Homélie 27è Dimanche TO B 3 octobre 2021

Le récit de la Genèse ne nous parle pas de la création de l’homme et de la femme
comme personnes singulières, monsieur Adam et madame Eve, mais il nous
parle de l’universel, de l’humanité en général dans laquelle l’homme Ish et la
femme Ishsha sont créés ensembles et indissociables dans leur complémentarité,
et à travers cela de notre propre création.
Dieu est Amour, tout Amour. S’il a créé l’homme, c’est pour lui communiquer
son amour, c’est pour qu’il soit le reflet de son Amour infini.
« Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, homme et femme il
les créa. » (Gn 1, 27)
Dieu veut rendre sa créature capable de vivre pleinement dans cet amour. Il a
donc créé l’homme et la femme en même temps. Tous deux sont égaux devant
lui. “Il n’est pas bon que l’homme soit seul… Je vais lui faire une aide qui lui
correspondra.” (Gn 2, 18)
L’homme, l’humain, n’a pas été créé pour vivre seul, unique. S’il en était ainsi
comment pourrait-il vivre d’amour ? Comment pourrait-il procréer, donner par
amour la vie qu’il a reçue de Dieu ?
Nous voyons ainsi le grand projet de Dieu : “L’homme quittera son père et sa
mère, il s’attachera à sa femme, et tout deux ne feront plus qu’un ” (Gn 2, 24), non
pas avec les liens de la domination ou de la soumission mais avec celui de
l’amour.
Citant ce passage de la genèse en réponse à la question des pharisiens Jésus
ajoute : « Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Donc, ce que Dieu a
uni, que l’homme ne le sépare pas ! » (Mc 10,7)
Et Jésus évoque ainsi l’union de l’homme et de la femme dans les liens
indissociables du mariage.
Il défend l’essence même du mariage. L’homme et la femme qui se marient sont
appelés à former une communauté de vie, de partage et d’amour, dans laquelle
Dieu s’engage à leurs côtés. À travers leur manière de s’aimer et d’aimer leurs
enfants, les époux disent quelque chose de l’amour passionné qui est en Dieu. Or
c’est précisément cela qui a été voulu par Dieu depuis les origines. Il a voulu que
leur amour soit un écho de celui qui est en lui. Et l’amour de Dieu ne se reprend
pas, Dieu est fidèle à son engagement, à sa Parole.
Certes la vie conjugale n’est pas toujours simple et peut conduire à des tensions,
des déchirements pouvant aboutir à la séparation. Cela était fréquent déjà du
temps de Moïse qui a voulu codifier la séparation avec un acte de répudiation.
C’est pourquoi dans l’évangile, nous voyons les pharisiens interroger Jésus sur
cette question, d’ailleurs pour le mettre à l’épreuve :
“Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ?” (Notons que la question inverse
n’est pas posée).
Jésus ne répond pas directement mais leur ouvre le chemin de la réflexion. Il les
renvoie à la loi de Moïse et aux écritures qu’ils connaissent par coeur.
C’est toujours dans la lecture, la méditation et la compréhension de la Parole
que nous trouvons les réponses à nos interrogations et notre chemin de vie.
L’Évangile de ce dimanche nous montre deux manières de se comporter à
l’égard du Christ et de sa Parole:
— D’un côté, nous trouvons celle des petits enfants ; Jésus les donne en exemple
pour leur manière d’accueillir le Royaume de Dieu. Pour ce faire, il suffit de se
laisser aimer par Dieu comme seuls les petits enfants savent le faire.
— De l’autre côté, l’Évangile nous montre ceux qui ne cherchent qu’à piéger
Jésus. Ils n’hésitent pas à utiliser la ruse pour l’enfoncer, à détourner le sens de
la Parole pour en tirer leur avantage. Ce que font ici les Pharisiens, c’est ce que
fera à plusieurs reprises Satan qui se sert de la Parole et la détourne pour
introduire la séparation et le péché. C’est d’ailleurs ce qu’il fera en déformant
les passages de la Parole qu’il citera pour tenter Jésus au désert. C’est aussi en
citant les Écritures que Jésus rétablira la Vérité et sera vainqueur du démon.
Ces deux attitudes, celle des pharisiens et celle des petits enfants, nous
interpellent et nous renvoie à notre rapport personnel à la Parole de Dieu :
Comment accueillons-nous la Parole de Dieu ?
– Avec indifférence et incompréhension, voire dans le refus, l’adversité et le
mépris comme les Pharisiens qui veulent s’en servir pour piéger Jésus ?
– Avec respect et envie de découvrir, avec droiture et générosité, comme ces
enfants innocents que Jésus donne en exemple ?
En ce début d’année donnons nous les moyens de parcourir et redécouvrir la
Parole et tout son sens, à travers la lecture, la méditation, la prière, le partage
dans différents groupes.
Cette Parole est toujours d’une vivante actualité et nous concerne tous dans le
quotidien de notre vie. Elle nous montre le chemin que Dieu nous invite à suivre
pour vivre de son amour et le partager avec tous nos frères.
Ayons soif de cette Parole vivante.

