Vœux

« Gloire à Dieu au plus haut des cieux. »

Dans la nuit de Noël le Christ Jésus,
lumière du monde, est venu éclairer nos ténèbres.
Il nous apporte le salut et la paix, en Lui toute notre espérance.
Que Dieu tout puissant vous bénisse et vous garde en son Amour.

SAINT ET JOYEUX NOËL !

2021 a été une année difficile avec toutes les crises traversées, les
soucis et les peurs dues à la pandémie, les contraintes d’isolement, le
départ d’êtres chers.
Que cela ne nous fasse pas oublier tout ce qu’il y a eu de beau et de
bon au long de ces mois et tous les liens nouveaux que nous avons pu
entretenir avec les plus fragiles et isolés.

2022 pointe à l’horizon, entrons dans cette nouvelle année avec
espérance et force. Restons vigilants, sans catastrophisme, même si
pour l’instant la crise n’est pas encore terminée. Le Seigneur ne nous
abandonne pas.
Cette année sera remplie de célébrations, de partages, de rencontres
fraternelles et généreuses, de pèlerinages…
Ensemble nous avancerons en Église, pleins d’espérance en suivant le
Christ qui nous guide par sa Parole.
« Que le Seigneur vous bénisse et rende ferme votre foi, joyeuse votre
espérance et constante votre charité. »

Père Jean-Hugues Malraison


IVe DIMANCHE DE L’AVENT / C

Dans une semaine, nous célébrerons Noël, la fête de la venue de Jésus dans notre monde. Le récit de la Visitation que nous lisons aujourd’hui, constitue l’ultime étape de notre chemin de préparation de l’Avent, commencé depuis trois semaines. Dans la rencontre entre Marie et sa cousine Élisabeth, la liturgie nous fait contempler la manifestation d’une mystérieuse réalité qui n’est visible que par les yeux de la foi : c’est le mystère de la présence secrète du Messie de Dieu, présence révélée par l’Esprit Saint.
Afin de partager avec force et dans la foi la joie et le bonheur de ces deux femmes, suscités par l’heureux événement de la présence de Jésus parmi nous, il convient de nous laisser d’abord éclairer par les autres textes liturgiques de ce dimanche, qui nous en parlent.
La première lecture (Mi 5, 1-4a) nous renvoie au temps de l’invasion, au VIIIe siècle av. J-C. Réfugié à Jérusalem, Michée, le paysan, observe et crie son dégoût en voyant le clergé entretenir une espérance illusoire par la multiplication des sacrifices rituels, parfaitement vains. Un jour, tout ce monde faux sera balayé. Alors surgira le Messie. Venu du plus petit des clans de Juda, ce Messie refera l’unité du peuple. Il introduira dans le monde le règne du Seigneur. Nouveau David, il sera source de paix. En célébrant la naissance de Jésus à Noël, nous serons témoins de la réalisation de cette promesse. Dès maintenant nous participons à l’avènement du Seigneur, dans la mesure où chacun de nous se sent personnellement concerné par sa naissance qui bouleverse notre histoire.
La seconde lecture (He 10, 5-10) souligne la mutation religieuse radicale introduite par le Christ. Alors que les sacrifices rituels par lesquels les religions antérieures à celle inaugurée par ce dernier n’opéraient qu’une purification illusoire, seul Jésus, qui s’est donné lui-même, par amour, répond à la volonté de Dieu d’expulser le mal qui ronge nos cœurs. Tel est le véritable sacrifice, source de vie. Et c’est en vue de ce sacrifice pour notre salut que Jésus a pris chair dans le sein de la Vierge Marie, qu’il est né à Bethléem.
Prêt pour le sacrifice, le Christ dit, selon la Lettre aux Hébreux : « Me voici, je suis venu pour faire ta volonté ». Et Marie, qui communie pleinement au sacrifice d’amour de son fils, dit, dans l’évangile de l’annonciation : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole ». Dans l’évangile d’aujourd’hui, la paix fondée sur l’amour que Marie porte en elle par la force de l’Esprit Saint, la met immédiatement en mouvement vers sa cousine Élisabeth, pour lui apporter son aide. A l’occasion de la rencontre de ces deux femmes, la joie est partagée. « Marie porteuse de Dieu [et allant vers sa sœur], nous montre là un bel exemple à suivre. Ces quelques jours avant Noël nous donnent l’occasion de prendre conscience que nous sommes porteurs, nous aussi, d’une part de Dieu en nous. Avons-nous un cœur assez ouvert, assez disponible, pour transmettre cette grâce de Dieu aux autres ? »
À la suite de Marie, il nous faut ouvrir notre cœur et nos bras au partage. Il nous faut offrir de la chaleur humaine à tous ceux que le Seigneur met sur notre route. Mais aussi, au terme de la célébration de ce dimanche, nous sommes invités à goûter les prémices de la Nativité, car il s’agit d’accueillir la Parole qui vient toucher notre être tout entier. Le tressaillement de Jean dans le sein de sa mère n’est autre que notre éveil à la présence de Dieu qui vient vers nous en brisant toute distance. Saurons-nous reconnaître cette lumière qui vient nous éclairer ?
Père Basile

