Homélie du 4ème dimanche de l’Avent Année C
Depuis quatre semaines, nous contemplons les bienfaits de l’action de Dieu envers
notre humanité. Nous constatons de semaine en semaine que Dieu est toujours à
l’œuvre dans nos vies. Ce dernier dimanche de l’avent nous permet de dire que
Dieu tient sa promesse, il est de plus en plus proche de notre monde, il vient
jusqu’à nous, il prend un corps semblable au nôtre et il nait d’une femme.
Les parents qui attendent un enfant se demandent quel nom ils lui donneront. Le
garçon ou la fille qui va naître portera toute sa vie le nom que sa famille aura
choisi avec amour. Le nom ou prénom que Jésus porte dit et trace déjà sa mission.
Dans l’évangile de ce dimanche, on sent chez Marie une urgence, celle de
communiquer la bonne nouvelle : elle portait en son sein le plus beau cadeau de
Dieu à l’humanité, le Christ sauveur, la lumière du monde, le « soleil levant qui
vient visiter ceux qui gisent dans les ténèbres de la mort ». Marie entra donc dans
la maison et salua sa cousine Élisabeth. Par sa visite, Marie inonde de bonheur la
vie et le cœur d’Élisabeth, elle fait même danser de joie l’autre enfant, Jean, dans
le sein de sa mère.
Alors, Élisabeth s’exclame : « Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon
seigneur vienne jusqu’à moi ? » L’histoire de notre salut depuis lors est jalonnée
de ces visitations. « Heureuses celles et ceux qui ont cru… » Oui, merveilleux
mystère de la visitation !
Une « visitation » qu’est-ce que cela signifie ? C’est Dieu qui entre dans notre vie,
c’est Dieu qui nous touche par la présence de quelqu’un qu’il nous envoie et dont
la visite change la couleur de notre vie… Voilà deux mères : elles s’accueillent
comme un cadeau, se regardent et s’embrassent ; elles s’écoutent, s’admirent et
se partagent leur joie de croire à l’impossible et de donner la vie à deux enfants
dont le plus jeune va changer le monde. Et oui, Dieu est là ! et là, où la vie jaillit,
là ou elle renait et reprend espoir, on trouve des femmes, des mères, on trouve
Marie.
Et cela se passe non pas au temple où à l’Église, mais chez Vous, autour d’un café
ou d’une tarte… d’un bon repas.
Noël, c’est Dieu qui vient nous visiter et habiter chez nous. A nous d’accueillir ce
bonheur pour nous et, ensuite, de le porter aux autres. Puissions-nous, comme
Marie, accueillir Jésus en nos cœurs, en nos corps à l’occasion de Noël. Accueillir
Dieu en nous, c’est aussi l’accueillir à travers ceux et celles qu’il nous permet de
croiser sur nos routes humaines. Alors, heureux, heureuses serons-nous de croire
en ceux et celles qui nous parlent du sauveur. Amen.
Père Armand
HOMÉLIE DU 3e DIMANCHE DE L’AVENT C
Les lectures bibliques de ce dimanche nous annoncent une bonne nouvelle.
Il n’y a qu’à sortir pour réaliser que notre monde de consommation nous invite déjà à célébrer Noël à travers des achats. Mais il ne suffit pas de mettre un beau sapin et de belles lumières pour manifester cette joie de Noël, car la vraie joie, celle qui vient de Dieu, est infiniment plus profonde. Elle s’approfondit dans la prière et la patience du temps de l’Avent que nous devons vivre entièrement sans compromis ni compromission. Bref, cette joie est le signe de l’espérance en chaque chrétien.
C’est ce message que nous trouvons dans le livre du prophète Sophonie (première lecture). Il s’adresse à un peuple démoralisé qui se traîne à travers le désert. Le prophète adresse des paroles très fortes : « Pousse des cris de joie… Réjouis-toi… Bondis de joie ». La raison de cette joie c’est la présence de Dieu au milieu de son peuple. Cette annonce de Sophonie est révélatrice pour nous car elle contient déjà le motif de joie de l’évènement que nous nous préparons à vivre : l’Emmanuel, Dieu avec nous. C’est donc encore et toujours la même présence de Dieu au milieu de son peuple qui est célébrée.