Père Jean-Hugues Malraison


26ème Ordinaire B

« Celui qui donnera simplement un verre d’eau à l’un de vous parce qu’il appartient au Christ, il aura une récompense ». Frères et sœurs, avons-nous vraiment conscience du poids d’humanité qui est dans cette demande du Christ ? Cette phrase, qui peut, à elle seule, résumer 20 siècles de civilisation occidentale, où, face aux méthodes barbares des peuples anciens ou des peuples périphériques, l’Église et les croyants ont développé, partout où ils étaient, l’accueil des enfants pour leur apprendre à lire et à compter, l’accueil des malades pour les soigner, la visite des prisonniers, la prise en charge des handicapés, et surtout, surtout, la volonté d’apporter l’Espérance à tous, en donnant à chacun une perspective qui dépasse les contingences de la vie sur cette terre…
Mais nous avons entendu aussi l’apôtre Jean, heureux d’appartenir au Christ. Or il rencontre une première tentation, celle de se croire arrivé, celle de vouloir se faire « propriétaire » du Christ et de son évangile. Non, nous ne sommes jamais acquis à l’Évangile. Chaque jour, nous devons nous redire notre foi, chaque dimanche, nous devons redire par le Credo, les promesses de notre baptême.
Et le Christ poursuit : « Celui qui est une occasion de chute pour l’un de ces petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu’on lui attache une meule autour du cou et qu’on le jette à la mer …»
C’est vrai, la radicalité de l’Évangile nous pousse au maximum de notre humanité, au-delà et au dessus de toutes nos opinions, de toutes nos organisations et de toutes les contingences matérielles. La république se plait à dire depuis quelque temps que les lois de la république sont au dessus des religions. Ne nous trompons pas de niveau : la religion n’a rien à dire des lois et des organisations décidées et mises en place par le législateur, tant qu’elles ne touchent pas à la personne humaine. Par contre, en ce qui concerne l’attention apportée à tous, en commençant par les petits, et par les perspectives qu’elle donne, comme les dimensions qu’elle ouvre, tout dirigeant tirerait grand profit de venir nous voir le dimanche. Non que nous soyons meilleurs, et nous ne le sommes pas ; mais cet évangile du Christ écouté et accueilli doit peu à peu transformer notre être de l’intérieur et en profondeur.
Enfin, la dernière partie du passage d’évangile peut nous surprendre par une radicalité encore plus brutale : arrache ton œil, coupe ta main, coupe ton pied… mais les exemples ont une vrai signification : l’œil peut amener la tentation, la convoitise. La main et le pied peuvent être synonymes de possession, l’une pour la richesse, l’autre pour les territoires, mais notre esprit, ce don de l’esprit dont parle la première lecture en citant Moïse, c’est ce qui, en vérité, nous élève et nous mène vers l’humanité la plus totale.
C’est le Christ donné pour nous tous, lui qui transforme les 4 éléments basiques pour survivre sur cette terre, en éléments clés pour la vie éternelle :
Nous avons besoin d’air : Je suis le souffle de vie
Nous avons besoin d’eau : Je suis la source d’eau vive
Nous avons besoin de nourriture : Je suis le pain vivant descendu du ciel
Et nous avons besoin de lumière : Je suis la lumière du monde…

MÉDITATION DU 25E DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE. ANNÉE « B »

Sagesse (2, 12. 17-20) ; Psaume 53 (54) ; Jacques (3, 16 – 4, 3) ; Marc (9, 30-37)

