Comprendre les règles de grammaire par l’évangile…

La grammaire française n’est pas facile à apprendre pour les écoliers. Arrivés au collège, voire au lycée, ils n’en n’ont toujours pas (ou presque…) assimilé la complexité. Pourtant, la plupart des règles s’explique, et il faut remonter à la mise en place de ces règles, au tournant du XVIème siècle.

Au XVIème siècle, les grammairiens ont donc eu la charge de fixer la langue française. Très croyants pour la totalité d’entre eux, ils ont tenté de questionner l’évangile pour définir les règles.

C’est l’évangile de Saint Luc, (chapitre 12, verset 15) qui a été considéré comme décisif. Le Christ dit « Gardez-vous bien de toute avidité, car la vie de quelqu’un ne dépend pas de ce qu’il possède ».
Les grammairiens, humanistes pour la plupart, et suivant cette affirmation du Christ, en ont déduit qu’il n’était pas possible de faire accorder le verbe avoir.
Ainsi donc, le verbe être s’accorde « l’important c’est ce que je suis » mais pas le verbe avoir : « ce que j’ai n’est pas important ».
Poussant la discussion plus à fond, l’un d’eux a fait remarquer que lorsque le complément d’objet direct est placé avant le verbe, l’appartenance (l’avoir) ne coulait pas de source ; et  ils ont donc décidé de faire accorder : La fleur que j’ai cueillie.

Dommage que l’explication ne soit plus enseignée ; l’évangile est un trésor pour bien des choses….

Thierry MERLE

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