MÉDITATION DU 3ème DIMANCHE DE L’AVENT « C ». DIMANCHE 12. 12. 2021

Sophonie (3, 14-18a) ; Cantique Isaïe 12, 2-3, 4bcde, 5-6 ; Philippiens (4, 4-7) ; Luc 3, 10-18
Le secret de Dieu : Joie du cœur

« Jubile, crie de joie, car il est grand au milieu de toi, le Saint d’Israël ». Notre attente vigilante et qui espère, à la lumière de cet appel et à mesure surtout qu’approche la venue du Sauveur au monde, se fait joyeuse et pleine d’assurance. Ce « déjà-là et pas-encore-là » de la clarté et joie de Noël, nous fait ainsi entrer dans le secret de Dieu : Joie du cœur. Un cœur, de toujours, en élan de joie. Un cœur, pour toujours, en effusion de joie.
Avec une joie toujours nouvelle, joie du cœur, secret de Dieu, avançons à la rencontre de Dieu-avec-nous, Jésus qui est venu, qui vient et qui viendra !
Une joie, selon le prophète Sophonie, que chacun se doit d’être porteur, comme on porte la bonne nouvelle : « Pousse des cris de joie…Éclate en ovations…Réjouis-toi, de tout ton cœur bondis de joie…Le Seigneur ton Dieu est en toi, c’est lui, le héros qui apporte le salut…il te renouvellera par son amour… »
Une joie, selon l’apôtre Paul, à témoigner. C’est-à-dire dont on se doit de rendre compte : « soyez toujours dans la joie du Seigneur…Que votre bienveillance soit connue de tous les hommes…en toute circonstance, priez et suppliez, tout en rendant grâce… »
Une joie, selon Jean-Baptiste, à incarner dans la vie quotidienne, comme d’un dynamisme positif. A la question : « Que devons-nous faire ? », cette joie peut se traduire : en geste de partage et d’amitié (réponse à la foule), en attitude de loyauté et de fidélité (réponse aux publicains, collecteurs d’impôts) et en une vie de justice et de vérité (réponse aux soldats).
La joie ! Une expérience profonde et intense de vie dans l’Esprit Saint. Son prix est la conversion qui pousse à l’action et qui se réalise dans l’agir. Être dans la joie revient à se tourner toujours vers Dieu qui est plénitude de joie parfaite et véritable. Ainsi, au milieu des épreuves de ce monde, demeurer dans la joie c’est placer toute sa confiance en Dieu ; laisser Dieu être Dieu en nous ; ouvrir son cœur au feu de l’Esprit Saint.
Que notre joie soit patience et miséricorde, sans vanité ni envie, mais ferveur et sérénité.
P. Davy B. B

IMMACULÉE CONCEPTION DE LA BIENHEUREUSE VIERGE MARIE

Genèse (3, 9-15. 20) ; Psaume 97 (98) ; Éphésiens (1, 3-6. 11-12) ; Luc (1, 26-38)