« De quoi discutiez-vous en chemin ? » Sur les routes du monde, chemin de nos vies, de quoi parlons-nous ? Qu’est-ce qui occupe nos échanges ? Que sont devenues nos conversations au sein de nos familles, fraternités, associations et groupements ? A quoi notre cœur reste-t-il attaché ?
Jésus enseigne ses disciples. Ils les éclaire sur les raisons profondes de son incarnation dans le sein virginal de Marie, mystère du salut de Dieu apporté : « Le fils de l’homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. » Au lieu de chercher à comprendre pour entrer dans l’intelligence de cette révélation et d’en faire l’orientation fondamentale de vie et d’action, les disciples, par peur de l’interroger, discutent plutôt pour savoir qui était le plus grand.
Et nous aujourd’hui ? Par peur d’être mal vu, combien parfois nous sacrifions l’Evangile sur l’autel des compromissions et des mensonges ! Par peur d’être mis à l’écart, rejeté, méprisé, catalogué, combien parfois nous préférons taire la vérité jusqu’à nier le bien pour s’intéresser, à corps perdu, à ce qui ne fait pas grandir le monde ! Par peur de se retrouver seul contre tous, combien parfois nous étouffons tout élan de service qui fait avancer l’humanité, pour nous installer dans des considérations de pouvoir (pour dominer et écraser), de savoir (pour s’enorgueillir et s’enfermer) et d’avoir (pour asservir et exploité) !
« Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d’eux… » Avoir un cœur d’enfant, c’est-à-dire avoir les dispositions de confiance, de douceur et de patience, c’est rayonner et témoigner de la lumière du Seigneur. Ce qui contrarie les orgueilleux, s’oppose aux méchants qui méditent le mal et accuse d’infidélités qui agit loin, sans et contre Dieu (cf. Livre de la Sagesse). Dans un cœur d’enfant point de jalousie, de rivalités, de parti pris, d’hypocrisie, de désirs égoïstes, de convoitises. Point de guerre ni de conflit.
Et alors, « D’où viennent les guerres, d’où viennent les conflits entre vous ? N’est-ce pas justement de tous ces désirs qui mènent leur combat en vous-mêmes ? » (cf. Epître de Saint Jacques). Voilà qui doit nous faire réfléchir. Dans le sens de nous repenser à la lumière de la Parole qui demeure un appel permanent à la conversion ; pour une vie pleine de Dieu : de foi, d’espérance et d’amour. Père Davy B. B.

HOMÉLIE DU XXIVe DIMANCHE T.O / B (Père Basile)

La liturgie de ce 24e dimanche nous propose des lectures qui nous invitent à prendre notre place de disciples, à professer notre foi au Christ et à la laisser orienter notre vie. Ce qui tombe bien en cette période des rentrées, où il convient de nous préparer à mettre davantage en œuvre la foi qui nous anime.
Selon l’Évangile, témoin de la bonté extraordinaire de Jésus et de sa puissance qui n’a cessé d’impressionner ses contemporains, la foule s’interroge sur son identité véritable : pour certains, il est Jean-Baptiste ressuscité ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres, un des prophètes.
En s’adressant aux disciples, Jésus voudrait avoir la réponse de ceux qu’il a envoyés en mission. Il attend qu’ils se prononcent avant de les engager dans une deuxième étape plus dure : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » La réponse de Pierre à cette question de confiance que pose Jésus ne se fait pas attendre : « Tu es le Christ ». Par cette réponse, Pierre confesse, sous la conduite de l’Esprit Saint, que Jésus est le Messie, le roi sorti de la maison de David, le roi annoncé et qui doit être le véritable Fils de Dieu. Et nous baptisés, chrétiens d’aujourd’hui, qui est Jésus pour nous ? Que connaissons-nous vraiment de lui ? Quelle place lui accordons-nous dans notre vie personnelle ? Certes, à l’exemple et à la suite des Apôtres, nous confessons déjà qu’il est le Christ. Mais, comme Pierre, sommes-nous bien conscients de la portée d’une telle affirmation ? N’oublions pas qu’une foi éclairée et exprimée sincèrement est fondamentale. « Elle engage notre vie chrétienne et détermine notre attitude envers Dieu. Cette foi met Jésus au centre de notre vie. Elle nous transformera en profondeur ». D’où la nécessité de nous instruire sans cesse sur Celui en qui nous croyons, pour saisir davantage la teneur de ses enseignements, consolider notre foi et pouvoir vivre dans son intimité, au-delà de tout conformisme, sans reculer devant les épreuves et les difficultés de toutes sortes.
C’est à cette attitude que Jésus invite les disciples dans la suite de l’Évangile. Il était bien conscient d’être le Messie, c’est-à-dire le Libérateur désigné et envoyé par Dieu, mais il refusait de donner à ce terme une connotation politique, voire militaire. Pour accomplir sa mission, il devait beaucoup souffrir, être accusé, maltraité et mis à mort, contrairement aux pensées triomphalistes de Pierre et des autres. Pour Jésus – et pour nous ses disciples –, le chemin reste celui du serviteur, de ce Serviteur souffrant qu’annonçait déjà Isaïe en son temps.
Nous voulons suivre le Christ, être ses disciples ? Eh bien, nous devons nous préparer à passer par le même chemin que lui. Nous devons renoncer à nous-mêmes, prendre nos croix et marcher à sa suite. En demandant à chacun de porter sa croix, Jésus ne veut pas nous imposer le chemin de l’affliction ; il ne veut pas nous inciter à aimer la souffrance pour elle-même. L’objectif qu’il vise, c’est tout simplement de nous préparer à affronter les épreuves liées à notre vie de disciples. Il veut nous faire comprendre que le suivre, c’est s’engager dans la voie de l’amour, sans se laisser abattre par les épreuves rencontrées en chemin. Rester fidèle à sa foi malgré tout, car « je marcherai […] sur la terre des vivants », c’est parfois savoir renoncer à ses désirs ; c’est savoir aller au-delà de ses intérêts égoïstes pour favoriser le royaume de l’amour. Amour agissant, qui « rend service », qui « espère tout », qui « endure tout » (1 Co 13), dans l’espérance d’obtenir, le moment venu, la vraie joie, le bonheur éternel. Tel sera notre boussole tout au long de cette année, pour le bien de tous et de chacun, et pour la gloire de Dieu.

