Le Saint Sacrement

Il est des vocabulaires dans l’Église que l’on peut trouver compliqués voir obscurs…
La fête du Saint Sacrement ne parle peut être à pas beaucoup de monde dans notre société… et pourtant, il n’y a rien de plus concret que cette fête qu’il nous est donné à vivre.

Il est des vocabulaires dans l’Église que l’on peut trouver compliqués voir obscurs…
La fête du Saint Sacrement ne parle peut être à pas beaucoup de monde dans notre société… et pourtant, il n’y a rien de plus concret que cette fête qu’il nous est donné à vivre.

Hier, c’était la « Fête- Dieu » matérialisée par l’ostensoir qui parcourait les rues de nos villages, et qui faisait halte dans telle ou telle maison que l’on savait pieuse.

Aujourd’hui, si cette fête s’est repliée dans les églises, c’est toujours le corps du Christ qui nous est donné à voir et à vivre.
« Prenez et mangez, ceci est mon Corps » nous à dit Jésus. Faire mémoire « en vrai » du don de toute sa personne devrait suffire à nous rendre pleinement heureux.
Souvent, on entend que les chrétiens n’ont pas assez les pieds sur terre. C’est plutôt l‘inverse. Tout ce qui nous est donné à vivre est profondément humain, enraciné dans le terreau de la vie des hommes. Et l’on se ressource par l’Eucharistie du dimanche, où le Christ ne fait pas moins que le don de son propre corps.
« Je suis le pain Vivant descendu du Ciel » Savons-nous savourer à son juste goût ce que le Christ nous donne ?

Jeudi de l’Ascension à Ville-sous-Anjou

«  Il ne s’agit pas de rester là, à « regarder le ciel » à la suite des Disciples, c’est à nous qu’il revient aujourd’hui d’être les témoins de la Bonne Nouvelle. »

Ce jeudi de nombreux fidèles se sont rassemblés à l’église de Ville-sous-Anjou pour fêter l’Ascension. Un rassemblement intergénérationnel dont nous ne pouvons que nous réjouir pour l’avenir de notre communauté, le nombre de jeunes parents qui viennent communier avec leur enfant dans les bras est un signe fort.

Jésus a envoyé ses disciples dans le monde entier, proclamer la Bonne Nouvelle du royaume de Dieu. Cette mission reste toujours actuelle, elle est confiée à nos communautés. A nous de la remplir autour de nous, par nos paroles et nos actes, en cultivant l’amour fraternel.

Des jeunes adultes demandent le baptême…

Après avoir connus un demi-siècle de déchristianisation, les Français renoueraient-ils avec la foi qui a été celle de tous leurs ancêtres depuis 1500 ans…au moins ?

A Pâques, les médias se sont fait largement l’écho d’un regain marqué des baptêmes d’adultes en France, et c’est ce que nous observons, dans notre modeste paroisse Notre Dame des Sources. Modeste, oui, mais active et bien vivante !

Aussi n’est-il pas surprenant que chez nous aussi, de jeunes adultes frappent à la porte de l’Église. Et c’est ce qui s’est passé ce dimanche 28 avril. Alors que s’ouvraient la célébration, Alexis, Antoine, Charlène, Laura, Lucas, Thomas et Valérie ont frappé à la porte de l’église d’Anjou, accompagnés de leurs ainés dans la foi, pour demander leur admission dans l’Église.

Selon un rite simple mais profond de signification, ils ont répondu aux questions posées par Thierry, diacre, et ils ont répondu « Nous demandons à avoir la foi ! ».

En signe d’admission dans l’église, le Père Jean Hugues et Thierry leur ont tracé le signe de croix sur le front et sur le cœur, tandis que leur accompagnant avait la main posée sur leur épaule gauche…celle du cœur.

Nous souhaitons à Alexis, Antoine, Charlène, Laura, Lucas, Thomas et Valérie un beau parcours en vue du baptême ; parcours qui leur permettra de s’engager derrière le Christ, lui qui est notre chemin, lui qui est vérité… lui qui nous donne l’accès à la vie éternelle.

Christ est ressuscité Alléluia !

C’était par ces mots qui parcourraient la Galilée il y a 2000 ans, que la messe de Pâques s’est ouverte à Anjou dimanche dernier.

