HOMÉLIE ASCENSION 13MAI 2021 PREMIÈRE COMMUNION

Marc 16,15-20
Aujourd’hui est un grand jour, pour vous les enfants, qui allez communier pour la première fois.
C’est un beau jour, le plus beau jour de votre vie, disait-on quand j’étais enfant. C’est aussi un grand jour, pour vos parents qui, le jour de votre baptême, vous ont mis sur le chemin de Jésus, et qui vous ont accompagnés, avec les catéchistes pour vous faire connaître Jésus , le fils de Dieu.
C’est un grand jour pour l’Église qui est heureuse que ses enfants (vous : Laly, Mélodie, Juliette, Francis, )s’associent à tous les chrétiens pour le grand repas de la fraternité, par la communion, c’est-à-dire par la participation à la vie de Jésus, donc à la vie de Dieu.
Cette vie de Jésus nous la rappelons tous les dimanches en récitant le « je crois en Dieu »  et en particulier cette phrase : «  Jésus-Christ…est monté aux cieux, il est assis à la droite de Dieu »
C’est cela que nous fêtons aujourd’hui, l’Ascension, la montée au ciel du Christ, c’est-à dire sont retour à la vie divine, hors de notre vue, mais bien présent dans notre vie.
Dieu étant au-dessus de tout. Dans notre représentation humaine, Il ne peut être qu’au-dessus de nous , c’est-à-dire dans le ciel.
Il est donc normal qu’après son passage sur terre, sa mort, sa résurrection, et quelques apparitions à des privilégiés, Jésus fils de Dieu, regagne sa demeure céleste, celle de Dieu
Mais il ne nous abandonne pas pour autant. Écoutez bien ce que va dire le prêtre dans la Préface, immédiatement après la prière des offrandes : « … Il ne s’évade pas de notre condition humaine, mais en entrant le premier dans le Royaume, il donne aux membres de son corps l’espérance de la rejoindre un jour. ».
Non seulement Jésus ne nous quitte pas, mais en gardant notre condition humaine, il nous invite à poursuivre sa mission : « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création. Celui qui croit et sera baptisé sera sauvé. »
J’ouvre ici une parenthèse pour vous rappeler que le baptême n’est pas un acte magique, mais l’accueil de l’amour de Dieu et l’engagement de suivre le Christ et son Évangile.
Vous l’avez entendu dans l’Évangile, le Christ est très concret, il précise les prodiges que pourront accomplir les croyants  au nom de jésus : « ils chasseront les esprits mauvais, ils prendront des serpents dans leurs mains, ils boiront du poison, ils guériront les malades.
Évidemment, nous devons décrypter ce langage. Nous ne vivrons pas la montée de jésus au ciel, mais nous vivons l’Ascension, c’est-à-dire les temps nouveaux d’après la résurrection : l’ère de la foi , le temps du croire sans voir, le temps de la mise en pratique de la Bonne Nouvelle.
Donc, c’est clair, si Jésus est parti physiquement, il est présent, en nous par son Esprit : «  Je ne vous laisserai pas seul. Je vous enverrai mon Esprit Saint »
Jésus est avec nous, mais ce n’est pas pour faire à notre place.
Jésus absent, est tout entier visible dans le frère, présent dans la prière, dans l’Eucharistie, dans le pardon, dans le partage.
Certes les signes qui témoigneront de notre foi, ne sont pas ceux que cite Saint Marc , mais nous devrons chasser les démons de l’égoïsme, du pouvoir, de l’asservissement.
Nous devrons parler le langage de la vérité, de la justice, tordre le cou aux serpents de la calomnie, rejeter le poison de a violence, de l’intolérance, imposer les mains de la générosité, de la compassion de la douceur. Aujourd’hui, plus que jamais, peut-être, il nous faut avoir le courage de la mission.
Car, comme Dieu, qui s’est retiré le septième jour, Jésus se retire à l’Ascension et nous confie la responsabilité de poursuivre la création. L’Ascension est à comprendre dans la ligne de la création.
Je pense que, maintenant, vous êtes en droit de poser la question : « Concrètement, que devons nous faire pour être nous aussi des artisans de la création ? »
Vous avez raison, il faut traduire les paroles en actes.
Ce sera en appliquant ce commandement du Christ que nous avons développé dimanche dernier : « Aimez vous les uns les autres, comme je vous ai aimés »
Ce commandement les résume tous.
Et pour être encore plus précis, il nous faut, il vous faudra faire votre, la règle d’or valable partout, pour tous :
« Ne faites pas aux autres ce que vous ne voudriez pas qu’on vous fasse. » Et plus encore : « faites pour les autres ce que vous voudriez que l’on fasse pour vous »
Mais, rassurez vous vous n’êtes pas seuls. Vous allez recevoir une force. Cette force c’est l’Esprit Saint, c’est l’ amour.
Puisez-la dans l’Eucharistie, dans cette première communion et dans celles qui suivront.
Mes enfant, rappelez vous toujours de ce jour. Rappelez- vous que cette première communion engage votre vie, et pas seulement pour aujourd’hui. Vos parents ne se sont pas engagés pour le seul jour de leur mariage, mais pour toute leur vie. Quand vous aurez obtenu un diplôme à l’issue de vos études, ce ne sera pas la fin mais le début d’une autre aventure : la vie professionnelle.
Je vous le demande, ne faites pas de cette journée la fin, mais le début d’une vie nouvelle, une vie de filles et de garçons sérieux, honnêtes, généreux , justes et tolérants dans la vie de tous les jours, accrochés au Christ.
Accrochez-vous au Christ. Il est le chemin, la vérité, la vie.
Vous ne le regretterez pas. Amen
Bernard Buisson , diacre
13 mai 2021

