Carême

Le Carême, a, dans nos sociétés, disparu de l’horizon de bien des hommes. Au point que le Ramadan est certainement davantage connu, même si ceux qui le pratiquent sont bien éloignés de nos familles. Toujours est-il que ce qu’il reste de ce Carême est lié aux privations qui ne trouvent plus à faire sens chez nous, alors que nous avons tout en abondance…

La parole centrale du Carême tient pourtant dans l’évangile lu le jour du Mercredi des Cendres, où le Christ demande de prier et de jeûner dans le secret…

Le secret veut dire en dehors des turbulences de ce monde. Le Christ le voyait déjà de son temps : le monde s’affaire à bien des choses, mais pas à celles de Dieu. Dieu serait-il éloigné des hommes au point d’être inutile pour certains ? C’est pourtant dans notre être intérieur que l’on peut lui parler ; et ce n’est pas une impression ou de la magie ! Dieu nous parle par notre conscience. Que nous dit-elle ? Que nous dit-Il ? C’est là, dans notre conscience, par l’Esprit Saint, que nous sommes pleinement nous-mêmes, que nous nous réalisons, et que le mensonge ne passe pas. Notre grandeur se réalise par la prière qui nous donne notre caractère sacré, en nous détachant du reste du monde du vivant.

Constamment Dieu se fait proche, en nous, et il est même trop près pour faire sans-blanc ! Oui, il nous faut être vrais avec nous-mêmes. Alors le jeune ou toute autre privation peut faire sens en nous rapprochant du créateur et des autres. Tel est le sens du Carême qui tient dans cette interrogation :

Qui sommes nous ? Qu’est ce que l’homme pour que tu penses à lui ?

N’hésitons pas à travailler cette question. Et ces 40 jours de questionnement vont nous mener tout droit vers Pâques, réponse étincelante et définitive donnée par le Christ, dont la résurrection préfigurera la nôtre…

Thierry

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