La Parole de Dieu de ce dimanche, avec toute la force de sa mobilisation et la richesse de son contenu aux multiples implications, pourrait s’entendre à nous aujourd’hui comme un appel à la foi en Dieu ; qui dans son amour éternel et profond nous traite avec grande humanité. Ainsi le traduit, le psalmiste dans un réel vécu : « Tu es un refuge pour moi ; de chants de délivrance, tu m’as entouré » cf. Psaume 31 (32).
Avoir foi en Dieu c’est écouter sa Parole. Une Parole qui donne sens et fait sens. Une Parole qui éclaire la vie et « organise » l’être et le vivre ensemble dans une tension de grâce et de bénédiction. Sans en occulter toute la part du mystère de la vie quand elle nous heurte et nous interroge en permanence. C’est sous cet éclairage que peut se lire le passage du livre des lévites (13, 1-2. 45-46).
Avoir foi en Dieu c’est travailler, avec le secours de l’Esprit Saint, à rendre lisible le poids de sa présence au monde et audible son amour au quotidien. C’est révéler, à travers le naturel de notre humanité, les signes par milliers de la tendresse du Père : « tout ce que vous faites : manger, boire, ou toute autre action, faites-le pour la gloire de Dieu » (cf. 1Co. 10, 31 – 11, 1).
Avoir foi en Dieu c’est savoir, en temps d’épreuves et de grands tourments, comme le cas du lépreux, s’approcher du Seigneur, le prier à genoux et lui parler de son désir : « …un lépreux vint auprès de Jésus ; il le supplia et, tombant à ses genoux, lui dit» (cf. Marc 1, 40-45).
« Si tu le veux, tu peux me purifier». Tel peut être le cri de notre foi, en ces temps de crise sanitaire. Une crise qui comme la lèpre nous enlève de notre humanité, diminue notre liberté d’être, brise notre élan de vivre et plonge notre cœur dans la tristesse et la détresse.
« Je le veux, sois purifié ». Avec Jésus, présence aimante du Père et du Saint Esprit, nous avons la santé que nous désirons de tous nos vœux et la paix que nous espérons de toutes nos forces. Comme il le fait pour le lépreux, Jésus nous restaure et nous redonne notre dignité perdue par l’épreuve du mal et de la maladie. Pour nous et pour notre salut, Jésus ne cesse de venir au rendez-vous de nos appels. Chaque geste de son humanité raconte l’histoire de son cœur divin. C’est-à-dire la grandeur de l’amour de Dieu.Pour aller plus loin : Quelle lèpre intérieure ronge en nous non seulement notre santé mais notre sainteté ? (P. Davy B. B.)
MÉDITATION DU 6E DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE. ANNÉE « B »
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