MÉDITATION DU SIXIÈME DIMANCHE DE PÂQUES « B »

Actes des apôtres (10, 25-26. 34-35. 44-48) ; Ps 97 (98) ; 1Jean (4, 7-10) ; Jean (15, 9-17
A quelques jours de l’Ascension, c’est sur les adieux et les dernières recommandations de Jésus que se fixe la liturgie. Avec affection profonde et confiance inouïe, Jésus s’adresse à nous qu’il appelle mes amis (disciples d’hier, disciples d’aujourd’hui, disciples de demain). A nous comme à des intimes (avec qui il reste attaché dans une communion vivante de cœur et d’esprit), Jésus révèle la pensée de Dieu. Il porte à notre connaissance le secret qu’il tient du Père, notre Père : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime ».
Aimer c’est laisser à Dieu la joie d’être Dieu en nous. C’est faire de sa vie une belle parabole du don et d’oblation, une juste béatitude de partage et d’offrande, une douce mélodie de sacrifice et d’obéissance. Comme Jésus qui a donné sa vie par la mort sur la croix, aimer c’est aller jusqu’au bout du don de sa vie. C’est tout donner et se donner soi-même. Ce qui peut se traduire par des dispositions d’un cœur large, d’un esprit ouvert, d’une vision accordée aux multiples facettes du salut.
Pierre, dans les actes apôtres, témoigne à merveille de l’actualité de cette Parole d’Évangile. Devant cette « Pentecôte païenne », tout aussi enivrante que « la Pentecôte juive », il ouvre la porte du Royaume au Centurion païen et à sa famille. Et Jean, dans sa première lettre, nous porte à voir à travers la pratique de ce commandement, l’expression même de notre participation, aujourd’hui, à la vie de Dieu : « car Dieu est amour »
Vivre c’est aimer. Et aimer c’est être une éternelle prophétie du bien sur terre. C’est laisser passer, par son humanité fragile et blessée par le péché, la grâce du salut de Dieu. C’est rayonner la bonté infinie du Ciel auprès de nos frères et sœurs dans le besoin. C’est faire preuve de foi en l’amour fidèle du Seigneur en faveur des âmes déchirées et perdues. C’est offrir au monde en quête de lumière, l’espérance de toutes les lumières. C’est être une présence porteuse de toutes les consolations que notre temps cherche. Toi mon frère, toi ma sœur, de quel amour tu aimes ? Comment, dans les secousses de la crise sanitaire, témoignes-tu de la mise à jour de cette Parole : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime » ? Que dis-tu de toi-même à la lumière de cette confidence que te fais Jésus ? Père Davy B. B.

