Messe des familles : Homélie de Thierry Merle

6ème dimanche de Pâques Année B

Les lectures d’aujourd’hui sont centrées sur le fondement de la vie chrétienne rappelée constamment par le Christ : l’amour.

L’amour qui prend soin, l’amour qui pardonne, l’amour qui aide et qui épaule, l’amour entre les générations, l’amour du foyer pour vous les familles qui aujourd’hui en êtes les témoins… Dans l’évangile, le Christ dit d’ailleurs : « il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime ». Les parents le savent bien alors que, comme à chaque génération, on est prêt à tout sacrifier pour nos enfants…

Si la société dans son ensemble est d’accord avec cela, elle est certainement beaucoup plus partagée pour dire que l’amour vient de Dieu. Le Christ est pourtant clair dans l’évangile : l’amour trouve sa source en Dieu. Pas un amour servile, où l’on serait obligé, ou même programmé car inscrit dans nos gênes, mais un amour libre qui nous vient gratuitement du cœur. Comme Dieu a aimé le monde nous dit l’évangile, et pour s’en rendre compte, il n’est qu’à regarder la création pour s’en convaincre : la beauté de la nature, la beauté de la vie… Imaginez un instant que les lois de la nature posées au départ n’aient pas été contraintes : la division cellulaire, base de toute vie reproduit à l’identique chaque cellule, et cela à l’infini ; la reproduction sexuée elle, reproduit chaque fois, chaque fois des individus différents ! Je n’ose pas imaginer si le principe de départ s’était poursuivit ! Si cela ne s’appelle pas le génie du créateur !

Alors bien sûr il y des choses qui vont mal ou qui ne vont pas ; mais elles sont toujours le fait des hommes. Même les catastrophes naturelles n’en sont pas, elles ne sont que des catastrophes humaines : aucune espèce animale ne craint ce que l’on appelle les catastrophes naturelles : nous oui, car nous négligeons de prendre en compte pour un coût important les événements rares. Et bien sûr, une partie de nos contemporains vont y mettre Dieu –ou plutôt son absence- pour fuir nos propres responsabilités.

Certes dans l’histoire des hommes, il y a tant et tant de malheurs et de drames, mais nous savons bien nous, que dans l’histoire de la création, une fêlure s’est produite, avec l’intervention de Satan, force de tout mal, qui essaye autant qu’il le peut d’abimer l’homme ; mais auprès de Dieu, nous serons toujours vainqueurs !

Pour terminer, la première lecture revient sur le rôle de Pierre dans l’évangélisation des premières communautés. Pierre rempli de l’Esprit Saint converti et baptise. Par lui et par Paul, l’Eglise va pouvoir se répandre sur tout le bassin méditerranéen. Aujourd’hui on voudrait bien avoir des Pierre et des Paul pour donner la foi aux masses de ceux qui ne croient plus.

Certes on peut se lamenter, mais comprenons bien ceci : il y aura toujours quelque chose de la vie de l’Eglise qui échappera aux analyses médiatiques en termes économiques, sociologiques ou politiques. Ces analyses sont nécessaires pour une part, mais elles ne peuvent pas, par définition, rendre compte, du fait que l’Eglise n’est pas d’abord une organisation basée sur un programme. Elle est une communion entre des personnes. Si Pierre a été choisi par le Christ pour devenir « le roc » sur lequel il va édifier son Eglise, ce n’est pas d’abord en raison de ses qualités d’organisateur ou de tribun. Il est établi Berger des brebis parce qu’il est capable de répondre à Jésus, qu’il a pourtant trahi au moment de la passion : « …Seigneur, tu sais bien que je t’aime !».

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