23ème dimanche du temps ordinaire

Frères et sœurs, encore une fois dans les lectures proposées, le Christ nous mets à l’épreuve de notre foi, en traçant notre route vers son horizon.
Premier enseignement de la lettre de St Jacques : Dieu choisi ceux qui sont pauvres aux yeux du monde, pour en faire des riches dans la foi ; et Jacques nous mets tout de suite en garde sur la justesse des critères : qu’est-ce qui compte le plus dans nos vies ? Être en conflit permanent avec les siens dans une maison grand standing, ou être dans la chaleur d’un foyer aimant dans un deux pièces-cuisine ? Ne laissons pas filer l’essentiel : le prix du bonheur ne peut se trouver que dans la beauté et la vérité de la relation.
Le deuxième enseignement du jour va plus loin avec le Christ dans l’évangile. Et là, le Christ guérit les infirmités de ceux qui le lui demandent, faisant entendre les sourds et parler les muets. Voilà des miracles qui ont impressionné les contemporains du fils de Dieu, au point que non seulement, les évangiles en parlent abondamment, mais le Christ, pour ne pas troubler l’ordre public, demande expressément à ceux qu’ils rencontrent qu’ils ne disent rien de ce qu’ils ont vu.
Oui, nous voudrions bien être aux côtés du Christ pour vivre de telles belles choses, mais sommes-nous sûrs que nous ne pouvons être qu’auditeurs distraits devant les miracles du Christ ? Si nous relions ce passage d’évangile à la lettre de Jacques entendue auparavant, il est évident que le Christ nous montre par des actes concrets ce que nous pouvons faire aujourd’hui auprès de ceux qui sont autour de nous. Le Christ fait parler les muets, il fait entendre les sourds, et plus loin, il redonnera la vie, à la fille qui venait de mourir.
Frères et sœurs, tout cela nous pouvons le faire : oui ; nous pouvons écouter ceux qui sont muets de ne pouvoir parler ou se confier à quelqu’un ; oui, nous pouvons rendre la vue et éclairer la route de ceux pour qui l’horizon de la vie les empêche de voir le lendemain ; oui, nous pouvons ressusciter l’espoir d’un proche qui pense avoir tout perdu parce que le sol s’est dérobé sous ses pieds. Oui, tout cela est à notre portée, et il suffit de se décentrer un peu pour donner à notre société en manque de repères, la direction du chemin qui mène vers la fraternité montrée pour l’homme par le Christ.
Les miracles du Christ sont toujours faits pour nous entrainer à sa suite, vers l’accomplissement humain, profondément humain même. En tous cas, ce n’est jamais pour épater. Si c’était cela, pour se faire reconnaître après la résurrection, il aurait fait naître des montagnes, ou déplacer la mer… non ; qu’à t-il fait ? Il a partagé un morceau de pain ; lui, le fils de Dieu ; voilà sa puissance ; voilà comment, avec un morceau de pain partagé, le christianisme a pu se répandre sur la terre…
Combattons le mal, donnons un peu de lumière à nos contemporains, et gardons Dieu à l’horizon de notre existence ; nos pieds seront plus sûrs pour passer les aspérités de la vie qui ne manquent pas sur chacune de nos routes. Le Christ est là pour vous y aider.
Frères et sœurs, tenez vous debout, même si vous boitez !
Thierry Merle Diacre

MÉDITATION DU 21E DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE « B »

Josué (24, 1-2a. 15-17. 18b) ; Psaume 33 (34) ; Éphésiens (5, 21-32) ; Jean (6, 60-69)