5ème de Pâques B

« Moi, je suis la vigne, et vous les sarments ! » Cette image utilisée par le Christ dans l’Évangile de ce jour, nous rappelle la place qu’il doit tenir en nous chrétiens, afin que nous puissions porter du fruit tout au long de notre vie ! Dans une eucharistie, comme aujourd’hui, nous avons à prendre conscience de cet attachement ; nous nous souvenons que notre foi en lui nous permet d’agir en toute confiance. Alors, deux questions se posent : comment être greffés à la vigne, et comment porter du fruit ?
Comment donc, sinon en suivant notre Seigneur, en le priant de toutes nos forces, en veillant à notre comportement comme il est dit en deuxième lecture « non pas avec des discours, mais en acte et en vérité » et en parlant de Dieu à nos frères, en témoignant de lui, auprès de celui qui cherche comme de celui qui croit… même si les vents sont contraires, même si l’espérance est altérée par la différence, par la lassitude ou par les peurs… Chers frères et sœurs, il faut bien savoir où centrer notre foi ; cela pour éviter deux écueils qui ont toujours été négatifs voire destructeurs dans l’histoire de l’Église : d’une part le « on sera tous sauvés », et d’autre part, le fondamentalisme.
Le « on sera tous sauvés », dont nous en savons d’ailleurs rien et qui ne dépend pas de nous, est fortement démobilisateur, et a participé à vider les églises à la fin du siècle dernier, rendant la pratique accessoire voire inutile. Mais le fondamentalisme est tout aussi nocif. Nous ne sommes pas une religion du livre. La Bible pour les chrétiens n’est pas le Coran pour les musulmans. Et je peux dire que la Bible, dès les premiers chapitres, nous montre qu’un slogan tel que « la Bible, rien que la Bible, mais toute la Bible » disons-le, porté par nombre de chrétiens, ce slogan là n’est pas tenable. Dès la première page par exemple, la création en 7 jours lue d’une façon littérale amène à des non-sens scientifiques, qui perturbent d’entrée de jeu les croyants qui suivent un enseignement rigoriste.
Certes, et il faut le dire, la Bible, c’est Dieu qui nous parle, par la bouche et la plume des prophètes, trésor véritable qui a annoncé Jésus Christ et qui nous a donné toutes les clés de lecture. Et il est heureux et qu’à chaque eucharistie, qu’à chaque liturgie de la parole, ou que dans la plupart des réunions fraternelles, nous en lisions et nous en méditions de bons passages.
Mais si nous disons que nous ne sommes pas une religion du livre au regard du Coran pour les musulmans, c’est que nous, nous ne suivons pas un livre, mais nous suivons une personne : Jésus Christ. Et c’est sur lui que se centre notre regard de croyant. Ainsi, quand le prêtre ou le diacre vous fait acclamer l’évangile après sa lecture, il ne vous demande pas d’acclamer « cette parole », c’est-à-dire ce passage d’évangile lu en particulier, mais « acclamons La Parole », c’est-à-dire au-delà de l’écrit, le Verbe qui l’a dictée. De même, quand le prêtre élèvera le corps puis le sang du Christ : nous nous inclinerons.
Jésus Christ ; Chemin, Vérité et Vie. Jésus Christ, qui vient étancher notre soif en nous donnant l’eau vive. Jésus Christ, qui vient assouvir notre faim en nous donnant le pain de vie. Jésus Christ, qui, par la sève qui monte dans la vigne depuis la profondeur des racines, vient irriguer nos fragiles sarments.
Oui, « Je suis la vigne et vous êtes les sarments ». Nourris par la sève de l’évangile, à nous de porter du fruit !

Thierry Merle Diacre

IIIe DIMANCHE DE PÂQUES / ANNÉE B

Diacre et prêtre ont préparé chacun une homélie. Je reçois celle du Père Basile que je vous transmets. Un autre regard sur l’Évangile de ce Dimanche.
Merci à tous les deux.

