23ème dimanche du temps ordinaire

Frères et sœurs, encore une fois dans les lectures proposées, le Christ nous mets à l’épreuve de notre foi, en traçant notre route vers son horizon.
Premier enseignement de la lettre de St Jacques : Dieu choisi ceux qui sont pauvres aux yeux du monde, pour en faire des riches dans la foi ; et Jacques nous mets tout de suite en garde sur la justesse des critères : qu’est-ce qui compte le plus dans nos vies ? Être en conflit permanent avec les siens dans une maison grand standing, ou être dans la chaleur d’un foyer aimant dans un deux pièces-cuisine ? Ne laissons pas filer l’essentiel : le prix du bonheur ne peut se trouver que dans la beauté et la vérité de la relation.
Le deuxième enseignement du jour va plus loin avec le Christ dans l’évangile. Et là, le Christ guérit les infirmités de ceux qui le lui demandent, faisant entendre les sourds et parler les muets. Voilà des miracles qui ont impressionné les contemporains du fils de Dieu, au point que non seulement, les évangiles en parlent abondamment, mais le Christ, pour ne pas troubler l’ordre public, demande expressément à ceux qu’ils rencontrent qu’ils ne disent rien de ce qu’ils ont vu.
Oui, nous voudrions bien être aux côtés du Christ pour vivre de telles belles choses, mais sommes-nous sûrs que nous ne pouvons être qu’auditeurs distraits devant les miracles du Christ ? Si nous relions ce passage d’évangile à la lettre de Jacques entendue auparavant, il est évident que le Christ nous montre par des actes concrets ce que nous pouvons faire aujourd’hui auprès de ceux qui sont autour de nous. Le Christ fait parler les muets, il fait entendre les sourds, et plus loin, il redonnera la vie, à la fille qui venait de mourir.
Frères et sœurs, tout cela nous pouvons le faire : oui ; nous pouvons écouter ceux qui sont muets de ne pouvoir parler ou se confier à quelqu’un ; oui, nous pouvons rendre la vue et éclairer la route de ceux pour qui l’horizon de la vie les empêche de voir le lendemain ; oui, nous pouvons ressusciter l’espoir d’un proche qui pense avoir tout perdu parce que le sol s’est dérobé sous ses pieds. Oui, tout cela est à notre portée, et il suffit de se décentrer un peu pour donner à notre société en manque de repères, la direction du chemin qui mène vers la fraternité montrée pour l’homme par le Christ.
Les miracles du Christ sont toujours faits pour nous entrainer à sa suite, vers l’accomplissement humain, profondément humain même. En tous cas, ce n’est jamais pour épater. Si c’était cela, pour se faire reconnaître après la résurrection, il aurait fait naître des montagnes, ou déplacer la mer… non ; qu’à t-il fait ? Il a partagé un morceau de pain ; lui, le fils de Dieu ; voilà sa puissance ; voilà comment, avec un morceau de pain partagé, le christianisme a pu se répandre sur la terre…
Combattons le mal, donnons un peu de lumière à nos contemporains, et gardons Dieu à l’horizon de notre existence ; nos pieds seront plus sûrs pour passer les aspérités de la vie qui ne manquent pas sur chacune de nos routes. Le Christ est là pour vous y aider.
Frères et sœurs, tenez vous debout, même si vous boitez !
Thierry Merle Diacre

Pour marque-pages : Permaliens.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *