
Que devons nous faire?
Baptême et partage
Les enfants sont invités à écrire sur une goutte d’eau ce qu’ils pourraient faire pour partager avec ceux qui les entourent.
Que devons nous faire?
Baptême et partage
Les enfants sont invités à écrire sur une goutte d’eau ce qu’ils pourraient faire pour partager avec ceux qui les entourent.
Sophonie (3, 14-18a) ; Cantique Isaïe 12, 2-3, 4bcde, 5-6 ; Philippiens (4, 4-7) ; Luc 3, 10-18
Le secret de Dieu : Joie du cœur
« Jubile, crie de joie, car il est grand au milieu de toi, le Saint d’Israël ». Notre attente vigilante et qui espère, à la lumière de cet appel et à mesure surtout qu’approche la venue du Sauveur au monde, se fait joyeuse et pleine d’assurance. Ce « déjà-là et pas-encore-là » de la clarté et joie de Noël, nous fait ainsi entrer dans le secret de Dieu : Joie du cœur. Un cœur, de toujours, en élan de joie. Un cœur, pour toujours, en effusion de joie.
Avec une joie toujours nouvelle, joie du cœur, secret de Dieu, avançons à la rencontre de Dieu-avec-nous, Jésus qui est venu, qui vient et qui viendra !
Une joie, selon le prophète Sophonie, que chacun se doit d’être porteur, comme on porte la bonne nouvelle : « Pousse des cris de joie…Éclate en ovations…Réjouis-toi, de tout ton cœur bondis de joie…Le Seigneur ton Dieu est en toi, c’est lui, le héros qui apporte le salut…il te renouvellera par son amour… »
Une joie, selon l’apôtre Paul, à témoigner. C’est-à-dire dont on se doit de rendre compte : « soyez toujours dans la joie du Seigneur…Que votre bienveillance soit connue de tous les hommes…en toute circonstance, priez et suppliez, tout en rendant grâce… »
Une joie, selon Jean-Baptiste, à incarner dans la vie quotidienne, comme d’un dynamisme positif. A la question : « Que devons-nous faire ? », cette joie peut se traduire : en geste de partage et d’amitié (réponse à la foule), en attitude de loyauté et de fidélité (réponse aux publicains, collecteurs d’impôts) et en une vie de justice et de vérité (réponse aux soldats).
La joie ! Une expérience profonde et intense de vie dans l’Esprit Saint. Son prix est la conversion qui pousse à l’action et qui se réalise dans l’agir. Être dans la joie revient à se tourner toujours vers Dieu qui est plénitude de joie parfaite et véritable. Ainsi, au milieu des épreuves de ce monde, demeurer dans la joie c’est placer toute sa confiance en Dieu ; laisser Dieu être Dieu en nous ; ouvrir son cœur au feu de l’Esprit Saint.
Que notre joie soit patience et miséricorde, sans vanité ni envie, mais ferveur et sérénité.
P. Davy B. B
Genèse (3, 9-15. 20) ; Psaume 97 (98) ; Éphésiens (1, 3-6. 11-12) ; Luc (1, 26-38)
La liturgie aujourd’hui nous fait contempler Marie comblée-de-grâce, l’Immaculée Conception. C’est-à-dire un corps totalement saisi par Dieu. Un corps voué au seul service de Dieu. Un corps arraché à toute souillure.
Dieu dans sa sainteté, dans sa grandeur et sa transcendance ne pouvait s’incarner (venir au monde en prenant notre humanité) que dans une créature parfaitement pure, parfaitement sainte, parfaitement immaculée. C’est pourquoi, il a fait du corps de Marie (par son OUI : son offrande, son obéissance et sa libre coopération) un sanctuaire : son tabernacle et son autel.
Marie de toute éternité est préservée des séquelles du péché originel en vue donc de l’incarnation du Verbe (Jésus-Christ, Notre Sauveur).
Célébrer alors l’Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie, chaque 8 décembre, revient à se placer dans l’espérance qui nous fait attendre et nous fait désirer. Autrement, c’est se mettre en disposition d’Avent. Qui, au lieu de nous enfermer dans une attitude sentimentale et légère, nous fait plutôt entrer dans le Mystère de la Rédemption, Mystère du Salut offert à toute l’humanité.
De quel Mystère, parlons-nous ?
Mystère de Dieu qui vient à notre recherche, « Où es-tu donc ? » (1ère lecture). Il vient à notre rencontre pour nous recréer, nous réconcilier avec la Vérité en nous renouvelant son alliance éternelle.