La liturgie aujourd’hui nous fait contempler Marie comblée-de-grâce, l’Immaculée Conception. C’est-à-dire un corps totalement saisi par Dieu. Un corps voué au seul service de Dieu. Un corps arraché à toute souillure.
Dieu dans sa sainteté, dans sa grandeur et sa transcendance ne pouvait s’incarner (venir au monde en prenant notre humanité) que dans une créature parfaitement pure, parfaitement sainte, parfaitement immaculée. C’est pourquoi, il a fait du corps de Marie (par son OUI : son offrande, son obéissance et sa libre coopération) un sanctuaire : son tabernacle et son autel.
Marie de toute éternité est préservée des séquelles du péché originel en vue donc de l’incarnation du Verbe (Jésus-Christ, Notre Sauveur).
Célébrer alors l’Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie, chaque 8 décembre, revient à se placer dans l’espérance qui nous fait attendre et nous fait désirer. Autrement, c’est se mettre en disposition d’Avent. Qui, au lieu de nous enfermer dans une attitude sentimentale et légère, nous fait plutôt entrer dans le Mystère de la Rédemption, Mystère du Salut offert à toute l’humanité.
De quel Mystère, parlons-nous ?
Mystère de Dieu qui vient à notre recherche, « Où es-tu donc ? » (1ère lecture). Il vient à notre rencontre pour nous recréer, nous réconcilier avec la Vérité en nous renouvelant son alliance éternelle.
Mystère de Dieu qui nous désire, « pour que nous soyons saints, immaculés devant Lui, dans l’amour »(2ème lecture). De toujours à toujours, Dieu nous veut du bien. Il nous a bénis et comblés des bénédictions de l’Esprit, au ciel, dans le Christ.
Mystère de Dieu qui nous veut à son service, « Voici la servante du Seigneur ; qu’il m’advienne selon ta parole » (Évangile). Pour le rendre ainsi présent. Et apporter au monde Jésus son Fils, le « Conseiller-merveilleux, Dieu-fort, Père-à-jamais, Prince-de-la-Paix » (Isaïe 9, 1-6).

O Marie, conçue sans péchés, priez pour nous qui avons recours à vous ! (P. Davy. B.B)