C’est aussi cet appel à la joie que nous trouvons dans la lettre de saint Paul aux Philippiens dans la 2e lecture. Au moment où il écrit cette lettre, Paul est en prison. Mais il sait que rien ne peut le séparer de l’amour qui est en Dieu. D’où l’invitation pressante qu’il nous lance à vivre joyeux et pleins d’espérance.
Toutefois, c’est finalement saint Luc dans l’Évangile qui nous indique le chemin qui mène à cette joie profonde. Ce chemin, c’est celui qu’empruntent les foules nombreuses et variées, et qui les conduit jusqu’au désert, à la rencontre de Jean-Baptiste. Au bout de leur démarche, une seule question résonne à travers le texte : « Que devons-nous faire ? » Cette question, nous devons nous aussi nous la poser. Oui, si nous voulons vraiment accueillir l’Emmanuel, nous ne pouvons pas nous contenter de belles paroles. Car déjà, au quotidien, quand on se prépare à accueillir un personnage important, on fait tout ce qu’il faut pour qu’il soit bien reçu. Bien plus, Celui qui est annoncé par Jean-Baptiste est infiniment plus important : c’est le Sauveur, “Dieu avec nous”. Alors que devons-nous faire ?
Remarquons déjà qu’il ne s’agit pas de savoir ce que les autres doivent faire (ce que mon époux doit faire, ce que mes enfants doivent faire, Ou encore ce que l’Église doit faire, etc.). Non. Qu’est-ce que « nous » devons faire ensemble ?
Il ne s’agit pas non plus de savoir ce que nous devons penser ou ce que nous devons croire. Juste que devons-nous faire ?
Eh bien justement à travers la réponse de Jean, nous comprenons finalement que nous ne devons rien faire car nous devons plutôt nous laisser faire !
En effet, lors des Journées Mondiales de la Jeunesse de l’an 2000, saint Jean Paul II, citant sainte Catherine de Sienne, disait aux jeunes : « Si vous êtes ce que vous devez être, vous mettrez le feu au monde ».
Frères et sœurs, c’est de ce feu que nous devons brûler, c’est Lui que nous devons laisser faire dans notre vie si nous voulons être productifs. La conversion, c’est accepter de se mettre à l’écoute de l’Esprit Saint qui éclaire notre conscience et guide nos actions. Le moteur de la charité, c’est l’Esprit Saint Lui-même qui rejoint chacun dans son état de vie et lui révèle la volonté de Dieu, comme le fait Jean-Baptiste pour chaque catégorie sociale dans l’Évangile. C’est d’ailleurs ce même feu qu’il annonce en désignant Jésus qui Seul nous accorde ce second baptême dans Son Esprit. Ce feu, nous y avons tous été plongés le jour de notre baptême, mais par le péché, nous le laissons sommeiller en nous…
Aujourd’hui, les signes des temps ne sont guère plus favorables qu’au temps de Sophonie, de Paul ou de Jean Baptiste. Spécialement pour ceux qui vivent dans l’angoisse et subissent toutes sortes d’épreuves. Même la joie de croire est devenue un véritable défi, et les témoignages de Sophonie ou de Paul paraissent insuffisants à nous faire espérer.
Et pourtant, c’est au cœur de ce monde de froideur et en perdition que le Baptiste nous invite à brûler du feu de l’Esprit-Saint qui éclaire les consciences et réchauffe les cœurs. Jean ne donne pas une liste exhaustive d’actions à mener, mais au moins avec lui, nous découvrons que l’urgence de la conversion est universelle, car c’est en se convertissant que « tout homme verra le salut de Dieu ».
Prions donc mes frères, mes sœurs, afin que cette Eucharistie de la Joie affermisse notre foi, consolide notre espérance et rende inventive notre charité !
Père Paul KONKOBO
En ce 2ème dimanche de la marche vers Noël, relisons ce passage d’évangile qui cite le prophète Isaïe : Voix de celui qui crie dans le désert :Préparez le chemin du Seigneur,rendez droits ses sentiers.Tout ravin sera comblé,toute montagne et toute colline seront abaissées… et tout être vivant verra le salut de Dieu.
