7ème dimanche de Pâques, année C

7ème dimanche de Pâques, année C


Entre l’Ascension et la Pentecôte, les textes de ce dimanche nous invitent à
la prière. C’est l’attitude des disciples qui sont dans l’attente la venue de
l’Esprit Saint que Jésus a promis de leur envoyer et qu’ils recevront à la
Pentecôte.
Les apôtres ont vu le Christ vivant, ressuscité monter vers le Père dans la
gloire, nous l’avons fêté jeudi. Il envoie les apôtres en mission pour annoncer
la Bonne Nouvelle partout dans le monde, pour convertir et baptiser, c’est à
dire faire entrer dans la Vie éternelle dont Jésus a ouvert à tous les portes
par sa résurrection. Et il leur promet d’envoyer l’Esprit Saint
Après l’Ascension du Seigneur, la jeune Église qui s’était constituée autour
de lui s’est trouvée désemparée, en difficulté, seuls, dans l’attente de la
venue de l’Esprit Saint pour les guider, leur donner la force d’accomplir cette
mission.
Tant qu’il était au milieu des apôtres et des disciples, Jésus était
naturellement celui qui les conduisait, qui les enseignait, qui leur indiquait
comment il fallait vivre avec lui, comment prier pour être en relation intime
avec le Père.
C’est dans la prière, l’union intime avec Dieu qu’ils trouveront la force
nécessaire.
Ainsi la prière d’Étienne, le premier martyr dans le passage des Actes des
apôtres entendue dans la 1ère lecture. Étienne a suivi Jésus jusqu’au bout
sans renoncer à sa foi, même devant la menace. Il n’a pas renié le Christ
ressuscité.
Pendant qu’on le lapide, Étienne est tourné vers Dieu dans la prière, il voit le
Christ dans sa gloire auprès de Dieu. Sa foi ne vacille pas et il reste jusqu’au
bout dans cette prière, en union avec Dieu, lui demandant de l’accueillir
« Seigneur Jésus reçois mon esprit » Avant de mourir, il demande au Père
plein de miséricorde de pardonner à ses bourreaux, comme le Christ l’avait
fait sur la croix.
« Seigneur ne leur compte pas ce péché. Et après cette parole Étienne
s’endormit dans la paix. » Il ne juge pas et ne condamne pas ses bourreaux
mais les confie à la miséricorde de Dieu.
Sa prière pendant son martyre est un modèle de confiance. Il meurt en
contemplant la gloire du Christ au ciel, en pleine communion avec Dieu, dans
une absolue fidélité.
Avec l’Évangile, nous avons une autre prière, la grande prière sacerdotale de
Jésus au coeur de l’évangile de Jean. C’est une prière qui nous fait entrer
dans l’intimité de Jésus avec son Père. Tout au long des Évangiles, nous
voyons que le Christ a régulièrement éprouvé le besoin de se retirer pour
prier son Père.
Jésus prie pour l’unité de l’humanité, pour tous les hommes qu’il est venu
sauver. « Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. »
Cette insistance de Jésus sur l’unité avec Dieu et entre les hommes qu’il
aime est un appel à faire grandir en ce monde la fraternité, le partage, la
solidarité. C’est un appel à vivre pleinement la communion d’amour qui règne
entre le Père, le Fils et l’Esprit-Saint. Cette unité n’est pas simplement de la
sympathie ou de l’amitié mutuelle. Elle devient un signe de la communion de
Dieu.
Nous reconnaissons la présence de Dieu à la manière dont nous nous
aimons les uns les autres.
Pour entrer dans cette intimité avec Dieu il nous faut suivre le Christ c’est à
dire savoir écouter cette Parole de l’Évangile de Jean :
“Si quelqu’un m’aime, il gardera ma Parole, mon Père l’aimera, nous
viendrons vers lui, pour y faire notre demeure.” C’est ce qui se passe chaque
fois que nous nous tournons vers Dieu, que nous allons communier : Dieu
vient habiter en nous, nous devenons le temple de Dieu.
Communier, c’est recevoir un don de Dieu et y consentir. Je reçois Jésus lui même
qui se donne, par amour, en nourriture afin que ma vie soit fortifiée ;
afin que je devienne un peu plus semblable à Celui que je reçois, afin que je
devienne un peu plus corps du Christ !
La communion n’est pas qu’une affaire personnelle, elle m’unit davantage
aux autres chrétiens, elle me fait devenir le corps du Christ, c’est à dire
membre de l’Église.
Ainsi, en approchant de l’autel pour communier, je m’offre aussi au Seigneur.
Je me donne à lui pour que la vie qu’il me donne puisse se déployer dans ma
propre vie, mon propre corps.
Si je communie, c’est parce que j’aime Jésus et donc que je désire garder sa
parole, vivre de sa parole, la mettre en œuvre dans ma vie, vivre de
l’Évangile. Alors, il se produira quelque chose de formidable : Jésus et son
Père vont faire de moi une demeure, un lieu où ils vont rester, ils vont habiter.
Ainsi j’aime Jésus, et pas uniquement par de simples mots mais en le
manifestant de façon concrète dans ma vie : là où je vis.
Père Jean-Hugues Malraison

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