HOMÉLIE DU 2ème dimanche du TEMPS ORDINAIRE B 17 Janvier 2021 Samuel (3,3-10.19) 1Co(6,13-15.17-20) Jean (1, 35-42)

HOMÉLIE DU 2ème  dimanche du TEMPS ORDINAIRE B    17 Janvier 2021 Samuel (3,3-10.19)     1Co(6,13-15.17-20)  Jean (1, 35-42)

Aujourd’hui, nous entrons dans le temps ordinaire de la liturgie de l’Église. Les ornements liturgiques sont verts, symbole de nature,  de vie, d’espérance.
Mais, ordinaire ne signifie pas quelconque.
Après la joie de Noël, la naissance de Jésus, le baptême du Christ et la venue des mages, et avant Pâques , nous avons besoin d’un temps pour nous imprégner de cette force que nous donne l’irruption de Dieu dans nos vies.
« Nous ne pouvons pas vivre que de temps forts »  aimait à dire le cardinal Ricard quand il était évêque  à Vienne.
Cependant la liturgie n’est pas fade pour autant.  
Ainsi aujourd’hui, nous sommes sensibilisés par l’appel  permanent de Dieu  à nous associer à son œuvre  créatrice
Dans la première lecture, le jeune Samuel, tout entier voué au service de Dieu, recevra trois appels  avant de reconnaître, grâce à la perspicacité de son maître Eli, que c’est Dieu lui-même qui en était l’origine , et de répondre  enfin : « Parle Seigneur, ton serviteur écoute »
Dans l’Évangile, Jean Baptiste sur les bords du Jourdain aperçoit Jésus qui allait et venait. Il dit à l’adresse de s es disciples : « voici l’Agneau de Dieu ». Aussitôt, deux d’entre eux,   le suivent .
Nait alors, le dialogue  entre Jésus,  André,  et Simon-Pierre : « Que cherchez-vous ?». « Maître où demeures-tu ? » « Venez et vous verrez » .
Ainsi commença la mission de Jésus et de ses disciples.
Ainsi naquit  le Christianisme qui selon Bergson est : «   l’axe autour duquel a basculé le sort du monde »
De fait, la rencontre de Dieu, l’appel de Dieu est toujours un séisme dans nos vies.
Ainsi :
-Le « Fiat » de Marie est la source du salut.
– Les mages transformés à la vue de Jésus repartent  par un autre chemin,  pour une autre vie.
– Simon, devenu  Kephas  (Pierre)sera le socle  de l’ Église
-Saint Augustin,  Saint François d’ Assises, Charles de Foucault, Paul Claudel, André Frossard , pour ne citer que quelques hommes, mais aussi combien d’anonymes, hommes et femmes, menant des vies libres,  ont répondu à l’appel du Christ  et ont servi l’Église et l’ humanité dans une conversion féconde ?
Dieu a besoin des Hommes et des femmes pour faire passer son appel à venir à travailler à sa vigne.
Il a eu besoin d’Eli pour interpeler Samuel, besoin de   Jean Baptiste pour désigner L’Agneau de Dieu à André et à Simon.
Dieu a besoin de nous  comme nous avons besoin des autres pour discerner les appels de Dieu.
Appels à l’unité :   « je prie pour que tous soient un »( Jean 17,21) 
Demain s’ouvre la semaine de prière pour l’Unité  des chrétiens. Il est important que fils du Père, frères du Christ, nous soyons unis par l’Amour de Dieu et non pas divisés par des querelles de chapelles.
Appels à l’Espérance
Depuis près d’un an, la France a peur. Le monde a peur ;
La pandémie du Coronavirus venu de Chine,  baptisée Covis 19 éprouve nos vies, notre santé, notre économie et  notre moral. Cette situation est vécue comme irréversible  par beaucoup.
Notre jeunesse même est atteinte, craignant  de ne plus jamais retrouver « la vie d’avant ».
Pourquoi un tel pessimisme ?
Parce que le monde actuel (en France au moins) s’habitue à vivre sans Dieu  c’est à dire sans Espérance et sans « Sagesse divine »
L’histoire nous apprend pourtant que, quelle que soit la brutalité des crises et leur importance, le monde s’est toujours relevé  et en est souvent sorti grandi et fortifié.
Ceci parce que l’homme a été créé par Dieu pour le bonheur et qu’au cœur de chacun,  il a mis ce que Charles  Péguy appelle : «  Cette petite fille d’Espérance qui  n’a l’air de rien du tout. Cette petite  fille Espérance . Immortelle »
L’Espérance qui se différencie de l’espoir  en ce sens qu’elle repose,  non pas sur la vie temporelle(science, avoir, savoir, pourvoir) , mais sur la promesse de la vie éternelle
Promesse qui est foi en Dieu.
Foi qui est don (de Dieu) mais qui est aussi accueil et Alliance.
Foi qui, hélas, n’a plus guère sa place dans notre monde matérialiste.
Mais, confiance, l’Esprit Saint veille.
Amen
Bernard Buisson, diacre

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