Une église comble pour fêter la résurrection du Christ, résurrection qui préfigure la nôtre et celle de tout homme. Les chants particulièrement festifs, une assemblée attentive et joyeuse, mais aussi nombre d’enfants et de jeunes présents, que la foi en Jésus Christ interpelle, tout cela a marqué cette belle messe de Pâques. Et puis, il faut le dire, outre ces visages qui nous sont familiers au fil des dimanches, il y avait tous les autres, qui, en l’espace d’une célébration chantaient avec nous « Christ est ressuscité Alléluia ! »

Remerciement à tous ceux qui œuvrent pour que notre paroisse soit toujours plus accueillante et rayonne encore davantage sa foi. Et osons l’écrire : après plusieurs décennies ou le recul de la foi semblait inéluctable, c’est aujourd’hui un frémissement sensible qui s’opère. C’est très visible lors de la messe dominicale à Anjou où THIEnombre de jeunes, nouveaux dans la foi, frappent à la porte de notre église pour demander une bénédiction, pour poser une question, et parfois… et de plus en plus souvent, pour s’engager pour un parcours baptême…

Oui, Christ est ressuscité, et il appelle à sa suite tous ceux qui laissent leur certitude individuelle pour se poser la question « Qui suis-je ? ». Le Christ est là pour nous répondre et nous faire entrer dans sa joie.
Thierry Merle Diacre

HOMÉLIE DU DIMANCHE DES RAMEAUX

Avec le dimanche des rameaux, commence la semaine Sainte. Les offices de cette semaine sont les plus beaux, les plus significatifs de l’année. Ce sont des évènements qui ont donnés naissance à cette semaine et les plus importantes de toute l’histoire humaine.
L’atmosphère qui ressort du récit évangélique est joyeuse et festive, et derrière les chants d’acclamations qui accompagnent l’entrée du Christ dans la ville sainte s’annonce déjà son triomphe définitif sur la mort et le péché durant la nuit pascale. Mais le climat change avec les lectures de la messe qui mettent en relief les conditions nécessaires pour que ce triomphe puisse s’opérer. Comme le dit Saint Bernard : « Si la gloire céleste se trouve présentée dans la procession, dans la messe se trouve manifestée quelle route nous devrons emprunter pour la posséder. »
Cette route que nous pouvons contempler dans la personne même du Christ est celle de l’abaissement et de l’humilité, celle de l’obéissance filiale, de l’abandon entre les mains du Père, celle du don total par amour jusqu’à mourir sur la Croix.
L’hymne de l’épître aux Philippiens dans la deuxième lecture est peut-être le passage qui nous décrit cela de la façon la plus aboutie : « Le Christ Jésus, lui qui était dans la condition de Dieu, n’a pas jugé bon de revendiquer son droit d’être traité à l’égal de Dieu ; mais au contraire, il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur. Devenu semblable aux hommes et reconnu comme un homme à son comportement, il s’est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu’à mourir, et à mourir sur une croix. »
Oui, Jésus est bien le Messie – Serviteur souffrant, annoncé par le prophète Isaïe, qui ne s’est pas révolté, qui ne s’est pas dérobé ; qui a présenté son dos à ceux qui le frappaient, et ses joues à ceux qui lui arrachaient la barbe ; qui n’a pas protégé son visage des outrages et des crachats selon la description de la première lecture. Mais c’est par ses souffrances que nous sommes sauvés, souffrances qui ne sont que le prolongement de son acte d’obéissance parfaite au Jardin des Oliviers.
Car c’est bien là que se joue notre salut. En communiant humainement à la volonté divine du Père, Jésus rétablit notre nature humaine dans une relation filiale avec le Père.
En choisissant d’entrer dans sa Passion et de la vivre jusqu’au bout, il exprime son abandon total entre les mains de son Père. Jésus nous sauve en accomplissant dans une nature humaine l’existence filiale parfaite.
La foule a salué Jésus qui entrait à Jérusalem. Mais la même foule qui criait « Hosanna » et « Béni soit celui qui vient » criera « Crucifie-le » ! Il y a dans la vie des moments où il est facile de se laisser entraîner à suivre et à acclamer Jésus. Mais saurons-nous reconnaître le visage du Christ dans notre quotidien ? Le suivrons-nous lorsque ce choix impliquera de porter la Croix ? Les textes de ce dimanche nous invitent à nous interroger sur notre attachement au Christ. Nous le reconnaissons et l’acclamons comme notre Roi, notre Sauveur, notre Rédempteur. Notre attitude devant la Croix, quand elle se proposera à nous, sera pourtant révélatrice de ce que représentent réellement pour nous ces titres que nous lui attribuons. Les textes de ce jour nous apprennent que le plus fondamental peut-être c’est d’entrer toujours davantage dans la même intimité, la même communion de volonté avec Jésus que celle qu’il entretenait avec son Père. C’est une invitation à prier toujours plus et toujours plus intensément. C’est, en effet, dans la prière seule, comme Jésus à Gethsémani, que nous trouverons la force de choisir et non pas de subir nos croix dans le don total de nous-mêmes. L’enjeu est de taille car c’est ici que se joue l’avènement du Royaume de Dieu.
« Seigneur, fais-nous la grâce, durant cette semaine sainte, d’être renouvelés dans notre attachement à ta personne. Fais-nous la grâce de savoir te contempler et t’écouter dans ta Passion, t’écouter parler à notre cœur, t’écouter nous dire : « Tu comptes beaucoup pour moi. »

Père Paul KONKOBO