Christ est ressuscité Alléluia !

C’était par ces mots qui parcourraient la Galilée il y a 2000 ans, que la messe de Pâques s’est ouverte à Anjou dimanche dernier.

Une église comble pour fêter la résurrection du Christ, résurrection qui préfigure la nôtre et celle de tout homme. Les chants particulièrement festifs, une assemblée attentive et joyeuse, mais aussi nombre d’enfants et de jeunes présents, que la foi en Jésus Christ interpelle, tout cela a marqué cette belle messe de Pâques. Et puis, il faut le dire, outre ces visages qui nous sont familiers au fil des dimanches, il y avait tous les autres, qui, en l’espace d’une célébration chantaient avec nous « Christ est ressuscité Alléluia ! »

Remerciement à tous ceux qui œuvrent pour que notre paroisse soit toujours plus accueillante et rayonne encore davantage sa foi. Et osons l’écrire : après plusieurs décennies ou le recul de la foi semblait inéluctable, c’est aujourd’hui un frémissement sensible qui s’opère. C’est très visible lors de la messe dominicale à Anjou où THIEnombre de jeunes, nouveaux dans la foi, frappent à la porte de notre église pour demander une bénédiction, pour poser une question, et parfois… et de plus en plus souvent, pour s’engager pour un parcours baptême…

Oui, Christ est ressuscité, et il appelle à sa suite tous ceux qui laissent leur certitude individuelle pour se poser la question « Qui suis-je ? ». Le Christ est là pour nous répondre et nous faire entrer dans sa joie.
Thierry Merle Diacre

HOMÉLIE DU DIMANCHE DES RAMEAUX

Avec le dimanche des rameaux, commence la semaine Sainte. Les offices de cette semaine sont les plus beaux, les plus significatifs de l’année. Ce sont des évènements qui ont donnés naissance à cette semaine et les plus importantes de toute l’histoire humaine.
L’atmosphère qui ressort du récit évangélique est joyeuse et festive, et derrière les chants d’acclamations qui accompagnent l’entrée du Christ dans la ville sainte s’annonce déjà son triomphe définitif sur la mort et le péché durant la nuit pascale. Mais le climat change avec les lectures de la messe qui mettent en relief les conditions nécessaires pour que ce triomphe puisse s’opérer. Comme le dit Saint Bernard : « Si la gloire céleste se trouve présentée dans la procession, dans la messe se trouve manifestée quelle route nous devrons emprunter pour la posséder. »
Cette route que nous pouvons contempler dans la personne même du Christ est celle de l’abaissement et de l’humilité, celle de l’obéissance filiale, de l’abandon entre les mains du Père, celle du don total par amour jusqu’à mourir sur la Croix.