Voici un texte on ne peut plus actuel : Voix de celui qui crie dans le désert… Inutile de dire que c’est bien à nous que cela peut s’adresser aujourd’hui, dans un monde occidental plus éloigné du Créateur qu’il ne l’a jamais été, avec cette parole de Dieu inconnue pour beaucoup…
Préparez le chemin du Seigneur… ce terme du chemin est central dans notre foi chrétienne : « Je suis le chemin » nous dira le Christ ; « Pour aller où je vais, vous savez le chemin » dira t-il à Thomas… Mais avant de préparer le chemin du Seigneur, encore faut-il être certain d’être nous-mêmes sur ce chemin. Frères et sœurs, sommes-nous sûrs d’être sur un chemin, ou pensons nous plutôt, comme tant d’autres, que nous sommes fruits du hasard, un hasard qui provient lui-même d’un hasard puis d’un autre hasard, et qui se perd dans la buée de notre intelligence.
Chemin ou hasard ? Qu’est ce qui nous parle le mieux ? Qu’est ce qui fait le plus sens ? Qu’est ce qui permet une meilleure explication de l’homme ? Qu’est ce qui permet de mieux expliquer notre raison d’être et de mieux transmettre ? Le hasard est-il digne de confiance ? Un chemin va toujours quelque part ; toujours. Et pour qu’il mène vers le Seigneur, encore faut-il lui préparer ce chemin pour qu’il advienne. Générations après générations il faut le préparer ce chemin, le rendre droit. La foi se transmet et il ne nous faut pas faillir. Ainsi, la fête de Noël qui se profile pourra prendre tout son sens.
Tout ravin sera comblé, toute montagne et toute colline seront abaissées. En ce début de XXIème siècle nous sommes cernés par les ravins, que dis-je, les précipices qui semblent nous cerner : démographie en certains espaces incontrôlée ; ressources finies dans un monde fini et dont on commence à en voir le bout ; climat qui part à la dérive et dont il nous est impossible de revenir en arrière ou difficile d’en actionner les freins. Tout cela, ce sont des montagnes à aplanir, avec des moyens qui nous semblent hors de portée. Hors de portée… si nos ôtons la confiance au Dieu créateur. Mais si nous respectons la création qu’il a mise sous nos pieds, si nous suivons son évangile qui nous dit tout de la vie, tout de l’homme et tout de notre comportement adulte et responsable, alors les ravins pourront se combler et les montagnes s’abaisser. Dans le concert des nations, il est révélateur que seul le pape François donne un discours audible sur l’ensemble de ces questions fondamentales.
Frères et sœurs, prenons confiance avec cette introduction entendue dans la 1ère lecture : Jérusalem, quitte ta robe de tristesse et de misère, et revêts la parure de la gloire de Dieu pour toujours… Oui, la Gloire de Dieu elle est justement là, et à notre portée. Dieu nous donne les moyens dont nous avons besoin pour le suivre, lui et son évangile. Dans ce monde où le ciel paraît tout gris, l’évangile vient nous ouvrir un coin de ciel bleu. Si au cours des dimanches de l’Avent, la lumière va se faire plus intense pour nous montrer Noël, notre ciel deviendra lui aussi d’un bleu d’azur si nous donnons notre confiance au Seigneur.Oui, viens Seigneur Jésus, viens sauveur des païens que nous sommes, viens aplanir nos montagnes des soucis de la vie, viens combler les fossés de nos peurs, viens dans cette crèche pauvre et minable pour nous dire que Dieu sait nous rejoindre dans nos humanités les plus profondes. Oui Seigneur, viens, nous t’attendons !
Thierry Merle, diacre.
Homélie pour le 1er dimanche de l’Avent C
Aujourd’hui, nous entrons dans le temps de l’Avent, cette période de préparation qui nous conduit à Noël, la fête de l’Incarnation. L’Avent est un temps d’attente, mais pas une attente passive. C’est une attente active, un moment où nous sommes invités à veiller et à nous préparer à rencontrer le Seigneur, non seulement à Noël, mais aussi à la fin des temps et dans notre quotidien.
