MÉDITATION DU 25E DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE. ANNÉE « B »

Sagesse (2, 12. 17-20) ; Psaume 53 (54) ; Jacques (3, 16 – 4, 3) ; Marc (9, 30-37)

« De quoi discutiez-vous en chemin ? » Sur les routes du monde, chemin de nos vies, de quoi parlons-nous ? Qu’est-ce qui occupe nos échanges ? Que sont devenues nos conversations au sein de nos familles, fraternités, associations et groupements ? A quoi notre cœur reste-t-il attaché ?
Jésus enseigne ses disciples. Ils les éclaire sur les raisons profondes de son incarnation dans le sein virginal de Marie, mystère du salut de Dieu apporté : « Le fils de l’homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. » Au lieu de chercher à comprendre pour entrer dans l’intelligence de cette révélation et d’en faire l’orientation fondamentale de vie et d’action, les disciples, par peur de l’interroger, discutent plutôt pour savoir qui était le plus grand.
Et nous aujourd’hui ? Par peur d’être mal vu, combien parfois nous sacrifions l’Evangile sur l’autel des compromissions et des mensonges ! Par peur d’être mis à l’écart, rejeté, méprisé, catalogué, combien parfois nous préférons taire la vérité jusqu’à nier le bien pour s’intéresser, à corps perdu, à ce qui ne fait pas grandir le monde ! Par peur de se retrouver seul contre tous, combien parfois nous étouffons tout élan de service qui fait avancer l’humanité, pour nous installer dans des considérations de pouvoir (pour dominer et écraser), de savoir (pour s’enorgueillir et s’enfermer) et d’avoir (pour asservir et exploité) !
« Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d’eux… » Avoir un cœur d’enfant, c’est-à-dire avoir les dispositions de confiance, de douceur et de patience, c’est rayonner et témoigner de la lumière du Seigneur. Ce qui contrarie les orgueilleux, s’oppose aux méchants qui méditent le mal et accuse d’infidélités qui agit loin, sans et contre Dieu (cf. Livre de la Sagesse). Dans un cœur d’enfant point de jalousie, de rivalités, de parti pris, d’hypocrisie, de désirs égoïstes, de convoitises. Point de guerre ni de conflit.
Et alors, « D’où viennent les guerres, d’où viennent les conflits entre vous ? N’est-ce pas justement de tous ces désirs qui mènent leur combat en vous-mêmes ? » (cf. Epître de Saint Jacques). Voilà qui doit nous faire réfléchir. Dans le sens de nous repenser à la lumière de la Parole qui demeure un appel permanent à la conversion ; pour une vie pleine de Dieu : de foi, d’espérance et d’amour. Père Davy B. B.

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