneur, ceux qui donnent la direction
d’une vie, son fondement, sa raison d’être, par l’attention aux autres et par
l’Espérance qui nous habite.
Profitons à plein de ce temps de l’Avent, car l’attente de Noël préfigure déjà
notre attente du face à face avec notre Dieu, lui qui tient d’une main la pelle à
vanner, et de l’autre, la miséricorde à tous ceux qui demandent à être sauvés.
Oui Seigneur, viens, nous t’attendons !

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