1. L’Avent : un temps d’espérance
Dans la première lecture, le prophète Jérémie annonce une promesse : celle d’un « germe juste » qui surgira pour rétablir la justice et la paix. Cette prophétie prend tout son sens dans le contexte de l’Avent. Elle nous rappelle que Dieu est fidèle et qu’il accomplit toujours ses promesses, même si parfois l’attente semble longue.
L’espérance est au cœur de l’Avent. Cette espérance n’est pas une simple illusion ou un optimisme naïf. C’est une confiance profonde que Dieu agit dans l’histoire et dans nos vies, même lorsque tout semble obscur.
2. Les signes des temps : appel à la vigilance
Dans l’Évangile, Jésus nous parle avec des mots forts : « Redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche. »
Ces paroles résonnent comme une invitation à ne pas céder à la peur ou à la passivité, même au milieu des turbulences. Les images apocalyptiques que Jésus utilise – des signes dans le ciel et des angoisses sur la terre – sont là pour réveiller notre conscience et nous rappeler l’urgence de rester éveillés.
Nous vivons dans un monde où distractions, préoccupations et excès peuvent facilement étouffer notre relation avec Dieu. Aujourd’hui, beaucoup de « signes des temps » peuvent nous troubler : crises écologiques, conflits, inégalités… Ces réalités sont un appel à ne pas nous endormir dans la routine ou l’indifférence. Elles nous rappellent que nous avons une mission : celle d’être des témoins de l’espérance et de la paix. Et Jésus nous avertit : « Prenez garde que votre cœur ne s’alourdisse… restez éveillés et priez. »
Jésus nous demande de veiller et de prier pour ne pas nous laisser surprendre par ce jour. Veiller, c’est vivre chaque jour en présence de Dieu, en restant fidèle à l’amour et à la justice. Veiller, c’est avoir un cœur disponible, prêt à accueillir le Seigneur à chaque instant. Cela demande une discipline spirituelle : la prière, la méditation de la Parole de Dieu, et une attention envers les besoins de nos frères et sœurs.
3. L’amour comme chemin de préparation
Saint Paul, dans la deuxième lecture, donne un conseil pratique pour cette attente active : « Que le Seigneur vous fasse grandir et abonder dans l’amour les uns envers les autres. »
L’amour est le véritable chemin pour nous préparer à la venue du Christ. Aimer, c’est faire grandir en nous et autour de nous les signes du Royaume de Dieu. À travers nos gestes d’attention, de pardon, de solidarité et de générosité, nous anticipons déjà la lumière de la venue du Sauveur. Cette croissance dans l’amour est le meilleur moyen de nous préparer à la venue du Seigneur. Aimer, c’est devenir semblable à Dieu, qui est Amour.
Cet amour ne se vit pas seulement à Noël, mais tout au long de notre vie. Le temps de l’Avent est une période privilégiée pour demander au Seigneur de renouveler en nous un cœur aimant et attentif.
En ce début d’Avent, posons-nous une question : comment puis-je vivre ce temps comme une véritable préparation ? Peut-être en prenant un moment chaque jour pour prier et méditer la Parole de Dieu. Peut-être en simplifiant ma vie pour laisser plus de place à l’essentiel. Peut-être en cherchant des moyens concrets d’aimer davantage autour de moi.
Le Seigneur vient, et il vient pour nous sauver. Préparons nos cœurs pour l’accueillir, non avec peur ou inquiétude, mais avec joie et espérance.
Chers frères et sœurs, le temps de l’Avent est un cadeau. C’est l’occasion de réorienter nos vies vers le Seigneur, de nous recentrer sur ce qui compte vraiment. Que retenir pour ce premier dimanche de l’Avent ? Trois attitudes peuvent nous guider :
L’espérance : croire que Dieu accomplit ses promesses, même au cœur des épreuves.
La vigilance : rester éveillés, ouverts à la présence de Dieu dans notre vie.
L’amour : préparer la venue du Christ en vivant la charité au quotidien.
Alors, en ce début d’Avent, levons les yeux et relevons la tête, car notre salut est proche. Que ce temps d’attente nous transforme et nous rapproche de Celui qui vient pour nous sauver.