Mystère de Dieu qui nous désire, « pour que nous soyons saints, immaculés devant Lui, dans l’amour »(2ème lecture). De toujours à toujours, Dieu nous veut du bien. Il nous a bénis et comblés des bénédictions de l’Esprit, au ciel, dans le Christ.
Mystère de Dieu qui nous veut à son service, « Voici la servante du Seigneur ; qu’il m’advienne selon ta parole » (Évangile). Pour le rendre ainsi présent. Et apporter au monde Jésus son Fils, le « Conseiller-merveilleux, Dieu-fort, Père-à-jamais, Prince-de-la-Paix » (Isaïe 9, 1-6).
O Marie, conçue sans péchés, priez pour nous qui avons recours à vous ! (P. Davy. B.B)
2ème dimanche de l’avent : préparez le chemin
Les enfants posent des galets pour faire un chemin
Pendant le temps de l’avent les enfants du KT de notre paroisse participent à l’art floral de l’église d’Anjou.
Dimanche 28 novembre : 1er dimanche de l’avent
Les étoiles déposées sur l’arbre pat les enfants pendant leur rencontre de KT du mercredi nous montre l’espérance de la vie et nous rappelle l’étoile sur la crèche.
28 Novembre 2021
Jérémie : 33,14-16 1TH3,12-4,2 Luc 21,25-28 .34-36
Nous entrons aujourd’hui, dans le temps de l’Avent.
Le cycle liturgique nous amène chaque année à nous plonger dans l’attente de l’évènement qui récapitulera tout dans le Christ (Eph, 1,10)
« Alors, Dieu sera tout dans tous » (1CO15,18)
L’Avent c’est l’Avènement –La venue du Christ dans la gloire- pour mettre un point d’orgue sur l’humanité en la faisant participer définitivement à la gloire de Dieu .
« Car la vie éternelle c’est de te connaître, toi le seul Dieu, et de connaître celui que tu as envoyé, Jésus-Christ » (Jean 17,3)
Mais, évidemment, l’Avent évoque pour nous un autre évènement, bien concret celui-là : Noël, la venue de Dieu dans l’humanité, pour lui manifester son amour et lui montrer que les hommes et les femmes de ce monde ont du prix à ses yeux.
Les deux évènements, les deux avènements, loin de s’opposer, s’éclairent l’un l’autre.
Si Dieu a voulu, par le Christ, vivre l’aventure humaine avec ses créatures, ce n’est pas pour les abandonner au néant, mais bien pour les faire vivre de sa vie : La vie éternelle.
C’est cela que le prophète Jérémie dit dans la première lecture : « Voici venir des jours où j’accomplirai la promesse du bonheur que j’ai adressée à Israël et à Juda : je ferai naître chez David, un germe de justice. » Ce germe de justice, c’est Jésus, cette promesse de bonheur, c’est la vie éternelle.
Pour le dire autrement : l’Avent c’est l’humanisation de Dieu à Noël, et la divinisation de l’Homme à la parousie (la fin des temps)
Cependant, nous comprenons bien que la venue du Christ, l’objet de notre attente, est intemporelle. Nous sommes hors histoire. Nous sommes déjà dans la vie divine. Mais, parce qu’il nous faut des repères pour vivre sur terre, Noël vient à point nommé nous redire chaque année que nous sommes appelés à la transcendance (cf Maurice Zundel)
En effet, c’est Noël chaque fois que l’amour est premier, et c’est tous les jours le Jugement dernier, dixit Albert Camus. Car c’est chaque jour que Dieu nous relève, chaque jour qu’il nous justifie et nous fait passer de pécheur à la sainteté.
Nous devons dissiper un malentendu. Dieu n’est pas au-dessus de nous, ni en dehors de nous, ni même vis-à-vis de nous. Il est en nous, nous vivons de sa vie, il vit de la notre.
C’est tout le sens de l’incarnation : « Si le Christ est en vous, votre corps a beau être voué à la mort à cause du péché, l’Esprit est votre vie, parce que vous êtes devenus des justes » (Ro 8, 10)
C’est la belle formule du baptême : Tu es maintenant baptisé, tu es
membre du corps du Christ, tu participes à sa dignité de prêtre de
prophète et de roi »
Devenus Christ par le baptême, nous sommes comme lui, avec lui, fils
et héritiers, pour « être avec lui dans la gloire » (Ro 5)
Donc, l’Avent, la venue du Christ, même si elle se situe hors de notre
temps d’Homme, est l’aboutissement de la promesse faite par Dieu de
donner le Salut, la vie éternelle et sa gloire, à tous ses fils.
