Homélie pour le 3ème dimanche de l’Avent

Frères et sœurs, le rose à pris place dans le chœur de l’église : Noël n’est plus très loin. L’Église se réjouie, l’humanité devrait se réjouir… Le désir de Dieu devrait se manifester…
Jean le Baptiste a eu lui aussi le désir du Christ : il envoie ses disciples pour être sûr que ce soit bien lui. Mais Jésus ne répond pas sur qui il est, mais sur ce qu’il fait.
Il y a une bivalence dans tout l’évangile : entre le dire/le faire
Dieu fort et lointain/Dieu soucieux de l’homme
C’est la richesse inatteignable de notre religion : la foi/la mise en pratique.
Certes, le Christ donne des modèles inatteignables : faire marcher un paralysé, donner la vue à un aveugle ou ressusciter un mort : ce sont des miracles que le Christ sait faire, mais pas nous.
Mais nous pouvons pourtant ressusciter un espoir qui n’existe plus ; rendre la vue à un homme sur sa vie qui vaut finalement la peine d’être vécue ; ou faire avancer sur le chemin de la vie ceux qui pensent avoir tout perdu… Et ce sont nos actes qui intéressent le Christ qui en fait la condition d’accès au Royaume. Le Christ le dit d’ailleurs en fin de la lecture d’aujourd’hui : la loi, la morale ne l’intéressent pas. Le plus grand de ceux qui devaient suivre la loi de Moïse resteront des nains devant le Christ qui demande à chacun de nous un peu d’humanité.
Il faut le dire : la création de l’homme, (ou sa construction…) est entièrement pilotée par cette conscience qui est la nôtre, et rien d’autre. Elle agit, elle nous guide, et elle est d’une sensibilité extrême. Même les plus matérialistes en conviennent. D’ailleurs, qu’est ce qui peut nous empêcher de dormir ? Que le litre d’essence passe à 2 euros, ou que nous nous disputions violemment avec notre fils ou notre père ?
Alors, nous qui avons le désir de la venue du Christ, demandons d’avoir le désir de sa Parole, demandons d’avoir le souci des autres :
J’ai cherché Dieu, et je ne l’ai pas trouvé
J’ai cherché mon âme, et je ne l’ai pas trouvée
J’ai cherché un frère, et je les ai trouvé tous les trois…

Thierry Merle Diace

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