HOMÉLIE DU 1er dimanche de l’Avent C

28 Novembre 2021
Jérémie : 33,14-16 1TH3,12-4,2 Luc 21,25-28 .34-36

Nous entrons aujourd’hui, dans le temps de l’Avent.
Le cycle liturgique nous amène chaque année à nous plonger dans l’attente de l’évènement qui récapitulera tout dans le Christ (Eph, 1,10)
« Alors, Dieu sera tout dans tous » (1CO15,18)
L’Avent c’est l’Avènement –La venue du Christ dans la gloire- pour mettre un point d’orgue sur l’humanité en la faisant participer définitivement à la gloire de Dieu .
« Car la vie éternelle c’est de te connaître, toi le seul Dieu, et de connaître celui que tu as envoyé, Jésus-Christ » (Jean 17,3)
Mais, évidemment, l’Avent évoque pour nous un autre évènement, bien concret celui-là : Noël, la venue de Dieu dans l’humanité, pour lui manifester son amour et lui montrer que les hommes et les femmes de ce monde ont du prix à ses yeux.
Les deux évènements, les deux avènements, loin de s’opposer, s’éclairent l’un l’autre.
Si Dieu a voulu, par le Christ, vivre l’aventure humaine avec ses créatures, ce n’est pas pour les abandonner au néant, mais bien pour les faire vivre de sa vie : La vie éternelle.
C’est cela que le prophète Jérémie dit dans la première lecture : « Voici venir des jours où j’accomplirai la promesse du bonheur que j’ai adressée à Israël et à Juda : je ferai naître chez David, un germe de justice. » Ce germe de justice, c’est Jésus, cette promesse de bonheur, c’est la vie éternelle.
Pour le dire autrement : l’Avent c’est l’humanisation de Dieu à Noël, et la divinisation de l’Homme à la parousie (la fin des temps)
Cependant, nous comprenons bien que la venue du Christ, l’objet de notre attente, est intemporelle. Nous sommes hors histoire. Nous sommes déjà dans la vie divine. Mais, parce qu’il nous faut des repères pour vivre sur terre, Noël vient à point nommé nous redire chaque année que nous sommes appelés à la transcendance (cf Maurice Zundel)
En effet, c’est Noël chaque fois que l’amour est premier, et c’est tous les jours le Jugement dernier, dixit Albert Camus. Car c’est chaque jour que Dieu nous relève, chaque jour qu’il nous justifie et nous fait passer de pécheur à la sainteté.
Nous devons dissiper un malentendu. Dieu n’est pas au-dessus de nous, ni en dehors de nous, ni même vis-à-vis de nous. Il est en nous, nous vivons de sa vie, il vit de la notre.
C’est tout le sens de l’incarnation : « Si le Christ est en vous, votre corps a beau être voué à la mort à cause du péché, l’Esprit est votre vie, parce que vous êtes devenus des justes » (Ro 8, 10)
C’est la belle formule du baptême : Tu es maintenant baptisé, tu es
membre du corps du Christ, tu participes à sa dignité de prêtre de
prophète et de roi »
Devenus Christ par le baptême, nous sommes comme lui, avec lui, fils
et héritiers, pour « être avec lui dans la gloire » (Ro 5)
Donc, l’Avent, la venue du Christ, même si elle se situe hors de notre
temps d’Homme, est l’aboutissement de la promesse faite par Dieu de
donner le Salut, la vie éternelle et sa gloire, à tous ses fils.
Mais cette attente ne peut pas être passive. Puisque Dieu se fait nous,
et que « nous serons semblables à lui » (Jean 3,2), nous avons notre
part à prendre à la construction du Royaume. C’est ce que dit Saint
Paul (deuxième lecture Th3,12) « Ayez à l’égard des hommes un amour
de plus en plus intense, Faites de nouveaux progrès »
De même, dans l’Evangile, Saint Luc après avoir décrit la fin du
monde en termes catastrophiques, rapporte les paroles de Jésus à ses
disciples : « Redressez vous, levez la tête, tenez vous sur vos gardes,
restez éveillés, priez, car votre rédemption approche »
Notre attente sera confiante parce que la Parole de Dieu est une Parole
sure. Nous devons donc savoir raison garder face à des évènements
qui, pour la plupart, nous échappent.
Le réchauffement climatique, la pollution, les crises économiques,
financières, sanitaires, la perte des valeurs morales, ce sont là des
inquiétudes que n’éprouve pas le tiers de la population du monde qui
a faim.
Nous sommes confiants parce que nous sommes acteurs, donc
responsables d’un monde plus fraternels, plus juste et plus humain.
Dieu ne nous a pas créés sujets, mais fils et filles. Dieu ne nous a pas
crées objets mais créateurs
« Dieu a créés des créateur »s selon la belle formule de Bergson.
Chers amis, mettons à profit cette attente confiante pour revoir nos
comportements vis-à-vis de notre entourage, vis-à-vis de la société,
vis-à-vis de l’Eglise, etc…
Sommes bien ces créateurs auxquels Dieu confie son oeuvre originelle ?
Saisissons l’occasion que nous donne la Synode de l’Eglise
Universelle initié par le Pape François, pour réfléchir avec d’autres
et le Saint Esprit, à la manière de rendre notre Eglise plus à
l’écoute des cris du monde, et plus disposée à vivre avec les
hommes et les femmes de ce temps.
N’espérons pas tenir tout seul.
L’Eglise est avec nous, la prière est pour nous, Dieu est en nous
Ainsi nous pouvons dire avec toute l’humanité ces derniers mots du
dernier chapitre de notre bible
« Marana tha » « Viens Seigneur Jésus. »
Amen
Bernard Buisson, diacre
28.11.2021