L’hymne de l’épître aux Philippiens dans la deuxième lecture est peut-être le passage qui nous décrit cela de la façon la plus aboutie : « Le Christ Jésus, lui qui était dans la condition de Dieu, n’a pas jugé bon de revendiquer son droit d’être traité à l’égal de Dieu ; mais au contraire, il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur. Devenu semblable aux hommes et reconnu comme un homme à son comportement, il s’est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu’à mourir, et à mourir sur une croix. »
Oui, Jésus est bien le Messie – Serviteur souffrant, annoncé par le prophète Isaïe, qui ne s’est pas révolté, qui ne s’est pas dérobé ; qui a présenté son dos à ceux qui le frappaient, et ses joues à ceux qui lui arrachaient la barbe ; qui n’a pas protégé son visage des outrages et des crachats selon la description de la première lecture. Mais c’est par ses souffrances que nous sommes sauvés, souffrances qui ne sont que le prolongement de son acte d’obéissance parfaite au Jardin des Oliviers.
Car c’est bien là que se joue notre salut. En communiant humainement à la volonté divine du Père, Jésus rétablit notre nature humaine dans une relation filiale avec le Père.
En choisissant d’entrer dans sa Passion et de la vivre jusqu’au bout, il exprime son abandon total entre les mains de son Père. Jésus nous sauve en accomplissant dans une nature humaine l’existence filiale parfaite.
La foule a salué Jésus qui entrait à Jérusalem. Mais la même foule qui criait « Hosanna » et « Béni soit celui qui vient » criera « Crucifie-le » ! Il y a dans la vie des moments où il est facile de se laisser entraîner à suivre et à acclamer Jésus. Mais saurons-nous reconnaître le visage du Christ dans notre quotidien ? Le suivrons-nous lorsque ce choix impliquera de porter la Croix ? Les textes de ce dimanche nous invitent à nous interroger sur notre attachement au Christ. Nous le reconnaissons et l’acclamons comme notre Roi, notre Sauveur, notre Rédempteur. Notre attitude devant la Croix, quand elle se proposera à nous, sera pourtant révélatrice de ce que représentent réellement pour nous ces titres que nous lui attribuons. Les textes de ce jour nous apprennent que le plus fondamental peut-être c’est d’entrer toujours davantage dans la même intimité, la même communion de volonté avec Jésus que celle qu’il entretenait avec son Père. C’est une invitation à prier toujours plus et toujours plus intensément. C’est, en effet, dans la prière seule, comme Jésus à Gethsémani, que nous trouverons la force de choisir et non pas de subir nos croix dans le don total de nous-mêmes. L’enjeu est de taille car c’est ici que se joue l’avènement du Royaume de Dieu.
« Seigneur, fais-nous la grâce, durant cette semaine sainte, d’être renouvelés dans notre attachement à ta personne. Fais-nous la grâce de savoir te contempler et t’écouter dans ta Passion, t’écouter parler à notre cœur, t’écouter nous dire : « Tu comptes beaucoup pour moi. »