Mais cette attente ne peut pas être passive. Puisque Dieu se fait nous,
et que « nous serons semblables à lui » (Jean 3,2), nous avons notre
part à prendre à la construction du Royaume. C’est ce que dit Saint
Paul (deuxième lecture Th3,12) « Ayez à l’égard des hommes un amour
de plus en plus intense, Faites de nouveaux progrès »
De même, dans l’Evangile, Saint Luc après avoir décrit la fin du
monde en termes catastrophiques, rapporte les paroles de Jésus à ses
disciples : « Redressez vous, levez la tête, tenez vous sur vos gardes,
restez éveillés, priez, car votre rédemption approche »
Notre attente sera confiante parce que la Parole de Dieu est une Parole
sure. Nous devons donc savoir raison garder face à des évènements
qui, pour la plupart, nous échappent.
Le réchauffement climatique, la pollution, les crises économiques,
financières, sanitaires, la perte des valeurs morales, ce sont là des
inquiétudes que n’éprouve pas le tiers de la population du monde qui
a faim.
Nous sommes confiants parce que nous sommes acteurs, donc
responsables d’un monde plus fraternels, plus juste et plus humain.
Dieu ne nous a pas créés sujets, mais fils et filles. Dieu ne nous a pas
crées objets mais créateurs
« Dieu a créés des créateur »s selon la belle formule de Bergson.
Chers amis, mettons à profit cette attente confiante pour revoir nos
comportements vis-à-vis de notre entourage, vis-à-vis de la société,
vis-à-vis de l’Eglise, etc…
Sommes bien ces créateurs auxquels Dieu confie son oeuvre originelle ?
Saisissons l’occasion que nous donne la Synode de l’Eglise
Universelle initié par le Pape François, pour réfléchir avec d’autres
et le Saint Esprit, à la manière de rendre notre Eglise plus à
l’écoute des cris du monde, et plus disposée à vivre avec les
hommes et les femmes de ce temps.
N’espérons pas tenir tout seul.
L’Eglise est avec nous, la prière est pour nous, Dieu est en nous
Ainsi nous pouvons dire avec toute l’humanité ces derniers mots du
dernier chapitre de notre bible
« Marana tha » « Viens Seigneur Jésus. »
Amen
Bernard Buisson, diacre
28.11.2021
Comme à chaque fin d’année liturgique, nous lisons aujourd’hui des textes provenant du discours eschatologique, c’est-à-dire sur les derniers temps. C’est un tel discours que tient Jésus quand il parle du « soleil [qui] s’obscurcira et [de] la lune [qui] ne donnera plus sa clarté », etc. La première lecture tirée du livre de Daniel renforce le côté dévastateur à l’échelle humaine : « Car ce sera un temps de détresse comme il n’y en a jamais eu depuis que les nations existent, jusqu’à ce temps-ci », dit le prophète.
Dans le contexte des phénomènes dramatiques qui surviennent dans le monde actuellement, beaucoup de chrétiens se demandent si le cataclysme décrit par Jésus nous prévient que la fin des temps sera pour bientôt. Ils évoquent la pandémie, l’inondation, la guerre, etc. qui font des ravages sur la planète. Dans leur crainte, ils pensent aussi à ce fameux scandale, un vrai séisme, qui éclabousse l’Église à l’heure actuelle. Mais ce que nous devons savoir, c’est que voir dans ces dévastations impitoyables un signe de la fin du monde, c’est faire une lecture fondamentaliste des textes, c’est-à-dire se limiter à leur seul sens littéral. Sachons cependant que « ces images ne sont pas à entendre au sens matériel ; elles évoquent peut-être quelque chose qui nous dépasse, mais elles évoquent plus certainement la grâce de la résurgence d’une nouvelle création… C’est donc une manière de nous inviter à accueillir la nouveauté de Dieu. Dieu vient et renouvellera toute chose ».
L’image printanière du figuier dit la proximité de la venue du « Fils de l’homme » (Dn 7), c’est-à-dire de Jésus, dont la mort et la résurrection ont marqué le commencement des derniers temps. Dans son discours sur ces derniers temps, Jésus annonce la fin d’un monde et le début d’un autre. Il annonce la fin du Temple (Mc 13, 2), mais il invite ses disciples à rester sereins au milieu des épreuves à venir. Ce faisant, il s’inscrit dans l’esprit des visions de Daniel, lesquels ont été écrites pour soutenir la foi des Juifs persécutés de 167 à 164 av. J.-C. Qu’est-ce que cela nous dit aujourd’hui, ici et maintenant, dans le contexte des maladies, des conflits, de la mort où nous vivons ?