Comme les disciples d’Emmaüs, cheminer avec le Christ, l’accueillir dans notre vie et devenir ses témoins. Telle me semble l’idée susceptible de guider notre méditation de ce troisième dimanche de Pâques.
Quand on parle de Jésus, il advient. C’est déjà ce qu’il fit au seuil du chemin d’Emmaüs. Peinés et découragés par la terrible épreuve de la Passion et de la mort de Jésus, ces disciples quittent Jérusalem pour retourner dans leur village natal. Chemin faisant, ils échangent leurs points de vue comme pour s’épauler l’un l’autre dans leur déroute. Quelqu’un les rejoint alors pour faire route avec eux : c’est Jésus. Bien que marchant aux côtés du Ressuscité, il leur fallait le rencontrer en vérité… Cela fut fait au moment de la fraction du pain, un geste familier de Jésus. L’évangile de ce jour nous raconte la suite de ce passage.
Si nous nous arrêtons d’abord sur l’expérience de nos deux pèlerins, nous pouvons comprendre que « ce qui se passe sur le chemin d’Emmaüs et au Cénacle nous renvoie à certains épisodes de l’histoire de notre vie. C’est nous qui marchons à la nuit tombante essayant de traverser tant bien que mal les moments difficiles : l’échec, la maladie ou la perte d’un être aimé. C’est nous qui nous enfermons dans un isolement stérile ruminant nos épreuves. Mais c’est aussi nous qui découvrons, par un concours de circonstances, la joie d’une rencontre fortuite qui nous ouvre un nouvel horizon : Quelqu’un qui nous accompagne sur le chemin de la foi et nous fait découvrir avec simplicité la Parole de Dieu. Aujourd’hui encore, Jésus marche avec nous, sans que nous le voyions. Il vient nous rassurer dans nos moments de doute et de peine. Il est là dans nos joies comme dans nos chagrins. Point n’est besoin de quitter la vie quotidienne pour Le rencontrer ».
Comme les disciples d’Emmaüs, nous sommes invités à faire cette rencontre. Mais il n’y a pas que leur expérience qui est proposée aujourd’hui à notre méditation. Il y a aussi celle des onze apôtres et leurs compagnons, à qui « ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain ».
Les disciples sont à nouveau tous réunis. Ils parlent de Jésus … Il advient ! « Comme ils en parlaient encore, lui-même fut présent au milieu d’eux », dit l’évangéliste Luc. On imagine volontiers la stupeur des disciples. C’est la vie qui vient les visiter, c’est la résurrection qui vient les habiter. L’Église naît d’une rencontre avec le Ressuscité qui lui confie la paix : « La paix soit avec vous ! » dit Jésus ressuscité. Au soir de Pâques, voici que les promesses de paix se réalisent enfin ; il reste aux disciples à en faire véritablement l’expérience. Cette expérience se réalise chez les apôtres dans le souci qu’ils ont de promouvoir le message de la Bonne Nouvelle. C’est ce que fait Pierre quand, sans avoir peur, il annonce à ceux qui l’écoutent la résurrection du « Prince de la vie » et les invite à se convertir et à se tourner vers Dieu pour que leurs péchés soient effacés, comme nous lisons dans la première lecture.
Aujourd’hui, ces auditeurs des Apôtres, c’est nous. Après avoir rencontré le Christ, et remplis de l’Esprit du Ressuscité comme eux, nous sommes appelés à le porter au monde. Pour être de vrais témoins de la foi, c’est dans l’accueil de la Parole de Dieu et dans la fraction du pain, c’est-à-dire l’Eucharistie, que nous devons puiser des forces neuves, comme les disciples d’Emmaüs qui sont rentrés à Jérusalem nourris de leur expérience pour témoigner que Jésus était ressuscité.
Frères et sœurs, avec le même enthousiasme, partageons notre foi en Jésus par notre manière renouvelée de voir les choses et de vivre. Annonçons la Bonne Nouvelle à notre entourage. Dans un monde marqué par l’indifférence religieuse, le Seigneur compte sur nous pour manifester à ceux qui nous voient vivre notre rencontre avec Lui.
Père Basile