La Parole de Dieu, aujourd’hui, nous éclaire sur l’enjeu spirituel et évangélique de la foi. Une expérience humaine confrontée au réel quotidien et appelée à s’ouvrir à la transcendance qui bien place en situation permanente de choix.
Quand la foi nous engage : « …choisissez aujourd’hui… » Le « oui » de notre engagement, chaque fois qu’il est prononcé (comme celui de la grande assemblée d’Israël à Sichem) décide de notre destin aux jours heureux tout comme aux heures tragiques de la vie. Coire ici c’est refuser de s’enfermer dans l’éphémère pour mettre le cap sur l’éternel. Servir le Seigneur comme l’Unique Dieu, combien c’est libérateur. Car Lui seul peut apporter à notre cœur la paix, à notre âme la vie, à notre esprit l’élan.
Quand la foi nous élève : « Ce mystère est grand… » La référence au Christ imprime à notre agir le sceau de la grâce. Comme expression vivante voire l’actualisation concrète du Christ en nous : amour incarné donc obéissant, amour livré donc glorifié. Croire ici c’est dépasser les horizons de la chair pour s’ouvrir aux espaces infinis de l’esprit. Et combien nos passions tout comme nos ambitions nous détournent parfois des vues de l’Esprit qui fortifie et vivifie.
Quand la foi nous porte : « Seigneur à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » La foi de Pierre, au nom de tous ceux qui restent fidèles au Christ, est un choix exclusif (lui seul rien que lui), radical (sérieux), gratuit (sans intérêt), définitif (une fois pour toute). Croire ici c’est sortir de soi-même pour entrer dans la pensée de Dieu. Oui l’Évangile est une parole rude, dure et difficile à entendre. Et combien dans la foi, nous avons à l’accueillir sans chercher à la polir afin de la rendre douce et facile. C’est l’édulcorer et la vider de son mystère.
Voulez-vous partir, vous aussi ? Face à la parole dure et rude de l’Évangile que tu trouves contre nature, contre l’humain et contre l’évolution, Que réponds-tu au Seigneur ?
Voulez-vous partir, vous aussi ? Face à l’Église qui n’est pas à la taille et à la mesure de tes convenances, Que fais-tu ?
Voulez-vous partir, vous aussi ? Face au silence de Dieu sur les évènements et le cours de l’histoire, Que décides-tu ? (Père Davy B. B.)

Solennité de l’Assomption de la Vierge Marie, dimanche 15 août 2021

La liturgie de la solennité de l’Assomption de la Vierge Marie nous propose en première
lecture un passage du livre de l’apocalypse, dans lequel St Jean va employer plusieurs
signes et symboles pour faire comprendre le sens de la vision qu’il a reçue.
« Le sanctuaire de Dieu, qui est dans le ciel, s’ouvrit, et l’Arche de son Alliance apparut
dans le sanctuaire.Un grand signe apparut dans le ciel : une Femme, ayant le soleil
pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles. »
Celui de l’arche d’alliance d’abord : Pour St Jean, c’est le signe que la fin des temps est
arrivée : l’Alliance éternelle de Dieu avec l’humanité est enfin définitivement accomplie.
Dieu est présent dans l’arche, celle qui précédait le peuple dans le désert, celle qui est
au cœur du Temple.
Le second signe est celui de la femme :
la femme décrite dans l’Apocalypse symbolise le peuple d’Israël, les 12 étoiles
couronnant sa tête représentent les 12 tribus d’Israël de l’Ancien Testament, tout le
peuple précurseur. Avec l’avènement du Christ et les temps messianiques du Nouveau
Testament, nous le savons la révélation s’ouvre au monde entier, à toute l’humanité.
Cette vision nous montre le temps de l’Église naissante. Cette femme qui embrasse
tout le cosmos est L’Église, épouse du Christ, et en elle Marie, que Jésus sur la croix
nous a donnée comme mère en la confiant à St Jean.
« Elle est enceinte, elle crie, dans les douleurs et la torture d’un enfantement. »
Un enfantement douloureux, comme pour la naissance de l’Église, image forte pour les
premiers disciples du Christ affrontés à la persécution ; mais Jean vient leur dire un
message d’espérance : vous êtes en train d’enfanter l’humanité nouvelle, dans le
Christ. Ce symbole de la femme enceinte associé à celui du Temple ouvert et de
l’arche d’alliance est très profond. Il nous dit que le mystère de la maternité, en Marie,
est assumé dans la Gloire, qu’il est porteur de la présence divine. Quel beau signe
d’espérance pour notre époque où l’on cherche à dévaloriser, à instrumentaliser la
maternité. Le Dragon qui se tenait devant la femme afin de dévorer l’enfant dès sa
naissance n’est-il pas à l’œuvre aujourd’hui, cherchant à détruire l’enfant dans le sein
de sa mère ?
« La femme mit au monde un fils, un enfant mâle, celui qui sera le berger de toutes les
nations, les conduisant avec un sceptre de fer. L’enfant fut enlevé jusqu’auprès de Dieu
et de son trône. »
Cet enfant c’est le Christ, le bon berger, le messie attendu par Israël, le Sauveur que
Dieu envoie à toute l’humanité, Jésus ressuscité, élevé dans la gloire, lui le Roi de
l’univers à travers tous les siècles, qui reviendra dans sa gloire nous ouvrir
définitivement les portes du Royaume.
« Un autre signe apparut dans le ciel : un grand dragon, rouge feu, avec sept têtes et
dix cornes, et, sur chacune des sept têtes, un diadème. » Ce dragon c’est le démon, le
malin qui vient s’emparer du monde et le diviser pour régner à la place de Dieu. La tête
et les cornes disent l’intelligence et la force, le diadème désigne le pouvoir impérial,
c’est dire sa réelle capacité de nuire. Il parvient à balayer le tiers des étoiles du ciel, ce
qui n’est qu’un semblant de victoire et la suite du texte va nous dire que ce pouvoir du
mal n’est que provisoire.
Il se tient devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer son enfant, allusion à
d’Hérode et au massacre des Saints Innocents après la naissance du Christ. (Mt 2, 13-
18)
Pour conclure sur l’apocalypse quelques mots du cardinal Vingt-Trois, ancien
archevêque de Paris : « La vision de l’Apocalypse nous présente la femme couronnée
d’étoiles qui enfante le Messie : « l’enfant mâle, celui qui sera le berger de toutes les
nations. » Dans le drame qui se joue entre la femme qui enfante et le dragon, symbole
de Satan et de l’esprit du mal, c’est le salut de l’humanité qui est figuré et la victoire de
Dieu qui enlève l’enfant auprès de son trône. Cette vision est une prophétie de la
victoire de la foi sur les forces du mal. Une vision d’espérance et de force : « Voici
maintenant le salut, la puissance et la royauté de notre Dieu et le pouvoir de son Christ
! » L’avenir des hommes n’est pas voué à la fatalité et aux forces du mal. Il y a une
espérance de vie et de bonheur. »
Après la femme en douleurs d’enfantement, Marie enceinte en visitation chez sa
cousine Élisabeth qui elle même attend Jean-Baptiste.
Élisabeth toute remplie d’Esprit Saint, comprend dès la salutation de Marie le mystère
qu’elle porte en elle : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles
est béni. »
Marie porte en elle le Salut, comme Marie Madeleine portera la Joie de la Résurrection.
La Salutation partagé par ces deux femmes et l’enfant qu’elles portent en elles ouvre à
la prière : c’est le Magnificat.
Enfin une troisième figure s’impose aujourd’hui : Marie élevée dans la Gloire. En cette
fête de l’Assomption, c’est la Pâque de l’Église que nous célébrons. Et avec Marie la
création entière anticipe déjà sa glorification. Jésus, Fils de Dieu, né d’une femme
entraîne dans sa gloire toute la création. La première à être ainsi avec lui en son
humanité est Marie immaculée, Marie Mère de Dieu, devenue notre mère à tous.
« L’Assomption de Marie, nous dit le Pape Benoît XVI en 2009, est un événement
unique et extraordinaire destiné à combler d’espérance et de bonheur le cœur de
chaque être humain. Il y a un climat de joie pascale qui émane de la fête de
l’Assomption. Marie est la prémisse de l’humanité nouvelle, la créature dans laquelle le
mystère du Christ a déjà eu un plein effet en la rachetant de la mort. Marie constitue le
signe sûr de l’espérance et de la consolation. »
En cette solennité de l’Assomption tournons notre prière vers Marie notre Mère, qui
marche avec nous sur les chemins de Dieu.
Belle et sainte fête de l’Assomption à tous
Père Jean-Hugues Malraison


