23ème Année A

23ème Année A

Voici frères et sœurs un ensemble de lectures qui viennent à point nommé pour fortifier notre foi.
Certes, le rappel de la Loi par St Paul, celle des 10 commandements, fait un peu la morale, à une époque où ce terme n’est pas forcément très apprécié. On lui préfère souvent le terme d’éthique. Mais quelques soient les mots employés pour caractériser ces 10 commandements, le fond et la signification sont bien là. Et personne ne peut, en conscience, trouver l’un de ces 10 commandements injustes ou critiquables. Mieux, partout dans le monde où le Christ a été annoncé, les gouvernements successifs d’où qu’ils soient, ont, dans leur pays, adopté une constitution qui recycle plus où moins les tables de la Loi. Une étude rapide des lois adoptées dans les différents pays du monde montre, tel un buvard, le poids des mots qui ont été dictés à Moïse. Pourtant, même si nous connaissons bien ces 10 commandements (tu ne commettras pas d’adultère, tu ne tueras pas, tu honoreras ton père et ta mère…), nous avons tendance à oublier l’introduction qui lui est liée « Je suis ton Dieu qui t’a donné la liberté ! » Certes, cela fait référence à la sortie d’Egypte, mais cela s’adresse à tout homme : je t’ai donné la liberté ! A toi, avec ta conscience, d’appliquer ou non ces commandements.Toute la foi tient de ce mot de liberté, où intérieurement, il n’y a que le cœur qui parle, et personne d’autre, si ce n’est celui qui est tout Autre.
Alors, pour n’avoir de dette envers personne comme nous le dit St Paul, il faut nous reconnaitre pécheurs. Non pas nous lamenter constamment sur ce que nous sommes, mais humblement, reconnaitre notre insuffisance de bien des instants. C’est pour cette raison qu’à chaque messe, nous sommes invités à reconnaître devant le Seigneur que nous sommes pécheurs. Nous le disons avec des mots et des gestes : « Prends pitié de nous, Seigneur ». Nous ne disons pas : « prends pitié de celui qui est à côté de moi parce qu’il est pécheur » mais « prends pitié de moi ». Là nous sommes dans la Vérité, là nous avons besoin du pardon du Seigneur. Humblement.
Et la Vérité, il est bien difficile de la reconnaitre seuls. La foi se transmet, la foi se partage, la foi se vit, au contact de l’autre. « Là où deux ou trois sont réunis », là où ensemble on essaye de dépasser notre personne, notre petitesse, c’est là où nous trouvons notre grandeur. « Puissions-nous être unis à la divinité de Celui qui a pris notre humanité » vais-je dire lorsque je verserai un peu d’eau dans le calice ; être unis à la divinité pour prendre modèle s’il était possible à celui qui a tout donné pour nous. A nous, à notre tour, de tout donner ! Il y a tant à faire aujourd’hui !
Frères et sœurs, l’occident est devenu chrétien quand dans le monde de brutes des premiers siècles, ceux qui croyaient au Christ et en son nom, ont pansé les blessures de la société de leur époque. Sommes-nous partants pour faire de même, alors que dans bien des domaines à commencer par le domaine social et familial, nous n’avons rien à envier des difficultés des premiers siècles de notre ère.
Ayons courage, et si vous trouvez votre fardeau déjà lourd, n’hésitez pas : jetez en Dieu tous vos soucis, il prendra soin de vous…

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