MÉDITATION  sur la  RÉSURRECTION DU CHRIST à partir de la liturgie         Actes 3,12-15 ; Jean 2,1-5 ; Luc 24,35-48
«  C’est vrai, le Seigneur est ressuscité.  Il est apparu à Simon-Pierre »(Luc 24,34)
Ce sont ces paroles qu’ont prononcées les disciples restés à Jérusalem, en accueillant les deux pèlerins revenus dire leur extraordinaire rencontre  sur la route d’Emmaüs,  là où ils ont reconnu  Jésus,  lorsqu’il a rompu le pain.
C’est ainsi que Luc annonce la résurrection du Christ.
Mais il existe d’autres récits de cet évènement qui échappe toujours à notre raison humaine.
En particulier je n’ai trouvé chez les quatre évangélistes que six expressions  identiques, dans le récit de la résurrection, depuis la découverte du tombeau vide jusqu’à l’Ascension.
Certes, ce sont les faits majeurs qui situent la Résurrection, dans l’espace et dans le temps. Mais  des différences relevées dans les autres formulations, bien que portant seulement  sur des détails, pourraient faire douter de la véracité des faits.Les quatre Évangiles relatent tous, à l’identique :
Le premier jour de la semaine, la découverte du tombeau vide,  le dimanche matin.
– « N’ayez pas peur, Soyez sans  crainte »,  les premiers mots prononcés  par les personnages vêtus de blanc,   à l’adresse des femmes venues embaumer le corps de Jésus.
– « Il vous attend en  Galilée »(*) . les  paroles dites  par ces mêmes personnages pour signifier que le Seigneur  y attend  les disciples pour l’évangélisation..
Jésus lui-même se montre au tombeau à Marie de Magdala et à d’autres femmes.
– Jésus dit aux onze auxquels il apparait ; « La paix soit avec vous « 
– Jésus envoie ses disciples en mission : « Allez par  le monde entier proclamer l’Évangile. »
Seul Luc, dans son Évangile, mentionne la rencontre de Jésus (incognito) avec  deux disciples sur la route d’Emmaüs, et seul Jean, relate la deuxième apparition de Jésus aux disciples, huit jours plus tard, et donc, la confrontation avec Thomas.
Quant aux différences mineures :
On relève chez Luc l’invitation de jésus  aux onze à voir ses mains et ses pieds, alors que chez jean,  Jésus invite Thomas à voir ses mains et à porter la main à son côté.
Ces  différences entre les quatre évangiles ne doivent pas semer le doute dans notre esprit, mais au contraire conforter notre foi  en un évènement  qui en est le socle,  bien qu’il échappe totalement à notre entendement.
Nous savons que les Évangiles ont été rédigés plusieurs années après la Résurrection, tirés de témoignages fournis par diverses sources, dont la fidélité a pu être altérée par le temps.
Mais l’authenticité d’un récit unique ne  pourrait –elle pas,  logiquement, être mise en doute. ?
La Résurrection reste un acte de foi, immatériel, qui n’a pas eu de témoin oculaire.
Elle est un mystère  comme tant d’autres mystères demeurent dans l’Église et dans la vie.
A commencer par l’amour qui nous fait vivre mais dont on ne sait rien dire, si ce n’est que ses effets sont bien réels. Un adage populaire ne dit-il pas : « il n’y a pas d’amour mais seulement des témoignages d’amour ? ». La résurrection du Christ, de l’Homme-Dieu, précède, explique, justifie, la résurrection de l’Homme et par là même la dignité de l’Homme, être unique créé pour, lui-même, par amour, et capable de penser, d’imaginer,  d’espérer, d’aimer .
La résurrection  que nous vaut l’amour de Dieu est aussi une invitation à participer,  sur terre, à la construction du Royaume des cieux ; « Ceux qui ont fait le bien ressuscitant pour entrer dans la vie » (Jean  5,29)
« Allez par le monde entier proclamer l’Évangile à toutes les créatures. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé » (Marc 10,15-16)
Le pape François nous invite à « aller à la périphérie »
C’est là notre Galilée.
AMEN
Bernard Buisson , diacre18.04.2021
NB -(*)La Galilée, territoire au Nord de la Palestine , carrefour des nations , brassage de peuples dont les habitants ont été déportés de pays vaincus. Symbole de l’ouverture au monde
C’est là  que Jésus a inauguré sa mission : « les temps sont accomplis. Le Règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne nouvelle »  (Marc 1,14-15)
C’est là que les disciples sont invités à se rassembler pour un nouveau départ missionnaire à la suite de Jésus »