Que la Vierge Marie, qui a attendu dans la foi et l’espérance la venue du Sauveur, nous accompagne dans ce temps d’Avent. Levons la tête, car notre rédemption est proche !
Amen.
Père Aimé MALELA
DÉCEMBRE
Que Vienne les dimanches de Rorate
Chers paroissiens, comme vous le savez déjà, le premier jour du mois de décembre tombe un dimanche et c’est le 1er dimanche de l’Avent. Nous entrons sans doute dans une nouvelle période liturgique appelée l’Avent, qui nous prépare à un grand événement de notre vie et de notre foi chrétienne : Noël.
L’Avent est souvent une période courte, et si nous n’y prenons pas garde, nous risquons de passer à côté de l’essentiel de ce qui nous est demandé : nous n’avons que trois (3) dimanches, et le quatrième nous mènera directement à la semaine de Noël. Le message central de l’Avent est la conversion du cœur, pour apprendre à aimer et à prier. Que de grâces à recevoir. Après avoir consulté nos paroissiens et écouté ce que l’Esprit Saint nous dit sur nos deux paroisses, c’est le bon moment pour nous renouveler dans le Seigneur et nous laisser envoyer en mission.
Entrons ensemble dans ce temps de renouveau qui commence le premier dimanche de l’Avent, avec la nouvelle année liturgique.
Le deuxième dimanche de l’Avent tombe le 8 décembre, jour de la fête de l’Immaculée Conception. Ce même jour, lors de la messe dominicale à Anjou, notre évêque, Jean-Marc Eychenne, présidera la cérémonie de mon installation comme nouveau curé et Pasteur de nos paroisses.
La fin de ce mois, avec ses joies et ses peines, marque la fin de l’année 2024 et le début d’une nouvelle année. Le pape François a déclaré 2025 année jubilaire, avec l’ouverture de la Porte Sainte. Le thème de ce Jubilé sera « Pèlerins de l’espérance ». C’est l’occasion pour nous, en ce temps de l’Avent, de nous préparer et de redécouvrir la pédagogie de l’espérance, non pas une espérance qui nous enferme dans un entre-soi chrétien, mais une espérance qui nous ouvre aux joies et aux peines de notre monde.
Que le Seigneur nous donne aussi, au niveau de notre Église locale, la grâce et l’intelligence d’entrer dans cette année diocésaine d’écoute et de discernement communautaire que notre père évêque nous invite à entreprendre et à vivre.
N’attendons donc pas trop longtemps, et ne traînons pas les pieds, pour prier et vivre le sacrement du pardon, pour exprimer notrefoi en celui qui, à Noël, s’est fait l’un de nous, pour rendre Dieu présent dans notre monde assoiffé de paix.
Père Armand MOUDILOU.
Curé de la paroisse.
OCTOBRE
Pour notre paroisse, « Montre-nous ta voie, Seigneur, pour que nous marchions dans ta vérité ». Ps 85, 11.
Le verset 11 du Psaume 85/86 est une prière du roi David dans laquelle il demande à Dieu de le guider sur le chemin de la vérité et d’affermir son cœur afin qu’il craigne son nom. Dans ce verset, David reconnaît que ce n’est que par Dieu qu’il peut trouver le bon chemin et vivre dans la vérité. C’est une prière sincère et humble qui reflète le besoin de l’homme de chercher Dieu en toutes choses.
Lorsque nous demandons à Dieu de nous montrer son chemin, nous reconnaissons que nous n’avons pas toutes les réponses et que nous avons besoin de sa direction. La voie de Dieu est la voie de la vérité et ce n’est qu’à travers elle que nous pouvons trouver le vrai bonheur et la paix. En apprenant la voie de Dieu, nous pouvons prendre des décisions qui profitent non seulement à nous mêmes, mais aussi aux autres et à la société dans son ensemble.
C’est avec ces belles paroles du psalmiste que je me tourne vers vous, chers paroissiens, pour vous rejoindre à travers ce bulletin paroissial mensuel. Comme vous le savez, du 2 au 27 octobre, s’ouvre la deuxième session de la démarche synodale 2021-2024 pour notre Église universelle et pour chacun des baptisés, « pour une Église synodale, de communion, de participation, de mission ».