19ème dimanche B

« Je suis le pain vivant descendu du ciel »
Frères et sœurs, ces quelques mots disent tout de notre foi, de la réalité de Dieu, de la réalité du Christ, et de notre vie de chrétiens. Permettez-moi de faire une analyse littérale de cette phrase : « Je suis le pain vivant descendu du ciel »
« Je suis ». Ce je suis, c’est Celui qui est de toute éternité, hors du temps. Il était hier, il est aujourd’hui, il sera demain, pour les siècles des siècles. Parfois quand on tente d’expliquer la création, on nous objecte, mais Dieu, qui l’a créé ? C’est une question qui n’a pas de sens, car l’acte créatif implique une notion de temporalité. Or Dieu n’est pas dans le temps, qui n’est qu’une donnée de sa création.
« Le pain vivant » Le centre de la phrase. Que pouvait faire Dieu pour les hommes, sinon de lui donner la nourriture. Mais le pain vivant n’est pas que le pain. Toute la création -ou la nature si certains préfèrent- se développe harmonieusement en se régulant sur la quantité disponible de nourriture. C’est valable depuis que la vie est sur terre. Mais nous, nous avons besoin d’une autre nourriture. Cette autre nourriture qui est celle des questions fondamentales que ce pose tout homme, croyant ou athée : pourquoi suis-je ici ? Quelle est ma mission ? Que va-t-il rester de moi ? Qu’est-ce qu’il y a après la mort ?… Pour nous les hommes, dernière espèce arrivée sur cette terre, cet ensemble de questions se pose parce que nous avons en nous une force qui nous la pose… et parce qu’il y a en parallèle, une réponse qui nous est donnée. Et c’est le Christ qui vient nous donner ce pain vivant qui nourrit nos questions, et qui nous donnera l’eau vive pour étancher notre soif de savoir.
« Descendu du ciel » Ce ciel qui n’est pas un lieu identifié, mais qui est le monde de Dieu.« Dieu personne ne l’a vu » nous dit le Christ dans l’évangile, « Sauf celui qui vient de Lui ». Il est venu pour nous les hommes, et pour notre salut, comme nous allons le dire dans le Credo.
« Je suis le pain vivant descendu du ciel » doit nous permettre de mettre Dieu dans nos vies réelles, celles de nos questions fondamentales, et pas celles de nos seules questions d’ici bas. Sinon, on nous répondra, comme le physicien Laplace a répondu à Napoléon qui ne voyait pas Dieu dans sa théorie analytique des probabilités : « Mais Sire, je n’ai pas eu besoin de cette hypothèse »…
Dieu vient assouvir nos vrais soifs et nos vrais faims, quand enfin, nous ne faisons pas semblant dans nos vies, et quand nous n’esquivons pas les vraies questions. Il vient nous donner courage quand nous sommes épuisés, comme à Élie dans la première lecture, et Dieu sait si aujourd’hui, dans ce XXIème angoissant, nous le sommes. Il vient nous dire comme dans le psaume, d’entendre le pauvre qui crie. Il vient lui-même, dans un morceau de pain, tout simple, celui que nous allons prendre tout à l’heure, en simples mendiants de la Vie Éternelle.
Merveilleux Seigneur est ton évangile, qui nous dit tout, qui nous donne tout, et qui nous comble de tout !
Thierry Merle Diacre