C’est qu’il est inutile de guetter la fin du monde : il faut reconnaître chaque jour les signes humbles mais réels du printemps pascal, du monde nouveau. « Ce qui nous arrive, des catastrophes survenues dans le monde ou le remous perturbant notre vie chrétienne, est un avertissement pour un changement radical. Un coup de semonce qui réveille nos consciences et nous pousse à agir ! Ne cédons pas au catastrophisme ambiant, mais sachons reconnaître avec sagesse le signe des temps ». Tout passe, mais Jésus demeure. Au-delà de nos morts, de nos désillusions, de nos coups durs, de nos abandons, le soleil de Dieu apparaît, la résurrection du Christ nous relève et nous permet d’entrer dans la sagesse de Dieu. N’oublions pas qu’à chaque moment de notre existence, même aux carrefours de nos morts, Jésus est là qui nous relève. « Loin [donc] de nier l’existence des problèmes, les désastres survenus doivent provoquer en nous les démarches de conversion. Une transformation du cœur. Une foi profonde pour rester connecté avec [le Seigneur], quoi qu’il arrive. Au lieu de se laisser bloquer par les dérèglements, partons à la recherche d’une voie qui nous permet d’harmoniser notre foi avec les défis du temps et les imperfections humaines. Nous allons devoir réviser notre mode de vie, réexaminer notre foi ! Ce sera une réorientation bénéfique, si nous y mettons toute notre bonne volonté. L’occasion de retrouver les bienfaits d’un changement de vie ».
Père Basile
Nous vivons dans un monde où compte ce qui se voit, un monde à la recherche du sensationnel, un monde où l’information en continue peut laisser penser que nous connaissons tout, comprenons tout et maîtrisons tout…
Et voilà que dans ce monde où le paraître à beaucoup d’importance, l’évangile de Marc va nous inviter à regarder le geste très humble et discret d’une pauvre veuve qui jette deux petites pièces de monnaie dans le trésor du Temple. Personnellement, je l’ai un peu vécu hier lors de funérailles que je présidais, quand une petite fille est venue déposer un petit bouquet dans la tasse de son arrière grand-mère décédée, et qui l’a posée sur le cercueil… Des gestes simples, qui ne s’achètent pas, et heureusement, car elles ont un prix que personne ne peut payer.
Le geste timide de la veuve de l’évangile n’a pas échappé au regard du Christ car il était là tout proche ; il avait même choisi un bon poste d’observation, assis en face de la salle du trésor. Il regarde la foule, foule de pèlerins, foule de donateurs puisqu’il est d’usage de verser une offrande pour l’entretien du Temple. Mais le regard de Jésus va plus loin et plus profond : il ne regarde pas les sommes versées, mais la profondeur et la vérité du geste. Or, celui de cette femme veuve retient toute son attention, tant elle paraît perdue au milieu de ces riches pharisiens qui claironnent un peu partout leurs offrandes.
Elle se croyait seule, inconnue, plus ou moins méprisée, et voici qu’elle est regardée, et aimée par le Fils de Dieu lui-même. Si les pharisiens ont reçu leur récompense dans l’admiration des hommes, la veuve elle, vient de recevoir la sienne du regard aimant de Jésus. Et pourtant, elle ne s’en est peut-être pas rendu compte… car le Christ ne force jamais une entrée, mais il est attentif aux pauvres, à ceux qui triment, à ceux qui ont besoin de réconfort…
Cette pauvre femme, a donc donné ce qu’elle avait, et elle a fait déborder le cœur du Christ. Cela nous renvoie au projet de Dieu : lorsqu’il envoie son Fils dans le monde, Dieu ne donne pas de son superflu. Il n’offre pas quelque chose ou quelqu’un qu’il possède, mais il se donne lui-même. Ce Christ comme il est dit en première lecture, qui reviendra une deuxième fois sur terre pour racheter tout le genre humain.
Oui, le Christ reviendra, comme il est dit dans la lettre aux hébreux. Et le retour du Christ, nous mène, en ce jour où nous célébrons nos défunts, dans ce monde de Dieu que nous essayons tous d’entre-apercevoir, mais que nous imaginons bien mal avec nos intelligence, Peut être le discernons-nous mieux avec notre cœur…
Thierry Merle Diacre