Dans le même esprit, notre évêque Jean-Marc Eychene a demandé à notre diocèse d’ouvrir un temps « d’écoute, puis d’action ».
(Lettre du 21 juin 2024).
Le mardi 17 septembre, dans la salle paroissiale aux Cités, nous avons réuni les deux équipes paroissiales, priant et s’écoutant mutuellement pour entendre et discerner ce que Dieu nous dit sur la fécondité de la mission dans notre paroisse. Voici les fruits de notre rencontre : Pour demander à Dieu une vision claire de ce que nous pouvons faire et la force de l’accomplir, nous avons organisé deux rencontres de prière, de célébration et de fraternité.
Dans nos agendas : deux rencontres. La paroisse Notre Dame fêtera la rentrée paroissiale le dimanche 20 octobre à l’Église d’Anjou, et la paroisse Saint-Pierre fêtera la rentrée paroissiale le 27 octobre à l’Église du péage de Roussillon.
Nous nous confions au Seigneur et rendons grâce avec la communauté des Carmélites de Surieu, qui fête cette année 40 ans de leur présence lumineuse dans notre région et dans notre Église diocésaine. Prions les uns pour les autres, pour qu’ensemble nous apprenions à discerner les appels de Dieu pour notre région et à y répondre de manière appropriée. Que le Seigneur nous bénisse et nous accompagne chaque jour sur notre chemin, en ce nouveau mois d’octobre, que l’automne vienne avec douceur !
Père Armand Silaho Moudilou.
Curé de la paroisse.
SEPTEMBRE
« Allons dans les villages voisins, afin que j’y annonce aussi la Bonne Nouvelle ; c’est pour cela que je suis sorti ».
Je voudrais centrer ma réflexion sur le verset 39 du premier chapitre de l’Évangile de Marc, qui souligne sans aucun doute l’urgence d’annoncer l’Évangile dans tous les coins du monde. Dans les versets précédents, les disciples, certainement poussés par le peuple, sortent à la rencontre de Jésus, heureux des miracles qu’il a accomplis, pour lui dire que tout le monde le cherche et qu’il doit donc rester dans cette ville pour perpétuer non seulement sa présence, mais aussi et surtout l’œuvre de salut accomplie par sa puissance divine. En réalité, la réaction du peuple est purement égocentrique. Mais Jésus voulait que toutes ces grâces atteignent aussi les autres villes, pour le bénéfice de tous. C’est pourquoi il a invité ses disciples à aller ailleurs. Cet ailleurs, qui n’est autre que les villes voisines, pour respecter la sémantique du texte, souligne l’universalité de la mission évangélisatrice.
La mission du prêtre s’inscrit sans doute dans ce désir de Jésus. C’est pourquoi les prêtres passent peu de temps dans les paroisses, car ils sont toujours appelés à aller ailleurs. Dans mon cas donc, comme vous le voyez, après dix (10) ans de ministère à La Mure et six (6) ans à La Trinité, je me présente à vous en cette année pastorale pour répondre à l’appel de Jésus et concrétiser son désir dans notre paroisse. Cependant, je suis reconnaissant pour tout le travail évangélique que les prêtres qui m’ont précédé ont fait et continuent de faire. C’est pourquoi je voudrais prendre le temps de considérer ce que l’Esprit a fait à travers leur ministère, à la lumière des charismes différents et variés qui ont été et sont encore les leurs. Je voudrais poursuivre ce chemin avec vous à travers les belles rencontres, les moments de convivialité, les partages d’évangile que nous aurons, et je l’espère.
Je suis venu me glisser dans la longue tradition de cette contrée avec ma couleur. Je suis venu avec le sourire de Dieu, pour que notre communauté paroissiale garde sa jeunesse évangélique et continue à grandir. Nous apprendrons à nous connaître avec patience et nous marcherons ensemble avec les yeux fixés sur Jésus, car il est là pour faire
passer nos fièvres et guérir nos corps malades à cause de nos multiples doutes et quelquefois de notre manque d’engagement évangélique. Puisse le Seigneur bénir nos communautés paroissiales.
Père Armand Moudilou