MÉDITATION DU 01 AOUT 2021. 18E DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE « B »

Exode 16, 2-15 ; Psaume 77 ; Éphésiens 4, 17-24 ; Jean 6, 24-35


« Que devons-nous faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? ». A toi qui comme la foule cherche, désir et te demande au fort de ton actualité, que faut-il faire pour traduire la volonté du Seigneur dans ma vie ? Croire en celui qu’il a envoyé, le pain de la vie, le Fils de l’homme, lui que Dieu, le Père, a marqué de son empreinte.
Avec Jésus, nous sommes embarqués pour une aventure spirituelle qui n’ignore et ne fait abstraction de la réalité profonde du vécu. Pour toi et pour ton salut, il t’appelle à articuler la foi dans le quotidien. Dans le sens de faire entendre et voir Dieu au travers de tes engagements, de tes passions, de tes centres d’attentions et de tes occupations ordinaires. Dieu est Dieu quand il prend le visage de nos labeurs et besoins, le rythme de nos quêtes et exploits, la gestion de nos ambitions et aspirations, la gouvernance de nos rêves et espoirs.
Rendre audible et visible Dieu au cœur de nos vies et le faire exister en nous. En se laissant « renouveler par la transformation spirituelle de votre pensée », c’est-à-dire être guidé intérieurement par un esprit renouvelé en adoptant le comportement« de l’homme nouveau, créé, selon Dieu, dans la sainteté et la justice conformes à la vérité ». Une véritable mise à jour de l’Évangile au quotidien. Le signe même de l’éternité qui entre dans le temps.
« Que devons-nous faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? ». A toi qui aujourd’hui ne cesse de t’interroger sur comment rayonner la gloire de Dieu dans la plus simple expression de ton humanité, Jésus te répond : viens vers moi et crois en moi. Laisse ton âme vibrer aux accents du salut que Dieu te révèle par sa Parole faite chair dans l’Esprit Saint. Ne fais pas « comme les païens qui se laissent guider par le néant de leur pensée ». Mais plutôt accorde-toi à la vérité qui est en Jésus.
Toi mon frère, toi ma sœur, le Seigneur pour tes faims et tes soifs, renouvelle la grâce accomplie au désert : « Mann hou ? » (Ce qui veut dire : Qu’est-ce que c’est ?) « C’est le pain que le Seigneur vous donne à manger. » Il te donne, chaque jour, la grâce de son soutien toujours offert et de son accompagnement toujours fidèle. Sans fin, il commande aux nuées là-haut, il ouvre les écluses du ciel : pour te nourrir et te combler. Tel un berger, il te conduit. Il te fait entrer dans son domaine sacré. C’est-à-dire te place sous sa sainte et divine protection. Du ciel, il met sa main sur toi pour vivre en paix et en santé. Père Davy B. B.