2ème Dimanche de Pâques, Dimanche de la miséricorde

Le dimanche après Pâques est pour l’Église le Dimanche de la Divine Miséricorde fête instituée par St Jean Paul II lors de la canonisation de Ste Sœur Faustine Kowalska en 2000.
Le Christ qui est apparu à Sœur Faustine lui avait dit :
« La Fête de la Miséricorde est issue de mes entrailles, je désire qu’elle soit fêtée solennellement le premier dimanche après Pâques ».
Lors de cette apparition le Christ a demandé à Sœur Faustine de faire connaître au monde la profondeur de la Miséricorde divine, et ce à travers quatre dévotions qu’il lui recommande d’annoncer.
1 – Réciter le chapelet de la Divine Miséricorde.
2 – Honorer l’image de Jésus Miséricordieux,
Jésus lui est apparu, portant un vêtement blanc,  la main droite levée en signe de bénédiction l’autre touchant sa poitrine. Dessous ses vêtements sortent deux grands rayons, rouge et blanc sortent de son côté, comme l’eau et le sang lors de sa mort sur la croix. Faustine fait peindre une représentation de cette vision. Jésus promet à Faustine de défendre l’âme qui aura honoré cette image.
3 – Célébrer le Dimanche de la divine Miséricorde : « Je désire que le premier dimanche après Pâques soit la Fête de la Miséricorde. / Qui s’approchera, ce jour là, de la source de vie, ( l’eucharistie ) obtiendra la rémission de ses fautes et de leurs châtiments. »
4 – Vénérer l’heure de la miséricorde :  « A trois heures (de l’après midi), implore Ma Miséricorde, tout particulièrement pour les pécheurs. Et ne fût-ce que pour un bref instant, plonge-toi dans Ma Passion, en particulier au moment où j’ai été abandonné lors de Mon agonie ! C’est là une heure de grande Miséricorde pour le monde entier. Je te laisserai partager ma mortelle tristesse ; en cette heure, Je ne saurais rien refuser à l’âme qui prie par Ma Passion ».
Quelle est donc cette miséricorde ?
« La miséricorde, c’est le chemin qui unit Dieu et l’homme, pour qu’il ouvre son cœur à l’espérance  d’être aimé pour toujours malgré les limites de notre pêché. »
« La miséricorde de Dieu n’est pas une idée abstraite, mais une réalité concrète à travers laquelle Il révèle son amour.comme celui d’un père et d’une mère qui se laissent émouvoir au plus profond d’eux mêmes par leur fils. Il est juste de parler d’un amour « viscéral ». Il vient du cœur comme un sentiment profond, naturel, fait de tendresse et de compassion, d’indulgence et de pardon. » dit le Pape François.
Miséricorde vient du latin « miser, misera, miserum » qui signifie pauvre, misérable et de « cor, cordis, » le cœur.
Miséricorde signifie donc cœur de pauvre, ou encore cœur tourné vers les pauvres. Saint Thomas d’Aquin dit « miséricorde signifie un cœur rendu misérable par la misère d’autrui. » La miséricorde consiste donc à avoir le cœur qui bat pour les pauvres. C’est la compassion pour toutes formes de souffrances ; le pardon généreux envers qui se reprend ;la patience bienveillante devant la lenteur de la conversion. C’est le cœur qui s’ouvre devant la misère du prochain.
Autrement dit, la Miséricorde c’est l’Amour infini de Dieu.
La miséricorde, c’est l’acte ultime et suprême par lequel Dieu vient à notre rencontre, qui s’exprime pleinement dans la rémission des péchés.
La miséricorde, c’est aussi ce qui habite le cœur de chacun lorsqu’il jette un regard sincère sur le frère qu’il rencontre sur le chemin de la vie. « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. » Lc 6, 36
Ce cœur est une attitude de toute la personne, un engagement de la volonté, il pousse à vouloir faire cesser la misère du prochain comme on le ferait pour la sienne.
La miséricorde de Dieu s’exprime de façon trinitaire dans son Amour infini :
– Dieu le Père nous a donné la vie par Amour, il a tout créé par la force de cet Amour.
– Dieu a envoyé son Fils par Amour pour sauver l’humanité de la mort et du péché par la manifestation suprême de cet amour, la mort et la résurrection du Christ.
– Dieu envoie son Esprit par Amour pour nous réconcilier avec Lui par le pardon des péchés.
C’est ce que nous retrouvons dans la Parole de l’absolution sacramentelle :
« Que Dieu vous donne sa miséricorde. Par la mort et la résurrection de son Fils il a réconcilié le monde avec Lui et il a envoyé l’Esprit Saint pour la rémission des péchés. Par le ministère de l’Église qu’il vous donne le pardon et la paix. »
« Recevez l’Esprit Saint. Tous ceux à qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; Tous ceux à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. » nous dit Jésus dans l’évangile de Jean entendu aujourd’hui. Jn 20, 21-23
La miséricorde va bien au-delà de la réconciliation.
Si la miséricorde conduit de manière privilégiée au sacrement de la réconciliation, elle ne se réduit pas seulement au pardon, elle est le lieu où l’on peut faire avec certitude l’expérience de cette action amoureuse de Dieu qui vient guérir le cœur de l’homme blessé par le mal qu’il est capable de commettre.
Laissons nous donc toucher par l’infinie miséricorde de Dieu, par cette manifestation de son Amour et revenons à lui pleins de joie avec un cœur contrit et converti.
Père Jean-Hugues Malraison