Père Paul KONKOBO

Dimanche 17 mars

Ce dimanche, la belle église d’Anjou a accueilli les élèves du centre scolaire Jeanne d’Arc (Péage de Roussillon). Ils sont venus nombreux pour effectuer des étapes de baptême et leur première communion.

A l’issu d’un temps fort à l’Abbaye de Champagne, le mercredi précédant, 11 enfants faisaient leur première communion. La première rencontre avec Jésus-hostie qui fera suite à beaucoup d’autres je l’espère.

Il y avait aussi 11 enfants qui effectuaient des étapes de baptême. Ils ont pu dire à l’assemblée qui est Jésus pour eux et ils ont eu la joie de recevoir une bible adaptée à leur âge. Un moment de communion partagé avec leur famille et les paroissiens.

Homélie du 5ème dimanche du carême de l’Année B

« Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il donne beaucoup de fruit. » (Jn 12,24) L’étonnante renaissance d’une graine ! Enfoui dans une terre fertile, le grain de blé se désagrège, se décompose mais ne reste pas stérile. Il germe et promet de surcroît une récolte abondante, prête pour la moisson. Une merveille de la nature. Cette Parole du Christ est un véritable hymne à la Vie. Une image marquante pour illustrer le passage de sa Passion à sa Résurrection. La Croix porte en elle le germe de Vie ! Le paradoxe fondamental de la foi chrétienne. Avec ce cinquième dimanche de Carême, nous nous avançons à grands pas vers Pâques. Jésus commence à ressentir le poids de son sacrifice. Pourtant, résolument, Il va au-devant de ses souffrances. Il est prêt à affronter ce parcours le plus accidenté de sa vie terrestre. Sa mort mènera l’humanité à la Vie. La Rédemption passe par ce don suprême. Malgré cette apparence de désarroi avant les événements tragiques de la Passion, l’Évangile de ce dimanche nous prépare à célébrer la Résurrection du Christ, la clé de voûte de notre foi chrétienne. Mais avant de pouvoir renaître spirituellement dans le Christ, nous sommes appelés à nous transformer de l’intérieur et à mourir à nous-mêmes. Ce n’est qu’à cette condition que nous parviendrons à la Vie éternelle. « Celui qui aime sa vie la perd ; celui qui s’en détache en ce monde la garde pour la vie éternelle. » (Jn 12,25) Mourir à soi pour porter du fruit, garder jalousement sa vie c’est rester improductif. Le renfermement sur soi nous conduit à un isolement stérile.
L’égoïsme nous prive de la vraie Vie. Jésus nous invite à sortir de notre individualisme et à nous donner. Le chemin du vrai Bonheur se trouve dans cette ouverture de l’âme. En nous donnant aux autres, nous accédons à la pleine Vie. Ce don de soi stimule notre élan de cœur et relance notre vie spirituelle. Une exaltation au bout des sacrifices ! Mourir à soi-même pour renaître dans le Christ. C’est l’intime conviction de saint Paul : « Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi. Ce que je vis aujourd’hui dans la chair, je le vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré lui-même pour moi. » (Galates 2,20) Le sacrifice du Christ nous montre le chemin de l’Amour. « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. » (Jn 15,13) La force de sa Résurrection s’exprime à travers tous ceux qui ont la générosité de donner leur vie, ou une partie de son existence, pour faire régner l’Amour et la Paix dans le monde. Même au prix de grands efforts, la générosité est une source féconde d’énergie et de bonheur. Le don de soi nous procure de la joie et apporte en même temps du réconfort à notre entourage. ‘Veux-tu être heureux ? Donne du bonheur.’ (Antoine de Saint-Exupéry) Une magnifique réalité de la vie qu’on oublie si souvent ! …
Le Carême est dans une période de l’année où la nature se prépare à une renaissance après de longs mois de mûrissement. Autour de nous, la nature s’anime, elle s’est dépouillée de son ancienne carcasse pour renaître plus resplendissante. À l’approche de Pâques, nous sommes invités à nous émerveiller devant cette éclosion éclatante de la Vie. Le temps de Carême nous invite à nous transformer pour nous ouvrir spirituellement à une nouvelle vie bien meilleure. Dépouillons-nous de tout ce qui nous alourdit sur notre chemin vers Dieu. Saint Paul nous recommande : « Il s’agit de vous défaire de votre conduite d’autrefois, c’est-à-dire de l’homme ancien corrompu par les convoitises qui l’entraînent dans l’erreur. Laissez-vous renouveler par la transformation spirituelle de votre pensée. » (Éphésiens 4,23-24)
En cette fin de Carême, nous nous préparons à revivre la Passion du Christ dans la perspective de sa Résurrection. La commémoration de sa mort nous rappelle que le chemin de notre salut passe par ce don suprême. En mourant sur la Croix, Jésus nous mène vers la Vie ! Sa Résurrection concrétise son Amour pour les hommes. Jésus nous invite à Le suivre généreusement sur ce chemin : Nous dessaisir de nous-mêmes au profit d’autrui.
Que la Vie du Christ resurgisse en chacun de nous. Que son Amour sans limite resplendisse en notre cœur !
Père Aimé-Fulbert MALELA

