Solennité de la Pentecôte, dimanche 23 mai 2021

Solennité de la Pentecôte, dimanche 23 mai 2021

Avec la fête de Pentecôte s’achève le temps Pascal qui commence par la résurrection du Christ au matin de Pâques. Cet évènement unique dans l’histoire de notre humanité est le cœur de notre foi. Jésus cloué au bois de la croix, descendu au tombeau, a vaincu la mort et le péché et par sa résurrection il nous ouvre les portes de la vie éternelle.
Dès le matin de Pâques et pendant 40 jours Jésus va apparaître à ses proches disciples en différents lieux et temps, avec son corps glorieux pour attester de la réalité de sa résurrection. Il continue ainsi à former ses apôtres comme il l’a fait pendant tout son
ministère, pour les préparer à la mission qu’il leur confiera au moment de son ascension. « allez, de toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père et du Fils et du
Saint-Esprit. »
Ainsi ils seront ses témoins et ils annonceront partout la Parole qu’il leur a enseignée. Cette mission d’abord confiée aux apôtres se transmettra à travers les générations jusqu’à nos jours, c’est à nous, à chaque baptisé, que cette mission est confiée aujourd’hui.
Pour cela le Christ ne nous laisse pas seuls, il a promis à ses apôtres de leur envoyer un défenseur, une force qui vient de Dieu, l’Esprit-Saint, le Paraclet.
Et c’est ce qui se passe au matin de Pentecôte, 50 jours après Pâques.
Cette fête juive qui existait de puis longtemps était très importante à l’époque du Christ. La Pentecôte juive était la fête du don de la Loi, l’une des trois fêtes de l’année pour lesquelles on se rendait à Jérusalem en pèlerinage. L’énumération de toutes les nationalités
réunies à Jérusalem pour cette occasion en est la preuve : « Parthes, Mèdes et Elamites, habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce, de la province du Pont et de celle d’Asie, de la Phrygie et de la Pamphylie, de l’Égypte et des contrées de Libye proches
de Cyrène, Romains de passage, Juifs de naissance et convertis, Crétois et Arabes ».
Pour les disciples, bien sûr, cette fête cinquante jours après la Pâque de Jésus, celui qu’ils ont vu entendu, touché après sa Résurrection, cette Pentecôte ne ressemble à aucune autre. Ce qui ne veut pas dire qu’ils s’attendent à ce qui va se passer !
Pour eux plus rien n’est comme avant, même si tout à la joie de savoir le Christ vivant ils sont encore enfermés dans la peur de subir le même sort, d’être arrêtés, condamnés et crucifiés. Ils se sentent seuls depuis que jésus les a quittés pour rejoindre son Père, même s’il a promis de ne pas les abandonner.
Voilà pourquoi ils sont enfermés dans cette maison à Jérusalem, les portes bien verrouillées. Nul doute qu’ils sont en prière et font mémoire de la Cène vécue avec Jésus le Jeudi Saint. Mais ils n’osent pas sortir pour affronter la foule.
Et soudain il y eut comme un grand coup de vent, des flammes semblables à des langues de feu vinrent se poser sur chacun d’eux et aussitôt ils furent remplis de l’Esprit Saint.
Les chaînes de la peur qui les enfermaient se brisèrent, ils se levèrent et sortir sur la place pour annoncer le kérygme de la foi à tous les peuples qui étaient dehors. Chacun pu comprendre ce qu’ils leur annonçaient, tant l’Esprit leur en avait donné la force et
l’intelligence.
Les apôtres furent ainsi remplis des sept dons de l’Esprit-Saint :
La sagesse : elle fait goûter la présence de Dieu, dans un plus grand compagnonnage avec lui, et un plus grand dynamisme missionnaire. La Sagesse est incarnée par le Christ. Elle permet de reconnaître la présence de Dieu. Ainsi on peut Lui donner une place importante dans sa vie C’est le don contemplatif par excellence.
L’intelligence : elle aide à entrer dans le mystère de Dieu, à comprendre de l’intérieur la foi, les Écritures et à en vivre chaque jour, à distinguer l’erreur de la vérité. Par ce don, chaque chrétien peut devenir un authentique théologien.
La science ou connaissance : elle permet de reconnaître Dieu à l’œuvre dans la nature et dans l’histoire, de recevoir le monde comme un don de Dieu. Elle donne le sens de la précarité de l’univers.
La force : elle donne la persévérance dans l’épreuve, le courage du témoignage. Elle soutient les martyrs mais aide aussi au quotidien à accomplir son devoir et à vivre le combat spirituel, pour rester fidèles à l’Évangile et oser témoigner du Christ aux autres.
Le conseil : c’est le don du discernement spirituel. Il ajuste ce qu’il convient de faire ou d’éviter, de dire ou de taire. Il dispose à voir
clair en soi et dans les autres. Se laisser guider par Dieu.
La piété : elle fait entrer dans l’expérience de la paternité de Dieu, de sa proximité, de sa tendresse. Elle nous donne la confiance de l’enfant. Elle nous rend proche aussi des autres. Elle nous permet de prier Dieu
La crainte : ce n’est pas la peur de Dieu mais le respect, le sens de sa grandeur. La conscience de l’infinie distance entre le Tout-Autre et nous, ses créatures. C’est aimer Dieu comme un enfant et nous laisser aimer par Lui. Ce don suscite une attitude d’humilité et d’émerveillement.
Ces dons nous les recevons pleinement nous aussi dans le sacrement du baptême et celui de la confirmation, sacrements de l’initiation chrétienne et aussi dans tous les sacrements, chaque jour Dieu nous comble de son Esprit. Peut-être certains parmi nous, jeunes ou adultes, n’ont pas reçu le sacrement de la confirmation, il est toujours temps de s’y préparer, c’est peut-être aujourd’hui le temps de la décision. Osons franchir la muraille de nos peurs.
En ce jour de Pentecôte sachons demander dans notre prière quotidienne, Seigneur envoie sur nous ton Esprit, remplis nous de tous ses dons, afin d’être toujours disciple missionnaire.
Père Jean-Hugues Malraison





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