Homélie 17è Di TO B


Élisée est le successeur du prophète Élie, il est son fils spirituel, il a des
pouvoirs semblables à ceux du grand prophète.
Comme les prophètes il annonce la Parole de Dieu il est l’intermédiaire entre
Dieu et le peuple. Pour attester de cette mission qui lui est confiée il lui est
donné de pouvoir faire quelques signes et miracles au nom du Seigneur.
Ainsi sitôt après avoir été désigné et oint par Élie pour lui succéder, il ouvrit
les eaux du Jourdain en frappant le sol avec son manteau et traversa à pied sec
(2 R 2,14) comme Élie lui-même venait de le faire devant lui (2 R 2,8). Ce qui
n’est pas sans rappeler la traversée de la mer Rouge avec Moïse pour libérer le
peuple Hébreux de l’esclavage en Égypte.
Élisée accomplit aussi de nombreuses guérisons dont celle du général Syrien
Naaman qui était lépreux. (2 R 5)
Dans le récit entendu en 1ère lecture, Élisée va pouvoir nourrir une foule en
multipliant la nourriture.
Élisée agit dans un contexte de pauvreté et de famine, tel que le royaume
d’Israël en a connu plusieurs fois. Grâce à quelques pains prélevés sur la
maigre récolte apportés par un homme, Élisée va pouvoir nourrir une centaine
de personnes.
Élisée a eu confiance en la Parole de Dieu qu’il avait entendue dans sa
prière : « car ainsi parle le SEIGNEUR : On mangera, et il en restera. »
Il sait que le Seigneur n’abandonne jamais son peuple.
Sans doute avait il aussi en mémoire le psaume 144 que nous avons entendu :
« Le SEIGNEUR est proche de ceux qui l’invoquent, de tous ceux qui
l’invoquent en vérité ».
Il accomplit ainsi pleinement sa mission de prophète en nourrissant le peuple
par la Parole de Dieu qu’il transmet et par le pain multiplié par le Seigneur.
Par ce geste il préfigure et annonce celui que le Christ viendra transcender.
Ainsi les Hébreux peuvent se laisser guider par ce prophète et croire en
l’Amour inépuisable de ce Dieu qui vient toujours au secours de son peuple et
marche avec lui.
2
Quelques siècles plus tard Jésus se trouve dans une situation similaire. Lui qui
est Dieu, le Fils du Père, le messie attendu par Israël, est venu par sa Parole et
par ses actes, annoncer le Royaume de Dieu. Il a longuement enseigné et
nourrit la foule tout au long de la journée par sa Parole, lui qui est le Verbe de
Dieu.
Pour attester de son identité et se faire reconnaître du peuple, et en particulier
des apôtres, il aura besoin lui aussi de signes, guérisons et miracles.
Ainsi le miracle de la multiplication des pains, de la foule nourrie en
abondance, que l’on retrouve dans chacun des évangiles, et même deux fois
chez St Jean. C’est dire son importance et sa signification, Jésus vient nourrir
en abondance les foules de la nourriture essentielle à la vie, sa Parole et le pain,
ce pain qu’il prendra le Jeudi Saint pour le consacrer en son corps, nourriture
pour notre âme.
Jésus se donne totalement à nous par sa Parole de Vie et par son corps, pain de
la Vie éternelle.
Dans ces deux récits de la multiplication des pains entendus aujourd’hui, nous
retrouvons quatre éléments, présents dans tout miracle et guérison :
– un besoin, une demande, souvent exprimés par le peuple : la guérison face
à la maladie, le handicap, la mort, ou encore ici la faim
– un geste libre : ici, quelqu’un a pris du pain sur sa récolte, en temps de
famine, justement ; là les apôtres remarquent un enfant qui a quelques pains et
deux poissons, sans doute sa propre nourriture pour la journée, ailleurs un
aveugle qui crie sa détresse, un paralytique amené par ses proches…
– le recours à celui qui est considéré comme l’envoyé de Dieu :
ici Elisée, les pains lui sont offerts, parce qu’il est reconnu comme l’homme
de Dieu,
là Jésus, celui à qui l’on s’adresse pour guérir, pour être sauvé d’une situation
périlleuse, pour ramener à la vie…
– la foi dans l’intervention du Seigneur : contre l’avis de son serviteur,
Elisée maintient sa décision. La sollicitude de Dieu lui a donné raison, Elisée a
foi en l’amour et la puissance de Dieu.
3
Jésus sait que son Père est toujours avec Lui, et qu’il lui accorde toujours la
force d’accomplir sa volonté. « Moi je suis dans le Père et le Père est en
moi. »
Nous qui sommes prophètes par le baptême, conformés au Christ prêtre,
prophète et roi, avons nous foi dans le Seigneur ? Croyons nous que Dieu
répond toujours à notre prière, à celle que nous allons lui adresser dans
quelque minutes ?
Croyons nous en la force de cette prière quelque soit notre situation et
particulièrement face à cette épidémie ?
Oui, Dieu dans son Amour infini et miséricordieux entend chacun de nous, il
vient à tout instant nous éclairer, nous guider, nous sauver. Sachons le
reconnaître avec foi et marcher avec lui.
Il nous donne sa Parole que nous venons d’entendre, pour nous guider dans le
quotidien de notre vie dans l’amour de Dieu et de nos frères ; il nous donne
son corps, force et nourriture pour la Vie éternelle.
Sachons les demander dans la prière.
Oui, « Le Seigneur est proche de ceux qui l’invoquent, de tous ceux qui l’invoquent en vérité. »Ps 144
Père Jean-Hugues Malraison