Homélie 4è Dimanche de carême Laetare

En ce 4è dimanche de carême nous célébrons le dimanche de laetare, c’est-à-dire de la
joie
« Réjouis-toi, Jérusalem ; vous tous qui l’aimez, rassemblez-vous. Jubilez de sa joie, vous
qui étiez dans la tristesse ; alors vous exulterez, vous serez rassasiés de consolation ».
Is 66,10
C’est une manière d’anticiper la joie des fêtes de Pâques, de marcher vers la résurrection
du Christ.
Le carême est aussi le temps de la préparation au baptême pour les catéchumènes qui
seront admis aux sacrements de l’initiation chrétienne lors de la Vigile Pascale, avec
aujourd’hui le 2è scrutin, mais c’est aussi une démarche baptismale et de conversion pour
tous les baptisés.
L’Église souhaite que les assemblées chrétiennes accompagnent par la prière les
catéchumènes qui seront baptisés à Pâques. C’est donc une autre manière, mais bien
réelle, d’anticiper la joie pascale.
Cette joie c’est de savoir que nous sommes sauvés définitivement par le Christ.
Par le baptême, nous sommes configurés au Christ et devenons à sa suite prêtre,
prophète et roi et nous sommes déjà marqués par la résurrection.
Jésus est venu pour nous sauver et non pour juger ou pour condamner. Il nous ouvre à la
miséricorde du Père.
« Dieu est riche en miséricorde ; à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui
étions des morts par suite de nos fautes, il nous a donné la vie avec le Christ : c’est bien
par grâce que vous êtes sauvés ! » . Ep 2, 4
Le salut de chacun de nous ne dépend pas de la seule volonté de Dieu mais aussi de
nous, il nous est offert par grâce, encore faut-il que nous l’acceptions.
Dieu soumet le salut du monde à la liberté de l’homme, de tout homme, qui est appelé à
choisir les ténèbres ou la lumière. Et si jugement il y a, il est à chercher dans cette
possibilité laissée à tout homme de préférer les ténèbres à la lumière !
Le jugement, la condamnation, ne vient pas de l’extérieur ; c’est l’homme qui se juge et se
condamne lui-même quand il refuse de croire. Le jugement c’est l’acte de celui qui refuse
l’amour de Dieu. « Celui qui ne veut pas croire est déjà jugé ». Jn 3, 18
Jésus est venu nous sauver de nos égoïsmes, de nos peurs, de nos petitesses, de tous
nos manques d’amour. Mais aussi de nos certitudes, de nos pseudo bonnes consciences,
tout ce qui nous enferme dans le mensonge, loin du Christ qui est la Vérité.
Il n’est pas d’amour véritable qui ne soit pas porté par le désir de donner à l’être aimé la
possibilité d’accéder à la vérité de son être, et, ce faisant, d’être autre !
Aimer en vérité, c’est toujours apprendre à respecter et à promouvoir ce que l’autre a
d’unique. C’est ainsi que Dieu nous aime chacun pour ce que nous sommes dans notre
identité propre.
Croire en Jésus, lumière venu éclairer le monde, c’est passer des ténèbres du
péché à la lumière de l’Amour de Dieu. C’est changer notre agir.
« Jn 3,19-21 la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les
ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises… mais celui qui
fait la vérité vient à la lumière. »
C’est ce qui se passe par exemple pour l’aveugle né qui rencontre Jésus.
Dans les ténèbres de la cécité depuis sa naissance il représente l’humanité
refermée sur elle-même par le mal et par le péché des origines.
Entendant Jésus passer près de lui, l’aveugle crie vers lui. Jésus vient lui ouvrir les
yeux du cœur. Il fait découvrir le tout Autre qu’est Dieu et les autres que sont nos
frères et sœurs. L’illumination intérieure se traduit par un regard extérieur
renouvelé. C’est ce que les pharisiens, enfermés dans leur suffisance, se refusent
à faire.
Ainsi, l’aveugle passe de la cécité intérieure à la lumière intérieure de l’amour de
Dieu pour lui.
Voir n’est pas seulement une fonction physique. Voir c’est aussi une vision
spirituelle, une vision qui envahit le cœur et l’intelligence. C’est ce qui se produit
dans le Baptême chrétien qu’on appelait dans les premiers siècles de l’Église une «
illumination ». Le baptisé est illuminé par le Christ.
Sortir de nos ténèbres et laisser entrer la lumière du Christ en nous c’est ce que
nous sommes tous invités à faire et à toujours refaire. Le temps du Carême à
chaque année est là pour cela. C’est aussi le chemin que font les catéchumènes
jalonné des étapes qui les mènent à la rencontre du Christ par le baptême. Le
scrutin d’aujourd’hui en est une.
Comme à l’aveugle-né, Jésus demande à chacun de nous : « Crois-tu au Fils de
l’homme ? ». Et si je lui dis : « Et qui est-il, Seigneur, pour que je croie en lui ? »
Jésus me répondra: « Tu le vois, et c’est lui qui te parle ».
À l’exemple de l’aveugle-né, comme baptisés, nous sommes invités à refaire notre
profession de foi baptismale en disant nous aussi « Je crois, Seigneur ! ».
Que notre Carême, éclairé par les paroles de Jésus nous donne une foi encore
plus agissante et vivante.
P Jean-Hugues