Baptême jour de Pâques

 Le Saint jour de Pâques, en fêtant la Résurrection de Jésus, la communauté paroissiale a participé au baptême de Lola, qui se préparait depuis plus d’un an à devenir enfant de Dieu. La Covid a retardé la date du baptême mais pas la persévérance de la nouvelle baptisée qui a eu le dernier mot.

Entourée de sa famille et de ses amis Lola a donc reçu le premier sacrement d’initiation à la vie chrétienne.
Après le baptême dans l’eau et l’Esprit Saint, elle a reçu le vêtement blanc symbole de la pureté des enfants de Dieu ; elle a ainsi pris la route à la suite de Jésus, lumière qui guide et éclaire sa vie. Son regard transfiguré par la joie de ce don qu’elle venait de recevoir faisait plaisir à voir.

Nous lui souhaitons bonne continuation en compagnie de Jésus, pour recevoir les autres sacrements de l’initiation chrétienne l Eucharistie et de la confirmation qui l’aideront à rester fidèle à ses engagements. Toute la communauté rassemblée, nombreuse en cette fête de Pâques,  a prié pour Lola et tous les catéchumènes baptisés en ce jour.

Claire et Henri De Tarlé

CHEMIN DE CROIX AVEC LES JEUNES ET LES ENFANTS

JÉSUS EST CONDAMNE A MORT

Dans cette première station, nous voyons Jésus attaché comme un malfaiteur, un bandit. Lui l’innocent qui n’a rien fait de mal. Il ne se défend pas…Il pense à tous ceux qui aujourd’hui sont traités injustement. Et il prie.

Merci Jésus pour ta patience
Aide-nous à ne pas râler quand on nous fait une remarque. 

JÉSUS EST CHARGE DE LA CROIX

Dans cette deuxième station, Jésus prend sa croix avec amour et ne se plaint pas. Grace à elle, nous sommes sauvés, délivrés, libérés et guéris.

Merci Jésus d’avoir porté ta croix avec amour.
Aide-nous à faire des efforts.

JÉSUS TOMBE POUR LA PREMIÈRE FOIS

Dans cette troisième station, Jésus n’en peut plus et tombe sur le chemin. Il nous montre comment nous relever de nos fautes par des petits efforts et demander pardon.

Merci Jésus de nous donner l’exemple.
Aide-nous à ne pas nous décourager.

JÉSUS RENCONTRE SA MÈRE

Dans cette quatrième station, sur ce chemin de douleur, Jésus rencontre sa mère. Elle est là et encourage son Fils du regard. Marie veut nous dire qu’elle est aussi près de chacun de nous dans notre vie.