Évangile de la Samaritaine

Dans l’évangile de ce jour, Jésus ne vient pas en marchant sur l’eau, il ne parle pas à une immense foule de 5000 personnes, il ne participe pas non plus à une fête où il va changer l’eau en vin. Non. Aujourd’hui, Jésus se met dans un comportement humain des plus simples : il fait chaud, il a soif, il voit une femme et il va lui demander à boire…
Il a donc besoin de cette femme pour qu’elle lui donne de l’eau, et c’est lui qui le premier se fait demandeur, c’est lui le fils de Dieu qui se met à son niveau, qui vient s’asseoir sur la margelle. Les disciples lui reprocheront bien cette attitude : parler à une femme qu’il ne connaît pas, qui plus est une Samaritaine… Car pour redonner l’espoir à cette Samaritaine au puits de Jacob, Jésus transgresse tous les tabous : le tabou racial, le tabou sexuel et le tabou religieux. Mais Jésus est un homme libre. Il ne croit ni aux blocages définitifs, ni aux étiquettes blessantes, ni aux rancœurs ancestrales ; mais il sait redonner l’espoir à ceux et celles qui sont abattus par les difficultés de la vie : «Venez à moi vous tous qui souffrez et qui ployez sous le poids du fardeau et moi je vous soulagerai.» nous dira t-il un peu plus loin dans l’évangile.
Et Jésus va écouter cette femme ; il est attentif à ce qu’elle vit, à ce qu’elle est, à son histoire, à ses blessures… et à ses soifs. Il sait quelles sont ses soifs. Il connait son cœur, et il va être respectueux, pédagogue, et partant de ses désirs, il va lui permettre de découvrir des désirs encore plus grands, des désirs… qui ne lui paraissaient même pas accessibles.
C’est maintenant la Samaritaine qui est demandeuse « Seigneur donne la moi cette eau ». C’est maintenant elle qui a soif, à travers cette conversation devant le puits, à travers ces paroles bienveillantes, où la femme découvre une autre soif beaucoup plus profonde. Oui, Jésus creuse un puits dans cette nouvelle créature, un puits qui devient source d’eau vive et de fécondité. Il lui révèle qu’elle vaut beaucoup plus que la somme de tous ses propres échecs.
Reconnaissant le Christ, le cœur de cette femme est sauvé. Dans sa vie superficielle, desséchée par une existence trop terre à terre, une source d’eau vive a jailli. Elle n’a plus que faire de ce puits et de sa cruche. Elle court communiquer ce qu’elle vient de découvrir, Celui qu’elle vient de découvrir. Cette Samaritaine qui a cherché son bonheur et sa vérité dans ses amours passagers, et qui n’a connu que des échecs, est consumée d’une autre soif que le Christ lui permet d’étancher. Elle n’aura donc plus jamais «soif» car la source d’eau vive est en elle et elle sait maintenant qu’elle est aimée de Dieu.
Et nous, que sommes-nous venus chercher ou demander dans cette église aujourd’hui ? Nous savons que nos demandes les plus fortes dépassent un verre d’eau pour passer une soif passagère. Nous sommes là, avec nos demandes les plus profondes, pour ceux que nous aimons, pour nous-mêmes peut être aussi. Comme vous qui venez chercher le baptême, ou vous qui allez vous engager dans le mariage, et vous tous ici rassemblés ; puissions-nous remplir notre cœur de ce Dieu qui vient nous dire son amour, qui vient constamment nous dire, comme à la Samaritaine, que nous sommes beaucoup plus grands que tous nos échecs cumulés.
Mais Dieu nous laisse libre. Libre de répondre ; libre de le suivre. Dans la table de la Loi que nous avons entendu en première lecture, Dieu, avant d’énumérer les lois, commence par nous donner la liberté « Je suis ton Dieu qui t’as donné la liberté » Un telle confiance en l’homme ne sera-t-elle jamais atteinte dans nos sociétés ?
Thierry Merle Diacre