Merci Marie d’être près de chacun de nous.
Aide-nous à rester toujours un ami de Jésus.

SIMON AIDE JÉSUS A PORTE SA CROIX

Dans cette cinquième station, un homme nommé Simon apporte son aide  à Jésus à porter sa croix. Tout bienfait accompli est une aide combien précieuse à notre frère et sœur dans le besoin.

Merci Simon d’avoir aidé Jésus à porter sa croix.
Jésus aide-nous à rendre service avec le sourire.

SAINTE VÉRONIQUE ESSUIE LE VISAGE DE JÉSUS

Dans cette sixième station, une femme courageuse, au milieu des soldats et la foule, se précipite pour consoler et essuyer le visage de Jésus couvert de boue et de crachats. Pour récompenser son geste, Jésus imprime l’image de son visage sur son voile.

Merci Véronique d’avoir été si courageuse !
Aide-nous Jésus à montrer que nous t’aimons

JÉSUS TOMBE POUR LA DEUXIÈME FOIS

Dans cette septième station, la croix pèse lourdement. Jésus n’en peut plus. Il tombe pour la deuxième fois. Mais il se relève.

Pardon Jésus pour tous mes péchés.
Aide-nous à comprendre que les péchés te font beaucoup de peine.

JÉSUS CONSOLE LES FILLES DE JÉRUSALEM

Dans cette huitième station, Jésus rencontre un groupe de femmes  de Jérusalem qui pleurent beaucoup. Il essaie de les consoler. Et les invite surtout à se tourner vers Dieu en évitant de faire le mal.

Merci Jésus de nous consoler quand nous sommes tristes.
Aide-nous à faire le bien pour te consoler à notre tour.

JÉSUS TOMBE POUR LA TROISIÈME FOIS

Dans cette neuvième station, presque au sommet du Calvaire, Jésus tombe une troisième fois. Avec courage, il se relève car il veut aller jusqu’au bout pour nous sauver.

Merci Jésus pour tant d’amour
Aide-nous à ne plus nous décourager !

JÉSUS EST DÉPOUILLE DE SES VÊTEMENTS

Dans cette dixième station, on enlève à Jésus tous ses vêtements. Dans cette souffrance, il prie dans le silence de son cœur. Il est né pauvre dans la crèche et il va mourir pauvre sur la croix, en obéissant à Dieu son Père, notre Père.

Merci Jésus de nous montrer l’exemple.
Aide-nous à ne pas gaspiller.

JÉSUS EST CLOUE SUR LA CROIX

Dans cette onzième station, Jésus est maintenant cloué sur la croix. C’est le moment le plus dur de ce chemin de croix. Dans sa souffrance, Jésus dit : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ! »

Merci Jésus de nous avoir pardonnés
Aide-nous à pardonner à ceux qui nous ont fait du ma

JÉSUS MEURT SUR LA CROIX

Dans cette douzième station, Jésus meurt. Il est 15h. Au pied de la croix se trouvent Marie, sa mère et Jean son disciple. Par amour pour tous les hommes, par amour pour chacun de nous, Jésus meurt pour que nous ayons la vie ; et la vie en abondance

Merci Jésus de nous avoir aimés jusque-là !
Aide-nous à ne jamais oublier que tu es mort par amour pour nous !

JÉSUS EST DESCENDU DE LA CROIX

Dans  cette treizième station, Jésus est descendu de croix. Son corps est déposé sur les genoux de Marie qui peut ainsi regarder son Fils une dernière fois. Mais Marie, comme Jésus, offre tout à Dieu. 

Merci Marie d’avoir été si courageuse !
Aide-nous à aimer Jésus comme toi !

JÉSUS EST MIS AU TOMBEAU

Dans cette quatorzième station, Jésus est mis au tombeau. C’est l’heure de la séparation, l’heure du silence. Il n’y a plus d’agitation. Dans la tristesse, Marie garde la foi dans son cœur. Elle sait que la mort de son Fils n’est pas un échec. Mais une grande victoire de l’amour. Car Jésus va ressusciter d’entre les morts.

Merci Marie d’avoir gardé la foi.
Aide-nous à faire grandir notre foi

Photos du chemin de croix de Lourdes